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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon troisième Colize, et toujours cette irrésistible empathie pour les personnages, Jean Villemont, avocat surchargé mais acceptant d'aider un petit épicier de Scharbeek, Franck Jammet, surdoué dont on suit le cheminement vers le grand banditisme sur un fond de casse du siècle, diamants réellement subtilisés en 2013 à l'aéroport de Zaventem.

J'ai particulièrement apprécié 'l'élégance du coeur' dont Colize dote ces hommes, inspirée de ses visites de prison et rencontres avec avocats.
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Elève brillant, enfant de cœur puis scout, à 18 ans Frank Jammet travaille dans une station service pour l’été ; victime d’un patron malhonnête, il se paye à sa manière. Etudiant, il prend goût à la belle vie, puis aux braquages de haut vol, tous planifiés avec minutie et sans violence grâce à sa petite équipe de choc.

Jean Villemont est avocat pénaliste à Bruxelles. Bourreau de travail, réputé et rigoureux, il finit par accepter de prendre en charge une affaire à priori banale, celle d’Akim Bachir, petit délinquant d’origine marocaine qui aurait tenté de braquer un bureau de poste. Son intuition cependant l’amène à mener sa propre enquête.

Personnage secondaire presque insignifiant, l’histoire se construit pourtant à partir d’Akim Bachir, à la fois simple lien et faire valoir des personnages principaux. D’autres personnages secondaires joueront aussi ce rôle de faire valoir, par leur violence, leur manque d’intelligence ou de finesse.

Sous la plume fluide de Paul Colize, un braquage sophistiqué paraît aussi facile qu’une simple promenade de santé. Le lecteur éprouverait presque de la sympathie pour ce grand braqueur de Jammet, injustement emprisonné pour une attaque violente d’un convoyeur de fonds qu’il n’a pas commise. Quant à Jean Villemont, par sa droiture et son humour, mais aussi son état de mari trompé un peu déboussolé, notre sympathie lui est d’emblée acquise.

Confrontés à des choix cornéliens, jusqu’au-boutistes, avec des passions représentatives de leurs caractères respectifs, chacun se tiendra à son code d’honneur. Au lecteur de découvrir le ou les perdants dans cette histoire.
Mélange d’histoire vrai et de fiction, l’action est prenante, intelligente, limpide et très agréable à lire.
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Quand un livre te tient si fort entre ses pages , qu'il ne te laisse pas l'abandonner , quand le temps passé en sa compagnie perd sa consistance , quand tu as l'impression de participer à son histoire ....je crois que l'on peut dire que c'est un grand roman , que c'est un remarquable auteur ..
Paul Colize est un grand auteur qui aime ses personnages et qui les fait aimer , c'est vraiment une histoire remarquable , l'histoire du casse du siècle....l'histoire de personnages attachants et entiers ....lisez le , vous verrez .
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Avec ce roman, je retrouve l'auteur belge Paul Colize, dont j'avais adoré Back-up il y a quelques années. Ce Concerto à la construction parfaite et à histoire particulièrement prenante est plein de rythme, et emmène sans temps mort le lecteur dans le monde des braquages de haut niveau. Les personnages sont pour beaucoup dans l'attrait qu'exerce ce roman, à commencer par l'avocat Jean Villemont, et par le cerveau des braquages, Franck, dit « l'élégant ». On suit leur évolution des années 90 à 2013, où un braquage spectaculaire à l'aéroport de Zaventem est attribué par la presse, comme par la police, à Franck Jammet, déjà connu pour des faits similaires. Quelques jours plus tard, le jeune Akim tente un casse minable dans un bureau de poste, et son père demande à l'avocat réputé Jean Villemont de le défendre. Pour quelle raison et quel lien peut-il y avoir entre ces deux affaires ?
Avec un agencement particulièrement astucieux, le roman tient en haleine, sans aucune lourdeur ni ennui aucun. Un auteur à découvrir, si ce n'est pas déjà fait !
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Une fois de plus, je suis fier d'être belge: quel bon livre ! Il parle d'un truand qui braque des fourgons remplis à ras bord en se faisant un honneur de ne pas faire couler une goutte de sang, il parle de ses complices, il parle de grands avocats, mais je ne le qualifierais pas de roman policier. Non, je le rangerais plutôt avec les biographies, même si ses personnages ne sont pas réels. Quand on lit une biographie, on peut être pris par des épisodes de la vie du personnage, mais on n'aborde pas l'ouvrage en se demandant comment l'histoire va se terminer; peu importe qu'il y ait ou non un dénouement.
Concerto pour quatre mains, je le vois comme une somme de deux biographies: celle du truand Frank Jammet et celle de l'avocat Jean Villemont. Paul Colize nous les fait connaître petit-à-petit, comme on apprendrait à connaître des (futurs) amis. Commence-t-on à connaître quelqu'un en apprenant les détails de sa vie de manière linéaire depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui ? Non. On procède par touches, en commençant par le présent et puis en remontant dans le passé, en faisant des aller-retour dans le temps. C'est ainsi que l'on découvre des personnes dans la vraie vie, et c'est ainsi que l'on découvre Frank Jammet et Jean Villemont dans le livre. C'est subtil, c'est fin, c'est prenant.
Le personnage de Frank Jammet est fascinant. Je connais un tas gens autour de moi qui travaillent parce qu'il faut bien gagner sa vie, mais qui rêveraient de pouvoir plutôt donner tout leur temps à leur passion. Frank Jammet est passionné de musique, un seul de ses braquages lui donnerait les moyens matériels de s'y consacrer, mais il continue ses braquages. Pourquoi ? Allez savoir…
Jean Villemont est tout aussi passionnant, pour d'autres raisons, que je vous laisse découvrir. L'un et l'autre sont animés d'un idéal extrême, qui inspire le respect.
Paul Colize a réussi un chef d'oeuvre, au sens où l'entendent les Compagnons. Juste le bon rythme, la bonne structure, le bon mélange d'actions et de portraits. Et puis de l'intelligence, de la précision (beaucoup) et de l'humour. Je crois que je pourrais relire ce livre sans me lasser ! Et vous ?
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Concerto pour 4 mains procède de la même recette que Back Up et Un long moment de silence. Une alternance de points de vue sur deux lignes temporelles qui finissent par se rejoindre. Est-ce à dire que le père Colize se répète ? du tout. D'un roman l'autre, il varie les plaisirs, les approches et les enjeux. Il se lui-même définit comme un besogneux, ses bouquins “smell le work” dirait son compatriote Jean-Claude Vandamme. Exit la facilité du recyclage pépère, sa méthode et ses gimmicks relèvent de la patte, pas de la flemme.
Back Up m'avait bluffé par son évocation des années 60. Un long moment de silence tire sa force des quêtes jusqu'au-boutistes de ces deux protagonistes, quête de réponses pour l'un, de vengeance pour l'autre.
Sur le fond, Concerto pour 4 mains n'a pas la puissance des deux titres que je viens de citer. Dur de battre les sixties en terme d'ambiance et les nazis en matière d'enjeux. Pourtant, je le considère comme le meilleur des trois.

On n'est volé ni sur l'authenticité ni sur la crédibilité. Les événements réels sont rapportés avec exactitude. Intégrés en profondeur dans l'intrigue, ils dépassent le stade des anecdotes de remplissage ou du compte-rendu universitaire assommant. Quant aux faits romancés ou inventés de toutes pièces, ils atteignent un tel niveau de réalisme qu'on a bien du mal à les différencier des précédents. Aussi crédibles que des vrais.
A l'arrivée, Concerto sonne authentique – même si j'ai horreur de ce terme galvaudé. le plus petit élément contribue à construire l'intrigue, l'ambiance, les personnages. de la mécanique de précision (Colize étant belge, je lui épargne la métaphore cliché avec l'horlogerie suisse).

Deux lignes temporelles, deux trajectoires qui suivent Villemont et Jammet, le casse du siècle qui s'invite à la noce, voilà qui pourrait donner un beau merdier narratif et des maux de tête au lecteur. Que nenni, comme disait mon arrière-(…)-arrière-grand-mère en 1712.
Aux mélomanes le soin de filer une métaphore à base de symphonie, de solistes, de contrepoint… Grosse bille en musique, la mienne se vautrerait dans l'approximatif.
Harmonieux, c'est le terme que j'ai eu à l'esprit de la première à la dernière page. Aucune fausse note, nul mouvement trop lent ou trop rapide. Chacun des fils narratifs tissés par Colize se lit avec un égal intérêt, sans que l'un ou l'autre de ses “héros” écope du rôle de parent pauvre.
Pour citer Benoît Poelvoorde, autre représentant notoire du plat pays, “c'est quand même bien fait”.

Bien fait, et propre aussi. Econome de mots et d'effets, la plume du maestro se démarque par une élégance rare. Un style caviar qui a éradiqué les phrases à rallonge, les verbes introducteurs, les adverbes en-ment… toutes les chiures qui te pourrissent un paragraphe. Cette légèreté confère à Concerto la carrure d'un poids lourd. Un modèle de sobriété envié par les AA. Une leçon.

J'ai beau chercher, je ne vois rien à reprocher à ce bouquin. Ah, si. Il a été écrit à Waterloo. J'aurais préféré Austerlitz.
Lien : https://unkapart.fr/concerto..
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Une belle brochette de personnages:
- Franck, l'Arsène Lupin d'aujourd'hui, braqueur noble (pas de coups de feu), génie de l'organisation pour réussir des casses du siècle, emprisonné pour une attaque de fourgon à laquelle il est totalement étranger
- Jean, avocat pénaliste, malheureux en amour, fréquente par devoir professionnel de petites frappes, et afin d'aider un de ses clients, il sera amené à rencontrer Franck et à pactiser avec le diable
- Leila, jeune avocate capable d'ouvrir certaines portes
- Julie, brillante ingénieure qui met sa carrière entre parenthèses par amour
- Laurent, plastiqueur hors pair
- Alex, gangster jusqu'à la fin de ses jours
Une écriture dynamique, de l'aventure, de l'amour, un code d'honneur, deux pianos ... bref, un bon moment de lecture symphonique
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D'entrée de jeu, l'auteur nous met dans l'ambiance qui ne nous quittera pas tout au long de la lecture : on est ici pour parler braquages, cambriolages : bref du banditisme de haut niveau. le casse du siècle se déroule sous nos yeux ébahis, reste à déterminer qui en est à l'origine. Les frissons sont présents immédiatement, le ton est donné : soyez prêt à suivre le rythme imposé.

Dès lors, le roman prend une tournure des plus déstabilisantes. Les chapitres s'enchaînent dans un désordre parfaitement organisé, laissant le lecteur un peu sonné au début. Une multitude de personnages nous sont présentés, les liens entre eux se tissent sous nos yeux lentement, passé et présent sont mélangés pour nous donner, par brides, des informations afin de (tenter de) assembler les pièces du puzzle. Et le plus incroyable dans tout ça c'est que, sans vraiment s'en apercevoir, on devient complètement accro à l'histoire. Difficile de laisser le roman de côté pour vaquer à d'autres occupations. Une drogue dure qui infiltre notre esprit.

« Concerto pour 4 mains », avant d'être un roman d'action, est un roman de personnages. Et vous verrez qu'ils sont nombreux à venir alimenter l'intrigue qui n'a de cesse de se complexifier. Ici, même nombreux, les personnages sont tous travaillés avec finesse. L'auteur prend le temps de tous nous les faire découvrir individuellement. Petit à petit, les liaisons s'effectuent entre eux. le lecteur commence à y voir plus clair.

Notre personnage central, qui nous accompagnera ici, est Jean Villemont, avocat qui se voit entraîner dans une affaire qui va dépasser le cadre professionnel. Une simple histoire de petit braquage se transforme rapidement en affaire de grand banditisme. le lecteur reste bouchée bée devant la tournure que prennent les événements, incrédules d'une telle complexité dans une intrigue qui n'avait rien de compliqué au début.

Avec une sensibilité qui ne peut pas laisser le lecteur insensible, Paul Colize nous livre un roman très riche, complexe mais maîtrisé. Il réinvente le grand banditisme pour notre plus grand plaisir, nous emmenant dans les méandres de la vie d'une équipe de gentleman cambrioleurs. Une histoire qui vous happe l'esprit pour ne le libérer qu'une fois l'intrigue terminée.

"Concerto pour 4 mains" est un coup de maître de l'auteur, un coup de génie de l'intrigue et ... un coup de coeur pour moi.

Si vous aviez encore la moindre hésitation avant de lire cet article, j'espère l'avoir dissipée.

Lien : http://tribulationsdunevie.w..
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Ceci est un « page turner » mais au bout de quelques chapitres j'ai eu envie de ralentir pour faire durer le plaisir.
Des personnages rencontrés dans la vraie vie puis fouillés et intégrés à l'histoire, un mélange entre réalité et fiction emberlificoté à souhait. Pas de descriptions sanglantes, c'est reposant. L'humour, toujours présent dans les romans de Paul Colize, ne gâche rien, une magnifique scène de déclaration d'amour surgit au détour d'une page.
Le style, fluide, soigné, laisse bien augurer de l'avenir et fait de ce roman l'un de mes préférés de l'auteur.
« Concerto pour quatre mains » se savoure ; jusqu'à la fin, inattendue.
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Un convoi transportant plusieurs millions en diamants attaqué près de Bruxelles. Un plan efficace, un travail de pro. Pas d'indices. D'un côté, Jean Villemont, avocat pénaliste, et sa consoeur Leïla Naciri. de l'autre, Franck Jammet, braqueur virtuose, et son amie Julie Narmon, discrète et efficace. Un double fil rouge qui , peu à peu, n'en fera plus qu'un, bien plus compliqué et subtil.
Un roman agréable à lire, Une intrigue -canevas, une écriture où la forme et le fond sont présents, une dissection de l'appareil judiciaire des personnages atypiques à la sauce Paul Colize. J'ai adoré « Zanzara » et depuis Paul Colize ne me déçoit pas.


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