Six fourmis blanches

Lecture abandonnée, j'aime la montagne, et... j'aime aussi les chèvres ! Mais je n'ai pas aimé ce thriller.

Sandrine Colette. Six fourmis blanches. Ed Denoël. 2015. 276 pages. Broché. 1 étoile.
Une critique…
Il suffirait de lire les critiques des nombreux lecteurs qui ont accordés 1 étoiles ou 2 étoiles au récit.
L'auteure a-t-elle seulement lu les livres de son extraordinaire homonyme, celle de « Colette à l'école » ? … j'en doute et voici pourquoi 😊…
Les points positifs et négatifs.
Les +
Très bon début de livre. Les passages sur la vie dans les villages reculés des montagnes d'Italie à la frontière avec la Serbie, les rituels commandés au sacrificateur de la région. Les détails de sa vie, ses techniques,… : très bien, on s'y croirait. Cela vaut une étoile 😉
Les -
Par contre le récit principal càd. la randonnée en montagne (voir la 1 de couverture) est complètement loupé.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu un livre qui génère d'aussi mauvaises énergies.
Les décisions sont incohérentes. L'action est « inexistante ». Chaque décision est mauvaise. Les dialogues sont creux.
J'ai éprouvé de la tristesse et une profonde lassitude à lire ligne après ligne les innombrables jérémiades de ces 6 « héros », leurs plaintes permanentes devant les « soi-disant aléas » du voyage.
Pour peu qu'on s'intéresse un tout petit peu à la montagne, on sait que même en plein été, chaque année, des touristes de station de montagne mal préparés, partis en tong en promenade, sont morts de froid, pris par une tempête de neige.
Ici, on parle d'une randonnée en haute montagne au mois…d'avril 😊.
Les personnages sont des adultes, randonneurs expérimentés qui ont gagné une longue marche en montagne.
Les décès qui émaillent le récit (je ne suis même pas sûr qu'une personne s'en sorte, la fin étant floue et aquatique) sont dûs à la décision de faire confiance à un « guide » (à qui on confie sa vie) dont on ne demande ni l'accréditation ni la carte d'identité pour confirmer le nom.
Pas de briefing, pas de présentation. Hop, on part directement le sourire aux lèvres…pour une rando en haute montagne de plusieurs jours.
En synthèse,
A part les 1ers chapitres relatifs aux us et coutumes du tueur de chèvre, rien n'est à retenir.
En fait ces 6 hurluberlus font confiance au (faux) guide p. 60 qui se trouve être le sacrificateur de chèvre pousuivi par la mafia régionale…Complètement aberrant.
Et tous se perdent (nous aussi à l'occasion) page 79, et il neige. Fort.
Suivent 200 pages invraisemblables, incohérentes…Il aurait suffi de faire demi-tour, on aurait préféré…
J'ai abandonné la lecture il y a quelques mois à la page 200, complètement écoeuré par la lassitude éprouvée à la lecture générée par ce récit larmoyant de a à z.
J'ai trouvé la force de le terminer il y a quelques jours en lisant « en travers » les 70 dernières pages malheureusement toutes plus navrantes les unes que les autres et le final ne sauve pas le récit…
Comment l'éditeur peut laisser passer un tel roman ? Il aurait fait 150 pages, cela pouvait passer mais 270 pages ? Incroyable. J'aurais dû lire les critiques négatives avant de me le procurer… 😉
Soit. Je barre les éditions Denoël – collection sueurs froides – de mes carnets ainsi que le nom de Sandrine Colette.

Quel ennui! Et quel style poussif... voire mauvais.
Mon premier livre de Sandrine Collette m'a franchement déçue.