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EAN : 9782706716300
288 pages
Salvator (22/02/2018)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Une femme est victime collatérale d'un drame à Londres. Professeur de dessin à Paris, elle tente de faire face. Il y a ses deux fils et l'avenir qu'il faut réapprendre à envisager, à apprivoiser. Trois semaines dans une vie pour accepter que l'inconnu puisse tendre la main et aider à relever les défis de la vie. La guérison est une grâce. Mais la guérison complète est rarement accordée. Car c'est dans cette incomplétude que peut se révéler « la grâce de l'éclat de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre est un éclat ! l'éclat des couleurs, l'éclat des mots, l'éclat des sentiments, l'éclat de l'amitié d'ailleurs l'auteure nomme ses 76 chapitres avec« l'éclat de…… » .
Ce premier roman d'Annabelle Combes : « La grâce de l'éclat de rire » m'a été envoyé par les éditions Salvador (que je remercie) au titre de la masse critique de Babelio, il a reçu le prix littéraire des Rotary clubs de langue française 2018.
La lecture des premiers chapitres m'a laissé interrogative ! Où suis-je, où je vais ?
Les premiers mots du chapitre 1 : « C'est arrivé un mardi matin. Rien ne m'avait préparée à ce qui allait suivre. J'avais plutôt bien dormi. Pour une fois. Des songes doux, couleur du temps, un peu de bleu foncé. le ciel était gris au-dehors, zébré de nuages au crayon de papier HB, celui qui trace les contours » .Je n'arriverai jamais au bout. Pour moi des phrases mises bout à bout, certaines bizarrement construites pas de verbe ! moi qui ai appris : sujet, verbe, complément ! Ca me perturbe !
Des prénoms apparaissent enfin, mais qui sont-ils ? Lise, Richard, Valère, Antoine, Anne, Henri…..et « elle » le personnage du roman, comment s'appelle-t-elle ?
Petit à petit je comprends le sujet du roman, grâce à Isidore, à Scrabble, à Violette……
Pourquoi raconter cette histoire, il faut se contenter du 4ème de couverture qui est suffisamment explicite en dire plus serait révéler l'histoire.
En fait, le prénom de celle que j'appelle « elle » apparaît dans les dernières lignes.
Si j'ai eu du mal à entrer dans le livre, je l'ai ensuite dévoré, beaucoup apprécié, c'est un poème, un poème en prose. Quelle richesse de langage est déployée dans ces pages !
L'auteure a une plume riche, une écriture particulière, elle joue avec les mots, les phrases, elle ose ce d'autres ne feraient pas, elle trouve les mots justes. Elle nous fait vibrer au rythme de ses chapitres et nous vivons, avec beaucoup de richesse dans ses descriptions, son calvaire, ses combats, sa « presque » victoire !
S'il faut qualifier ce roman, il est à la fois poétique et psychologique, il trace le combat d'une femme qui a vécu un drame et réussit petit à petit à s'en sortir (ou presque).
Si vous aimez les romans « feel food » ce n'est pas pour vous ! Si vous aimez la richesse des textes, l'originalité, lisez-le en privilégiant l'écriture.
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Lorsqu'on pratique la musique et qu'on a la chance de faire quelques prestations publiques, on sait qu'il faut absolument assurer le premier et le dernier titre ; le premier pour happer le public ; le dernier pour laisser une bonne impression.
Avec ce roman, j'ai l'impression d'avoir eu exactement l'inverse.

J'ai d'abord eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. L'écriture hachée, bien que cohérente avec l'histoire, m'a déstabilisée, d'autant plus qu'au début, on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe. On en a une vague idée bien sûr, mais ça reste flou pendant presque le premier quart du livre.
C'était comme regarder une toile vierge sur laquelle on posait des petits coups de pinceau au hasard et sans avoir fait de fond au préalable. On découvre par petites touches. Ce choix est intéressant mais je pense qu'il peut perdre bien des lecteurs.

Quand enfin, on a le fond, alors on comprend le style d'écriture du premier quart et sa cohérence. A partir de ce moment là, le roman devient assez grandiose, on a le soleil qui éclaire la toile avec un bel éclat. Et des éclats, il y en a à la pelle : éclats de vie, éclats de rencontres insolites, éclats d'émotions, de couleurs, de force, d'envie d'avancer malgré les obstacles, de courage...

Puis le dernier quart du livre... Avec un (trop) long passage mystique qui m'a fortement déplu. Pas tant le côté mystique en soi que la façon dont il est abordé. C'est très personnel et je ne peux que supposer que chacun en aura une lecture différente selon ses croyances, mais ce qui m'a surtout dérangée c'est que j'ai eu le sentiment qu'il fallait absolument qu'on y croit tant le passage dure.

De fait, je reste mitigée. Il n'en demeure pas moins que c'est globalement une assez belle oeuvre pour peu qu'on s'accroche, l'auteur a une très jolie plume, limite poétique. le livre valait la peine d'être lu et pour cela, je remercie Babélio et son "masse critique" ainsi que l'éditeur "Salvador".
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L'histoire que nous conte Annabelle Combes est profondément émouvante ; son syle, bien particulier, à la fois profond et frivole, m'aide à m'intégrer à cette émotion. Au fil des pages on ressent ce que ressent l'héroïne de l'histoire : cette douleur incompressible qui accompagne la disparition d'êtres chers, leur départ brutal et toujours absurde. Nous cheminons, peu à peu, au coeur de la toile d'un maître. Au fil des pages, la brume se dissipe, et grâce aux détails qu'ajoute le pinceau, on découvre le pourquoi et le comment de ce chemin difficile. Je découvre ce qui, à mes yeux, fera la beauté magique du deuxième roman d'Annabelle Combes, « la calanque de l'aviateur ». On ressent déjà, dans cet « éclat de rire », la capacité de l'auteure à créer des personnages secondaires attachants parce que hauts en couleur, un peu mystérieux et profondément humains. Mes préférés ? Isidore le vieux marchand d'art, ses jurons et ses cadeaux magiques, Mélanie et ses talents culinaires, Violette et son exubérance.
Alors, une adhésion complète à cet ouvrage, comme à « la calanque » ? Eh bien non… J'ai eu une sévère déception dans la dernière partie… Non par la conclusion de l'histoire, même si elle est en partie prévisible, mais par l'orientation très mystique que prend le récit à partir du voyage en Provence. Je respecte les convictions religieuses de l'auteure mais ne les partage pas et je me suis peu à peu coupé du récit car dans le tiers final de l'histoire, elles occupent une bonne partie du terrain ! Avait-on besoin de ces longues stations dans une église, de ces dialogues improbables avec les figures d'un chemin de croix ? Pour ma part, je ne pense pas. La force du récit s'est engluée dans une envolée mystique et je suis demandé alors si je n'étais pas en train de feuilleter le catéchisme de mon enfance et ses paraboles moralisatrices ! Il me semble que le tissu humain, profondément humain, que l'auteure a tissé autour de son héroïne, pouvait aider à la résolution de bien des problèmes, sans que l'on ait besoin de l'envol des âmes et des petits angelots vers un ciel finalement bien vide.
Du coup, la fin m'a laissé plutôt indifférent malgré les efforts d'Isidore… J'ai toujours préféré les chaudes couleurs de l'amitié et leur présence charnelle aux envolées mystiques vers un au-delà avec lequel je ne communie guère. La foi religieuse comme un pansement sur une plaie, je n'y crois guère, même si j'admets que la haine d'autrui ne solutionne pas grand chose non plus. Alors, je boude, et taxe cette demie réussite de trois étoiles mesquines ! Aurais-je dû me méfier du bandeau « prix littéraire des Rotary clubs » ? J'attends, en tout cas, Annabelle Combes au tournant de son prochain roman. le plaisir que m'a donné « la calanque de l'aviateur » vaut bien cette nouvelle tentative.
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Magnifique, fabuleux !!! La lecture de ce livre m'a donné une force incroyable.... le cheminement d'une femme, frappée de plein fouet par le deuil, dans toute la violence qu'il peut revêtir, à travers des rencontres toutes simples, mais aussi à travers la peinture, et qui se reconstruit peu à peu, est un formidable parcours d'espérance !
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit par le style surprenant et l'entrée en matière faite à petits pas, à demis mots puis on se laisse prendre par le rythme des mots, le chant des phrases et peu importe presque ce qui est raconté l'histoire se construit peu à peu.

Chaque chapitre est un éclat : par son titre et par ce qu'il raconte. A aucun instant malgré le drame vécu par la narratrice on se désespère, dans chaque instant elle y trouve une lumière, un espoir.

J'ai aimé partager ce moment où l'on sort peu à peu de la torpeur du deuil, où les rencontres aussi simples soient elles, redonnent gout à la vie.

Une très belle surprise
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La mort ne demande rien. Elle frappe, c'est tout. Elle Explose. Et nous passons à autre chose. Nous sommes cela, nous, les êtres, conçus pour la vie d'avant et le vie d'après.
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Une odeur de poudre. La voilà l'odeur de la mort.
Poudre de riz pour le vieillard. Du gris.
Poudre de comprimé pour le malade. Du blanc.
Poudre de canon pour les autres. Du noir.
Gris, blanc, noir. Comme dit Andrée, tout se tient.
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J’ai abandonné les protège-cahiers au jardin du Luxembourg, les uns derrière les autres, un bleu, deux rouges, le noir, un petit jaune et le grand violet à damiers. Deux verts, une paire inséparable, et le rose, seul et silencieux. Cela dessinait un nouvel arc-en-ciel sur la pelouse. Un enfant, un petit bonhomme, trois ans, peut-être quatre, me suivait. Il observait chacun de mes gestes, plonger dans le grand sac, attraper la couleur par ses deux pans, replier les rabats, fermer les yeux et déposer la tache en plastique sur l’herbe bien grasse.
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La mort ne demande rien. Elle frappe, c'est tout. Elle explose. Et nous passons à autre chose. Nous sommes cela, nous, les êtres, conçus pour la vie d'avant et la vie d'après.
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J’ai ouvert la porte du placard. Sur la troisième étagère, au milieu du fatras, je les ai vus. Bleu, rouge, jaune, vert, en pile. Un noir, un violet, un rose qui dépassait : les coloris que l’on utilise avec parcimonie. Tous là. Les protège-cahiers. Je ne les avais pas recomptés. Depuis le temps. Je les ai empoignés. Le noir m’a échappé des doigts. Le noir m’échappe toujours des doigts. Ce n’est pas ma couleur. Pas ma faute, non plus. Je n’ai jamais réussi à l’apprivoiser. Enfant, déjà je vidais systématiquement dans la poubelle le rond de peinture noire de ma boîte de couleurs neuve que ma mère m’achetait chaque année pour la rentrée des classes.
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Vidéo de Annabelle Combes
Dans la vie de Jean, il y a ses polars, à succès, sa femme photographe, l'irrésistible Tosca, leur désir d'enfant, jamais assouvi. Épuisée par leurs échecs, minée par leur stérilité, Tosca a besoin de s'échapper, emportant avec elle l'inspiration du romancier qui ne parvient plus à trucider ses personnages de papier. Pourtant une obsession poursuit Jean : celle des baisers qu'il a reçus, donnés ou rêvés. S'il tenait là une clé pour se pardonner, accepter, se réinventer, et pour finalement l'écrire ce texte qu'il doit remettre à son éditeur impatient ? À travers l'art et les rencontres, Jean et Tosca empruntent des chemins qui bousculent toutes leurs certitudes et les ouvrent à l'inattendu.
Après "La Calanque de l'Aviateur", Annabelle Combes signe un somptueux roman, d'une grâce et d'un charme renversants. Avec une délicatesse infinie, elle regarde dans les yeux la douleur de la perte qu'elle sublime par la création. Donner sa vie à défaut de donner la vie, c'est engendrer une autre facette de la fécondité, celle de l'artiste (ou plutôt, la fée-con-dit-thé, selon le rébus imaginé par Jean).
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