Ce roman date de 1974, et déjà
D.G. Compton s'applique à mettre en scène une espèce de télé réalité.
Dans une société vaguement future, Katherine Mortenhoe fait figure d'exception, elle qui souffre d'une maladie incurable. Elle apprend par son médecin qu'il ne lui reste que quatre semaines à vivre. Très vite, elle est contactée par Vincent Ferriman pour être le sujet principal d'une émission de télévision dont il est le producteur et qui s'intitule "le Magazine du destin". Katherine serait suivie durant ses derniers jours par un homme, Roddy, qui possède en guise d'oeil une caméra transmettant directement ce qu'il voit / filme aux techniciens du studio. Mais les choses ne se passeront pas aussi facilement que Ferriman le souhaite.
L'auteur alterne les paragraphes à la première personne, ce qui est vécu par Roddy, l'homme-caméra, et ceux à la troisième personne qui concerne davantage Katherine.
Et il faut bien reconnaître que l'ensemble s'il pouvait faire froid dans le dos dans les années 70, rejoint aujourd'hui la réalité: on se demande alors une fois de plus jusqu'où pourra aller cette télévision qui tente de donner à ses accros du sensationnel à tous prix, qui veux que l'on pleure dans les chaumières face aux douleurs des autres. le voyeurisme est dans ce roman poussé à l'extrême puisque oeil et caméra ne sont plus qu'un seul et même "organe" pour une retranscription intégrale de la réalité, mais finalement notre présent n'est pas loin de nous proposer la même chose.
D.G. Compton souligne bien que cette caméra, quelque soit la technologie qui l'anime et ce qu'elle peut dévoiler, ne parviendra jamais à rendre compte des sentiments humains et de la manière dont ils sont vécus.