Tout ce qui brûle

De cette lecture, demeure une profonde émotion ressentie à chaque page face à Sonya, personnage plus vrai que nature, confrontée à la réalité de son alcoolisme. Aucun chichi dans ce texte, aucun mensonge ou douceur, il frappe par son intensité et par son réalisme poignant. Sonya et son petit garçon sont humains avant tout, et si Sonya dénote, bien trop seule dans un monde qui la contraint, elle n'en est plus qu'attachante. Admirablement écrit et traduit, ce roman invite à réfléchir sur le pas de travers que chacun pourrait faire.
Une lecture forte que j'ai énormément aimée.

Sonya brûle d'amour pour son fils, Tommy. Avec Herbie, leur chien, ils vivent tous trois en vase clos, à l'abri des autres. Loin de ceux qui n'ont de cesse de les juger, de les blesser. Pourtant, Sonya n'est-elle pas son propre ennemi quand, à la nuit tombée, elle baisse la garde et se noie dans l'alcool; quand, alors qu'elle se jure qu'elle n'y touchera plus du tout, elle ne peut réfréner son irrépressible envie d'entendre le bouchon de liège libérer son suave nectar, ne met-elle pas en danger ceux qu'elle aime plus que tout ? Tommy, lui, vit au rythme des démons de sa mère. Il ne connaît que ça: son amour incommensurable et débordant, les soirées borderline et les lendemains fantomatiques, alors qu'il erre à la recherche d'un petit-déjeuner qui n'existe pas.

Un jour, Sonya voit débarquer son père à qui elle n'adresse plus vraiment la parole. le deal est clair : si elle veut continuer de vivre avec son fils, elle doit aller en cure de désintoxication. Là-bas, elle découvrira la vie sous le prisme de la sobriété. Banale et ennuyeuse. Face à ses démons, elle devra se battre. Au nom de Tommy et d'Herbie. Voilà bien les seuls pour qui elle continue. Pour ne pas les perdre. Mais à l'âge de Tommy, il est bien difficile de pardonner l'absence d'une mère des mois durant… et Sonya se retrouve à devoir reconquérir son fils, sans même l'alcool pour lui donner la force qui lui manque. Mais, par amour, Sonya pourrait bien être capable de déplacer des montagnes.

J'ai tout aimé dans ce roman : la plume splendide et envoûtante de Lisa Harding, l'ambiance surannée et poisseuse dans cette maison de la banlieue dublinoise, Sonya et ses démons, son besoin d'amour, d'attention et d'auto-destruction. Et Tommy. Ce battant malgré lui, raide dingue de sa mère et de son chien, qui découvrira que l'amour, c'est aussi poser des limites et des obligations.

Lisa Harding signe ici un roman magistral, d'une finesse et d'une intelligence incroyables. Un roman qui explore les limites de l'amour, les ravages de l'alcool et la psyché humaine avec une force rare.

C'est un grand, très grand roman. Un coup de coeur.

Sonya, ancienne actrice, mère célibataire et alcoolique. (Yaya, comme l'appelle son fils, Tommy, Mister T.,) va me manquer ! Elle vivait en vase clos avec son petit garçon et Herbie le chien, ("ses garçons"). le gamin, 4 ans, n'allait pas à l'école. Addict à l'alcool, sans argent, Sonya a des accès de violence quand elle est saoule, ce qu'elle regrette tout le temps. Sonya est une personnalité incandescente. Elle brûle de l'intérieur. A cause de ses blessures, de son enfance cabossée, d'avoir été oubliée après avoir connu la gloire sur scène, d'avoir été abandonnée par le père de son fils. Yaya brûle aussi de l'alcool qu'elle ingère, elle se met le feu et un jour on lui fait remarquer que Tommy aurait des tendances pyromanes. Yaya brûle d'amour pour lui, au point de l'étouffer. Un jour, le père de Sonya, qu'elle n'a pas vu depuis des lustres, déboule dans la baraque et la coinvainc de faire une cure de désintoxication.

J'ai adoré ce livre qui est l'histoire d'une vie en cendres puis d'une renaissance ! Sonya lutte contre elle-même. du feu qui la consume, elle finira par atteindre le feu sacré ! Même un type envahissant ne pourra pas l'arrêter ! Un clin d'oeil au feu de Sonya avec cette belle couverture rouge avec une jeune femme au pull rouge également ! Lisa Harding nous plonge à merveille dans l'esprit tourmenté de cette jeune femme attachante. Un coup de coeur dont je vous conseille la lecture. le 1er roman de Lisa Harding était également un coup de coeur ! Décidémment !
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Le lien entre une mere est son enfant est plus fort que les addictions. Sonya, alcoolique et mère célibataire suit une cure de désintoxication... pendant cette cure, nous sommes amené à nous demander si elle se doit se désintoxiquer de l'alcool ou de son fils qui lui manque énormément et qu'elle ne peux pas voir...
Mais une mere peut elle vraiment se passer de son enfant...
Un roman très dur qui nous montre un nouvelle fois que l'amour du mère est plus fort que tout.
Magistral !

Un livre dérangeant sur l'alcoolisme, ses crises et ses traitements, dérangeant surtout par les liens fusionnels du désir brûlant de reconnaissance, par tous les malaises d'un amour excessif. Plongée dans la psyché incandescente de Sonya, son désir d'incandescence, les sourdes maltraitances infligées à son fils, à son chien, ses soins qui ne règlent pas grand-chose. Totalement à hauteur de son personnage, Lisa Harding nous livre les sensations et égarements de son héroïne. Tout ce qui brûle ou nos dépendances à une reconnaissance qui ne comble rien.
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