Citations sur Le capitalisme est-il moral ? : Sur quelques ridicule.. (15)
Et de même, bien sûr, pour les cours du pétrole ou de l'euro : ils ne dépendent aucunement de la morale mais de la marche générale de l'économie, des rapports de force [...] à l'échelle du monde, enfin de la loi de l'offre et de la demande. Ils n'ont pas de devoir ; ils se contentent de faire leur boulot, si j'ose dire, de matière première ou de monnaie.
On ne vote pas sur le vrai et le faux, ni sur le bien et le mal. C'est pourquoi la démocratie ne tient lieu ni de conscience ni de compétence.
C'était une justification qui n'était que négative - par différence, par son autre -, mais c'était une justification. Que l'Occident était beau sous Brejnev ! Mais voilà : il n'y a plus de Brejnev, pour faire ressortir, par contraste, la radieuse jeunesse et splendeur de notre civilisation...
Amour, lucidité et courage
Le capitalisme, malgré ses travers, malgré ses injustices, qui sont innombrables, jouit d'une espèce de quasi-monopole idéologique. C'est un cadeau empoisonné: en même temps qu'il perd son adversaire historique (le communisme), le capitalisme perd aussi l'espèce de justification négative que cet adversaire lui offrait comme sur un plateau. Aussi le "triomphe" du capitalisme n'a d'égal que son désarroi. Le soupçon nait qu'il ait vaincu pour rien. A quoi bon vaincre, quand on ne sait pas pour quoi vivre? Le capitalisme ne se pose pas la question. C'est en partie ce qui fait sa force: il n'a pas besoin de sens pour fonctionner. Mais les individus, si. Mais les civilisations, si. L'Occident a-t-il encore quelque chose à proposer au monde? Croit-il assez à ses propres valeurs pour les défendre? Ou bien, incapable lui-même de les pratiquer, ne sait-il plus que produire et consommer - que faire du business en attendant la mort?