Citations sur Chroniques du crime : Articles de presse (1984-1992) (14)
Pour autant, les instants ne s’arrêtèrent pas là. Ils se produisaient sans cesse. J’avais de la chance, j’étais béni. Je décidai de changer de vie et de faire cinq mille kilomètres pour gagner l’endroit qu’avaient décrit mes héros littéraires.
Chroniques du crime
De 1984 à 1992, Michael Connelly a tenu la chronique judiciaire du South Florida Sun- Sentinel et du Los Angeles Times. Il relate des histoires criminelles, souvent non élucidées: une femme enterrée dans son jardin par son époux, une mère qui tue ses enfants...
et la célèbre affaire Rodney King, ce Noir battu à mort par la police californienne.
Derrière ces chroniques, c'est l'immense écrivain en devenir qui s'annonce...
Que les accusés se voient ainsi privés de la possibilité de faire face à leurs accusateurs - et c'est une des pierres angulaires du système judiciaire américain - inquiète beaucoup certains avocats.
Les efforts déployés pour le sauver ont été vigoureux, mais pour finir inutiles. Et, comme dans la plupart des cas où l'on fait de tels efforts, la scène de crime a été détruite : on ne l'a pas protégée à cause de tout ce qui a été tenté dans la voiture d'Eddines pour le sauver. Ce que cela signifie ? Que les efforts déployés pour sauver quelqu'un sont susceptibles de détruire ceux qu'on fait pour inculper les individus responsables de sa mort.
Son seul crime a été de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
L’ironie de ce type de journalisme – de tout journalisme peut- être même – est que les meilleurs articles tournent autour des pires histoires. C’est pour les tragédies et les calamités que vit le journaliste. Ça vous fait monter l’adrénaline dans le sang et peut très vite vous démolir, mais ça n’en reste pas moins la dure réalité de l’affaire. Nos pires journées sont les meilleures.
Instants. Tout tient à des instants.
Ce que je vous dis ici, c'est qu'il m'a fallu vivre tous ces instants pour être en mesure de faire ce que je fais aujourd'hui. Ce que j'ai vécu avec les flics et les assassins et tous les jours que j'ai passés à traquer le crime m'ont été d'une aide inestimable dans mon travail d'écrivain. Jamais il n'y aurait pu avoir d'écrivain s'il n'y avait d'abord eu le reporter qui traque le crime. Jamais je n'aurais pu créer le personnage de Harry Bosch si je n'avais pas commencé par décrire de vrais inspecteurs de police. Jamais je n'aurais pu inventer mes tueurs si je n'avais pas commencé par parler à certains assassins en chair et en os.
Les autorités du maintien de l'ordre reconnaissent que, les différences de procédure aidant, il est plus facile d'obtenir une condamnation au Mexique qu'aux Etats-Unis.
Si tu ne saisis pas la vie, c’est la vie qui t’aura.