Citations sur Los Angeles River (20)
Je ne crois pas qu'une bureaucratie puisse jamais évoluer ou tirer quelque leçon que ce soit de ses erreurs.
Je savais que la mission de ma vie toujours me conduirait dans des endroits où le mal se tapit et attend, dans des endroits où la vérité que je risquais de découvrir serait laide et horrible. C'est pourtant sans hésiter que je partis. Que je partis, oui, sans m'être préparé à l'instant où le mal sortirait de la tanière où il attendait. A l'instant où il se jetterait sur moi telle une bête et m'entraînerait au fond des eaux noires.
On peut perdre les pédales et couper les ponts avec le monde. On peut même se prendre pour un outsider permanent. Mais l'innocence d'un enfant toujours vous ramènera sur terre et vous donnera le bouclier de bonheur et de joie avec lequel vous protéger. Je l'ai appris sur le tard, mais pas trop. En fait, il n'est jamais trop tard.
Encore des livres. Partout des rayonnages et tous disparaissaient sous les volumes. Des livres, il y en avait jusque sur les tables basses et sur toutes les surfaces horizontales. La maison en avait l'air hantée. Ce n'était plus un lieu de vie, mais un endroit de malheur et de désespoir où les vers grignotaient les mots de tous les auteurs de ces livres.
[...] il arrive souvent que les murs soient trop minces et que les enfants, comme j'étais en train de l'apprendre, soient les meilleurs des détectives. Il n'y a pas plus forts qu'eux pour interpréter les vibrations du coeur humain.
Ma fille, je la reverrais, bien sûr, mais ne pourrais plus passer autant de temps que je voudrais avec elle. Je m'en allais et c'était pour rejoindre les légions déprimantes des pères du week-end, ceux qui doivent comprimer tout leur amour et tous leurs devoirs dans des tranches de vingt-quatre heures avec leurs enfants. Rien que d'y penser, j'en avais les idées si noires que des millions de kilowatts de lumière n'auraient pu les transpercer.
En tant qu'institution, le FBI tient trop à sa réputation et pèse trop lourd en politique et ce, depuis J. Edgar Hoover en personne.Eleanor Wish avait jadis fait la connaissance d'un agent qu'on avait nommé au Q.G. de Washington à l'époque où J. Edgar était le grand patron des lieux.
A l'en croire, tout agent se trouvant dans un ascenseur où montait le directeur n'avait pas le droit de parler à ce dernier, même pour lui dire bonjour, et devait aussitôt descendre de la cabine, de façon que le gros homme puisse être seul pour réfléchir à ses énormes responsabilités.
Dieu sait pourquoi, cette histoire m'était restée en mémoire. Sans doute parce qu'elle disait bien l’incroyable arrogance du FBI.
Dans le métier de flic, s'en remettre à des intuitions et les creuser est une part importante du travail. Certes, on ne peut jurer que par les faits et par la preuve, personne ne le nie. Mais c'est l'intuition qui souvent les apporte et les maintient collés ensemble comme avec de la glu.
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On peut perdre les pédales et couper les ponts avec le monde. On peut même se prendre pour un outsider permanent. Mais l'innocence d'un enfant toujours vous ramènera sur terre et vous donnera le bouclier de bonheur et de joie avec lequel vous protéger. Je l'ai appris sur le tard, mais pas trop. En fait, il n'est jamais trop tard.
- Un jour, il m'a dit quelque chose sur vous que je n'ai jamais oublié, reprit-elle. Il m'a dit, qu'il y avait chez vous des trucs qu'il n'aimait pas et avec lesquels il n'était pas d'accord, mais il a ajouté que s'il devait jamais choisir quelqu'un avec qui travailler sur un homicide, de tous les flics et agents spéciaux qu'il avait connu et avec lesquels il avait travaillé, au bout du compte, ce serait vous qu'il prendrait. Haut la main. Parce que vous, vous ne lâcheriez jamais.
.../...
- Qu'attendez-vous de moi ?
- Que vous enquêtiez sur sa mort.