Son image subsista dans mon rétroviseur, telle une plaie infectée dans la chair de la nuit, et ne s'évanouit enfin que lorsque j'eus tourné le coin.
J'étais venu ici dans l'espoir d'obtenir des informations, car le passé éclaire souvent le présent.
Une présence, en effet, règne sur ces lieux. Elle n'a peut-être ni nom ni forme, mais elle existe. Elle est constituée de malheur, de souffrance et de désespoir. Elle imprègne la poussière qui recouvre le plancher et les papiers peints qui se décollent lentement des murs. Elle imprègne l’évier souillé et les cendres du dernier feu dans la cheminée. Elle imprègne les cernes d'humidité au plafond et les taches de sang sur les étagères. Elle est partout. elle est tout.
Et elle attend.
C'est un peu comme si l'on demandait à un pyton de recracher le lapin qu'il vient d'avaler pour qu'il se remette à sautiller joyeusement dans la campagne.
La peur n'est jamais un problème. Ce qui est difficile, c'est de ne pas s'enfuir à toutes jambes.
déçue...certes, l'atmosphère est noire, un peu flippante; la maison pleine de mystère avec tous ses miroirs qui ne réflètent pas que votre simple reflet, des personnages glauques, sales et méchants...bref, un décor et des persos bien plantés en mode "thriller"...mais non, je n'ai pas accroché...le mélange réel et fantastique qui vient clore ce roman m'a donné une impression de facilité, de fin bâclée. Un roman très peu travaillé dans le fond.
Une épouse qui a perdu son mari devient une veuve ; un époux qui a perdu sa femme devient un veuf ; mais il n’existe pas de nom pour des parents dont l’enfant unique a été arraché à leur amour.
Je levai la main pour attirer son attention,et il me rejoignit à ma table près de la vitre en jetant un regard soupçonneux sur certains consommateurs absorbés par leur écran d'ordinateur dans une sorte d'extase amoureuse.
Une épouse qui a perdu son mari devient une veuve ; un époux qui a perdu sa femme devient un veuf ; mais il n'existe pas de nom pour des parents dont l'enfant unique a été arraché à leur amour.
Derrière elle, une femme obèse aux cheveux noirs frisés tapait lentement sur un clavier d'ordinateur, avec une grimace qui laissait supposer qu'on l'avait obligée, sous peine de mort, à sucer un citron vert pendant des heures.