Les polars courts, c'est souvent tout ou rien. Là, pour moi, c'est le flop total. le sujet a un thème assez classique et accrocheur : une maison inquiétante où se sont déroulées des horreurs. Malheureusement Connolly fait tout pour nous éviter d'y repénétrer avant la fin, et il meuble, il fait traîner en longueur, avec la femme du détective, avec les comparses qui l'aident à surveiller la maison, avec un parrain local et son fils qui n'ont rien à voir avec l'histoire. On passe d'un personnage à l'autre sans véritable raison, sans que rien n'avance. C'est un comble pour un récit si court ! Il n'y a que le personnage du Collectionneur qui m'a paru avoir un réel intérêt. J'ai détesté le ton, pâle imitation de celui des polars américains des années trente. En plus, en fait de polar, à la fin, sans crier gare, cela devient une histoire fantastique, qui au demeurant aurait pu être mieux exploitée, genre Pendergast. D'un autre côté je ne peux pas vraiment parler d'une déception car j'ai vraiment emprunté ce livre sans aucun a priori et aucune attente.
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Parlons peu mais parlons clair. Ce livre est, à la base, une petite nouvelle qui était parue dans un recueil de nouvelles fantastiques.
Seulement, comme elle concerne le héros récurrent de Connolly, à savoir Charlie Parker, on le lui a reproché, d'où sa parution "à part".
J'ai beaucoup aimé retrouver Charlie et ses amis Angel et Louis, j'avoue, c'est le genre de personnages "fêlés" que j'apprécie.
Cependant, je ne conseillerais pas cette lecture à qui n'a pas lu les tomes précédents des aventures de Charlie Parker, car bien évidemment Connolly ne prend pas le temps de recadrer l'histoire, qui intervient entre deux tomes, le 5 et le 6 si je me souviens bien (Rachel, sa compagne, est en fin de grossesse).
Les aventures de Charlie Parker se suivent, et on doit IMPERATIVEMENT les lire DANS L'ORDRE pour en apprécier tous les éléments et l'évolution, on ne le répétera jamais assez. J'ai même fait supprimer "la chambre des curiosités" des rayons la bibliothèque municipale en expliquant que tant qu'on n'avait pas les précédents, c'était inutile de mettre celui-ci disponible.
Ici, le fantastique est davantage présent que dans ses derniers romans, et j'ai beaucoup aimé, car justement, c'est cela que j'apprécie dans le monde de Charlie Parker, le mélange Thriller/Fantastique vraiment très bien fait, et l'on voit la toute première apparition du "collectionneur", personnage mystérieux et inquiétant.
Un extrait écrit par J. Connolly, qui se livre un peu au début de ce petit bouquin, ce qui très appréciable également, et où il explique ce qui fait pour moi tout l'intérêt de sa série :
"Mais c'était pour moi (Tatooa précise : mettre cette nouvelle dans un recueil de nouvelles fantastiques) une façon de signifier que les histoires de Charlie Parker et les nouvelles fantastiques appartenaient au même univers, et que je n'établissais aucune distinction entre les deux. Une idée essentielle à mes yeux, parce que le genre policier, le "mystery", est par essence très conservateur, et donc assez réfractaire aux audaces expérimentales. Il déteste le mélange des genres et semble particulièrement allergique au fantastique."
Ma note, 5 ! (Bon 4,5 car la fin est un peu rapide... Mais 5 quand même parce que je suis fan... :p )
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Une présence, en effet, règne sur ces lieux. Elle n'a peut-être ni nom ni forme, mais elle existe. Elle est constituée de malheur, de souffrance et de désespoir. Elle imprègne la poussière qui recouvre le plancher et les papiers peints qui se décollent lentement des murs. Elle imprègne l’évier souillé et les cendres du dernier feu dans la cheminée. Elle imprègne les cernes d'humidité au plafond et les taches de sang sur les étagères. Elle est partout. elle est tout.
Et elle attend.
déçue...certes, l'atmosphère est noire, un peu flippante; la maison pleine de mystère avec tous ses miroirs qui ne réflètent pas que votre simple reflet, des personnages glauques, sales et méchants...bref, un décor et des persos bien plantés en mode "thriller"...mais non, je n'ai pas accroché...le mélange réel et fantastique qui vient clore ce roman m'a donné une impression de facilité, de fin bâclée. Un roman très peu travaillé dans le fond.
Son image subsista dans mon rétroviseur, telle une plaie infectée dans la chair de la nuit, et ne s'évanouit enfin que lorsque j'eus tourné le coin.
C'est un peu comme si l'on demandait à un pyton de recracher le lapin qu'il vient d'avaler pour qu'il se remette à sautiller joyeusement dans la campagne.
Une épouse qui a perdu son mari devient une veuve ; un époux qui a perdu sa femme devient un veuf ; mais il n’existe pas de nom pour des parents dont l’enfant unique a été arraché à leur amour.
Invité du salon Quais du Polar à Lyon, John Connolly nous a parlé de son dernier roman, "Le Chant des dunes", la treizième aventure de Charlie Parker.
En savoir plus : http://bit.ly/1WCrI3z