Citations sur Et puis, Paulette... (170)
"Il fait encore très froid. La matin, le sol est couvert de gelées blanches. mais la qualité de l'air et la lumière a changé. Tout est plus vif, plus nerveux, les jours rallongent légèrement. Et puis les grues reviennent. C'est bon signe ça. Muriel, devant la fenêtre, raconte à Hortense ce qu'elle voit. Elles sont en train de passer juste au-dessus de la ferme, il y a plusieurs grand V, elles crient toutes en même temps, il y en a qui tournent en rond au-dessus de la maison, on dirait qu'elles sont perdues, ah non, ça y est, il y en a une qui a repris la tête, les autres suivent. Hortense voudrait les voir. mais Muriel ne peut pas la soulever dans son lit toute seule, elle le sait bien.
......(finalement les jeunes installent Hortense dehors dans son fauteuil roulant)
Elles volent au dessus de sa tête. Krrouuuu... Krouuu... Krouuu...
De l'eau coule sur les joues d'Hortense. A cause du froid, sûrement. Et du ciel trop blanc. Ça brule un peu les yeux, ça l'oblige à cligner. Il est temps de rentrer."
Hortense est très excitée, elle veut apprendre à surfer sur le oueb ! Cliquer sur le dos d'une souris ! Se mettre de profil sur fesse bouc !
Donc, personne ne sait que le départ des enfants et le vide qui s'en est suivi l'a comme coupé en deux. Plaf. Une grande entaille dans la poitrine. Il va falloir du temps pour la guérir, celle-ci. Des mois ou des années. Peut-être qu'elle ne guérira jamais. Probable.
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Roland ne va pas très bien, en ce moment. Il n’arrive pas à se remettre de sa séparation d’avec Mireille. Au début, il avait l’air de bien supporter. Il faisait le gars qui prenait les choses avec philosophie. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, qu’à cela ne tienne, il apprendrait à pagayer
Après ça, ils sont allez voir Marceline dans sa chambre. Ils ont ouvert la housse du violocelle, ont frotté l'archet sur les cordes, mais n'ont réussi à produire que des grincements. Ils lui ont demandé d'en jouer, se sont assis sur le lit pour l'écouter. Dès les premières notes, ils sont restés bouche bée. C'était doux aux oreilles, ça faisait vibrer la peau du ventre, ça chatouillait jusqu'aux orteils.
Les petits enfants, c'est merveilleux ! C'est passionnant. Et si différent de ses propres enfants. Si, si, vraiment. Plus mignons, plus vifs et beaucoup plus intelligents. Ça tient peut-être à l'époque, les temps ont changé. A moins que ce ne soit nous qui en vieillissant sommes devenus plus patients.
p 19
Pendant ce temps, Ferdinand prépare le thé et le café du petit déjeuner en se demandant si ce n’était pas une connerie de les avoir ramenées ici, les deux petites vieilles.
Guy, vexé, a décidé de laisser les autres se dépatouiller avec elles deux et de se plonger dans l’élaboration d’un planning…….
…….et il choisit d’y mettre un titre ; Organivioc, ce n’est pas très joli, mais c’est sa petite revanche et ça le fait doucement rigoler.
Pourquoi ? Là, il a juste répondu : Parce que, c'est comme ça. Ludo a ronchonné : « Parce que », c'est pas une réponse. Et Ferdinand était bien d'accord avec lui, mais il n'avait pas d'autre argument à proposer, il a donc préféré arrêter là.
À Henriette, mon épouse, tu m'as pourri la vie pendant quarante ans, maintenant repose.
"La vie est une pute et on finit tous par mourir, c'est comme ça. Mais on a le droit de trouver ça chiant !"