La Ville des Tempêtes de
Jean Contrucci est un livre que j'ai choisi de lire lors de la dernière Masse Critique pour plusieurs raisons. D'une part, la quatrième de couverture laisse apparaître une intrigue centrée autour de l'Histoire de la ville Marseille, pan d'Histoire qui m'est totalement inconnue. Ce court résumé m'a donné suffisamment envie d'attiser ma curiosité et d'enrichir ma culture historique. D'autre part,
Jean Contrucci n'est pas un auteur dont le nom m'est inconnu. J'ai même à ma grande honte un de ses ouvrages dans ma PAL depuis quelques années, il était temps ainsi de le découvrir avec son dernier né.
J'avais gardé le souvenir d'un avis de lecteur au sujet de
Jean Contrucci comme un auteur à la plume complexe. J'appréhendais un peu une lecture peu fluide et alourdie par une plume avec des belles phrases mais longues avec un langage soutenu… Mais, j'étais partante pour relever le challenge et me faire ma propre idée.
Tout d'abord, j'ai eu une belle surprise avec les premières pages de cet ouvrage. Tout est fait pour faciliter la lecture avec un « avertissement » succinct qui explique la teneur du livre avec un cours résumé qui fait écho au synopsis en rappelant la période historique qui sera le théâtre de l'intrigue mais aussi fait un rappel sur le parti pris de
Jean Contrucci avec la création d'une fiction durant la Renaissance. Une page est aussi consacrée à des explications sur les monnaies, une liste des personnages est établie distinguant les protagonistes nés dans l'imaginaire de l'auteur et ceux ayant véritablement existés, le tout complétés par des plans de la ville de Marseille. Autant dire que tout commence très bien afin de simplifier la lecture du curieux qui aurait cet ouvrage entre ces mains. Personnellement, j'adore quand ces « outils » tout bêtes mais fortement pratiques sont présents dans un livre car cela est un indice sur l'aide apportée et le soin porté par l'auteur pour la compréhension de son lecteur.
Le 1er chapitre commence par décrire l'arrivée d'un bateau « inconnu » dans le port de Marseille. Nous sommes dans le présent soit en 1595 dans cet ouvrage. L'action démarre directement avec le pourquoi du comment dans cette méfiance de la part de la ville de Marseille. Nous sommes vite embarqués dans l'explication du contexte particulier de cette ville qui a su faire du bruit dans l'Histoire. Ainsi nous découvrons les personnages historiques des deux Consuls : Charles de Casaulx et Loys d'Aix et leur position par rapport au Roi de France, Henri IV de Navarre mais aussi nous remontons le passé pour faire la connaissance du héros de cette fiction Thibault de Cervières et son histoire personnel.
Très sincèrement, je suis entrée sans difficulté dans le récit car tout a été fait pour expliquer les évènements. La plume de
Jean Contrucci ne m'a pas complexifié la lecture, je l'ai trouvé de plus adapté au contexte du récit. Cependant j'ai moins aimé le parti pris de réaliser des chapitres dédiés seulement à la vérité historique pour alterner avec des chapitres liés à la fiction. En tout début de lecture, cette manière de conter ne me dérangeait pas car j'étais dans la découverte mais à la longue j'ai trouvé que cela amenait un rythme bancal. Les chapitres totalement liés à l'Histoire ont fini par alourdir ma lecture avec des passages de plus en plus insipides. Et à contrario dès que je retrouvais la compagnie de Thibault, Simon… le suspens repartait, l'envie de lire la suite me reprenait.
Concernant les protagonistes, j'ai apprécié découvrir les origines de la majorité d'entre eux, je suis plus déçue de ne pas avoir été plus dans les pensées, les émotions des principaux … La fin est aussi vite close concernant nos héros de fiction.
En conclusion, j'ai été ravie de découvrir l'Histoire de Marseille aussi bien expliquée avec cette fiction autour de l'histoire familiale de Thibault qui donnait de la simplicité à ce pan historique plutôt complexe autour des protagonistes multiples et des ambitions de chacun. Cependant, je suis déçue que malgré les outils mis en place pour aider à la compréhension que le manque de rythme avec des chapitres totalement déconnectés de la fiction alourdisse le tout et impose une lassitude assez régulière suivant les chapitres. Je reste curieuse malgré tout de découvrir
Jean Contrucci dans l'ouvrage déjà présent dans ma bibliothèque dans un genre différent avec un roman policier :
L'inconnu du Grand Hôtel.
Pour finir, je remercie le site Babelio et HC Editions pour cette lecture.
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