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Marseille 1906. Cette enquête sur fond de colonialisme va faire voyager notre petit reporter jusqu'à Béziers et en Algérie à la recherche de l'identité de la morte retrouvée enterrée dans le jardin d'un grand propriétaire marseillais dont la famille a fait fortune dans ce département algérien qui est encore la France. Ensuite, le contremaître est explosé à la nitroglycérine et un ouvrier est exécuté par deux tueurs en plein bar... heureusement que Raoul est suspendu un temps par son affreux directeur pour cause d'insubordination quand il critique le colonialisme dans son article lors de l'ouverture de l'Exposition Coloniale qui se tient dans sa ville. Puis il est invité par son ami d'enfance Edouard Castellain, le fils du propriétaire suspecté, à des séances de spiritisme et de tables parlantes dont il va découvrir la supercherie avec l'aide de sa belle épouse Cécile.
J'aime beaucoup cette série des Nouveaux Mystères de Marseille parce qu'habitant cette ville, je la découvre au siècle dernier dans une ambiance surannée mais délicieuse.
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Un cadavre ,pas dans le placard ,mais dans le jardin de la propriété d'un riche et peu sympathique bourgeois marseillais . du coup , voilà Raoul Signoret le reporter de choc ,ami d'enfance d'un membre de la famille, lancé dans une enquête à rebondissements à laquelle contribuera sa propre tribu : oncle, femme et fille . Contrucci mêle dans ce Marseille de 1906 une intrigue familiale (du style Atrides , la famille) et des aperçus historiques et sociologiques sur l'époque : l'Algérie coloniale, la communauté italienne , la vogue du spiritisme . le tout habilement mêlé à l'ambiance marseillaise à base d'expressions colorées et d'agapes au cabanon. Mélange réussi et lecture agréable.
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En 1906, à Marseille, un cadavre vieux de dix ans est découvert sur la propriété d'un notable. Quelques jours plus tard, un employé est trouvé mort sur les lieux. Les soupçons se portent aussitôt sur le propriétaire, Honoré Castellain, suspect évident avant d'être mis hors de cause.
Raoul Signoret, journaliste au Petit Provençal, mène alors l'enquête à la recherche d'informations et travaille en tandem, pourrait-on dire, avec son oncle, le chef de la police marseillaise.
Comme pour les autres livres de la série, on trouve en trame de fond de l'enquête, les évènements historiques de la période. Ainsi, en avril 1906, l'exposition coloniale à Marseille fait la une et les gros titres de tous les journaux. La Belle Epoque c'est aussi la grande vogue des séances de spiritisme chez les bourgeois ... et donc, quoi de plus normal d'être amenés à visiter les esprits de la rue Saint-Jacques.
C'est toujours un grand plaisir de suivre les enquêtes de Raoul Signoret et l'on attend la suite avec impatience.
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Dans la série des "Nouveaux mystères de Marseille", les meilleurs volumes sont ceux où une touche de fantastique ou de surnaturel vient ajouter du piment à l'enquête. En bon matérialiste athée qu'il est, Jean Contrucci nous démonte toujours les machinations diaboliques de personnes, prêtres ("La faute de l'abbé Richaud") ou charlatans (le présent volume et quelques autres), qui abusent le chaland en lui faisant croire à un monde invisible. Malgré tout, ça tient en haleine, et bien. Dans "Le spectre de la rue Saint-Jacques" c'est le spiritisme, tel qu'il était en vogue dans les salons bourgeois à la Belle Époque, qui est visé. Dans la famille Castellain, on vit de la culture de la vigne en Algérie et de l'importation à Marseille du fameux vin de la Mitidja. Ce commerce "juteux" rapporte beaucoup d'argent mais fait des jaloux au sein même du clan familial. le squelette d'une jeune femme, retrouvé enterré dans "La Mitidja", nom de la propriété Castellain à Marseille, va être l'occasion de quelques règlements de compte internes et va réveiller des secrets de famille que l'on croyait bien enfouis. Les "esprits" s'en mêlent pour désigner Honoré (sic !), le patriarche arrogant, comme le coupable idéal. C'est sans compter sur l'astuce et la ténacité de Raoul Signoret, chroniqueur judiciaire au "Petit Provençal" et son oncle Eugène Baruteau, chef de la police marseillaise, qui une fois n'est pas coutume vont travailler main dans la main pour démonter cette sinistre machination. Cécile (la femme de Raoul) se met en danger une fois de plus. Bien écrit, humoristique à souhait, bourré de références historiques (l'auteur est un des meilleurs connaisseurs de l'histoire de Marseille), ce polar constitue un des fleurons de la série.
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L'histoire se déroule à Marseille au début du XX ème siècle et l'intrigue commence par la découverte d'un cadavre vieux de 10 ans. Peu de temps après cette découverte macabre, un employé des lieux est lui aussi retrouvé assassiné. L'enquête policière piétine puisqu'un suspect est arrêté mais bientôt relâché. Raoul Signoret, journaliste pour le journal «Le petit provençal» s'intéresse à l'affaire, bien décidé à découvrir le mystère et d'en être le premier informateur public. Il entraîne avec lui son oncle Eugène Baruteau, chef de la police. Mis à pied peu de temps après pour avoir refusé de chanter les louanges du colonialisme, Raoul est alors dégagé de toute obligation mais toujours déterminé à percer l'énigme qui se cache derrière ses étranges meurtres. Aussi, se retrouve-t-il engagé, avec son épouse Cécile, dans d'inexplicables séances de spiritisme. Peut-on toujours tout expliquer de façon cartésienne et logique ? Et si le meurtrier (ou la meurtrière) était en réalité un fantôme?
Roman envoûtant très bien écrit, de façon claire et légère. Chaque page nous donne envie d'aller plus loin pour découvrir enfin le «clou» de l'affaire. Mêlant spiritisme et communion avec les non-morts (les fantômes dont les âmes sont toujours présentes sur terre), ce roman est intriguant jusqu'au bout. Jean Contrucci est également l'auteur d'autres romans intitules «Les nouveaux mystères de Marseille» et je ne m'aventurerais pas à en faire la critique puisque je ne les ai pas lus mais je suppose qu'ils doivent être tout aussi entraînants.
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Ce roman de Jean Contrucci se déroule à Marseille en 1906, en pleine exposition coloniale. Un squelette est retrouvé dans une propriété, et un journaliste et son oncle, chef de la police, enquêtent sur ce mystère. Outre que l'histoire se laisse très bien lire, le texte est truffé d'expressions marseillaises, d'anecdotes historiques véridiques, et sent bon la provence. C'est donc un roman très distrayant, très agréable
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Je sais, je lis les épisodes des Nouveaux Mystères de Marseille dans le désordre… mais c'est sans influence sur le plaisir renouvelé de cette lecture.

Ce roman constitue en effet le cinquième opus de la série. Il se situe au printemps 1906, pendant l'Exposition Coloniale se tenant pour la première fois en France sur les terrains de ce qui deviendra le Parc Chanot. Car l'intrigue se noue cette fois dans la famille d'un très riche négociant en vins, propriétaire d'un immense domaine viticole en Algérie, d'un hôtel particulier rue Saint-Jacques et d'une propriété d'agrément dénommée La Mitidja, sise sur la commune résidentielle de Saint-Julien.

C'est dans le parc de cette résidence qu'une lettre anonyme conduit à la découverte d'ossements humains vieux d'une dizaine d'années et qui ont partiellement échappé à la destruction par la chaux vive à laquelle ils étaient destinés. le meurtrier n'avait sans doute pas de notions de chimie suffisantes ou était bien maladroit….Il n'a pas arrosé avec suffisamment d'eau…Mais qui est la victime ? D'autant plus troublantes sont, à quelques jours de cette macabre découverte, la mort plus que suspecte d'un patron carrier, puis de l'amant de sa femme, puis enfin de deux jeunes malfrats retrouvés dans les collines…

Le couple indissociable que forment Raoul Signoret, reporter judiciaire au Petit Provençal – journal socialiste à ne pas confondre avec le Petit Marseillais, journal calotin – et son oncle vénéré Eugène Baruteau, patron de la police marseillaise, va donner la mesure de ses compétences en démêlant un écheveau de présomptions difficile à manier. Ce qui conduira Raoul et sa douce Cécile jusqu'en Algérie, en passant par quelques séances de spiritisme, loisir fort à la mode en ce début de siècle pourtant si riche en progrès technologiques…

La critique sociale – ici, le colonialisme – est toujours sous-jacente, surtout vue à travers les yeux d'aujourd'hui. Ce qui me ravit toujours autant dans ces lectures n'est pas là. C'est la peinture du bonheur conjugal et familial, et les descriptions homériques des repas du dimanche midi ou du samedi soir devant le coucher de soleil flamboyant du cabanon. Et puis les excellentes recettes de Thérèsou, la tante de Raoul, comme celle de la soupe au pistou que je retrouve ici, après celles des alouettes sans tête, telle que ma mère et mes tantes les pratiquaient du temps lointain de ma jeunesse.

J'en déduis – peut-être à tort – que l'auteur est heureux en ménage comme je le suis ….Encore une bonne raison de lire ses ouvrages !
Lien : http://www.bigmammy.fr
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1906, Marseille, un cadavre de dix ans d'âge est retrouvé dans le parc du domaine d'un riche négociant, Honoré Castellain. Ce dernier, soupçonné dès le départ de l'enquête est immédiatement relâché, au grand dam de notre chef de la sûreté Marseillaise, Eugène Baruteau. le poisson était-il de trop grosse taille?
Peu importe l'aura de notre négociant, Raoul Signoret, neveu de Baruteau, et journaliste au Petit Provençal, fait montre d'un grand intérêt pour cette affaire, un intérêt qui va s'accentuer lorsqu'il sera approché par Edouard Castellain, ami d'enfance, et pour couronner le tout, fils dudit négociant. Selon Edouard, son père est un être ignoble qui a tué sa propre soeur afin de faire main basse sur l'héritage des Castellain. L'intérêt de notre journaliste est aiguisé à souhait. Maintenant la machine est en route.
Le spectre de la rue Saint Jacques nous offre une intrigue parfaitement calibrée et rythmée. L'ensemble sur fond d'une France du début du 20ième s, fière de son présent colonial, comme le démontre l'exposition coloniale ayant lieu à Marseille en 1906. Une exposition que Raoul a pour ordre de couvrir mais à laquelle il s'oppose farouchement au nom de la dignité humaine. A travers les pages de ce polar il est passionnant de noter à quel point un thème comme le colonialisme peut passer de la "normalité" à l'intolérable en l'espace d'un siècle.
Une intrigue ponctuée de séances de spiritisme, en plein essor vers la fin 19ième et début 20ième, comme le montre les oeuvres de Conan Doyle qui ne font qu'affirmer le penchant de Sir Arthur pour ces pratiques.
En bref, une intrigue qui vous tient en haleine jusqu'au bout, le tout sur fond d'héritage colonial et de spiritisme. Amateurs des atmosphères fortes, ne pas s'abstenir.
Lien : http://www.athena1-lire.blog..
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J'ai plongé avec plaisir dans le Marseille du début du siècle. Bien sûr, c'est un polar mais c'est aussi une page d'hostoire. Les protagonistes sont sympathiques et donnent envie de les suivre. Je vais chercher les autres tomes et les lire avec plaisir.
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(Les nouveaux mystères de Marseille)

Auteur : Jean Contrucci, né en 1939 à Marseille

Un cadavre vieux de 10 ans, une propriété “La Mitidja”, les Castellain famille de notables, un journaliste au “Petit Provençal” du nom de Raoul Signoret, un commissaire-divisionnaire Rabuteau oncle du journaliste, des secrets de famille, des tromperies, des rebondissements en tout genre, une exposition coloniale, des tables “parlantes”, le tout dans la région de Marseille en 1906, voici les ingrédients d'un bon roman où l'auteur emporte le lecteur à la recherche de la vérité.

Histoire prenante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
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