Belle et Sébastien - Nouvelle génération : Le roman du film

Seb' doit passer l'été dans les Pyrénées chez sa grand-mère Corinne à la ferme de la Balaguère avec sa tante maternelle Noémie et le compagnon de celle-ci, Gaspard dit Gas, tous deux guides de montagne. En effet, sa mère Cécile part à Prague pour le travail et son père est aux Baléares avec sa nouvelle compagne, Seb' ne peut donc pas rester seul à Paris. Il va aider sa grand-mère à la transhumance du troupeau de moutons. Avant le départ dans la montagne, il sauve un patou, Belle, maltraitée par son maître, Gas ; Belle suit Seb' et va l'aider dans ses nouvelles tâches de berger.


Il s'agit de la novélisation par Christine Féret-Fleury pour Hachette romans du film de Pierre Core sur un scénario de Alexandre Coffre et Pierre Core avec les acteurs Michèle Laroque, Robinson Mensah Rouanet, Alice David, Caroline Anglade et Syrus Shahidi. Christine Féret-Fleury reprend les principales scènes du film avec une description des actions principales et de nombreux dialogues simples.


Le récit repose sur deux intrigues entrecroisées, la découverte par un jeune garçon parisien de la vie d'une ferme dans les Pyrénées tenue par sa grand-mère et sa tante maternelle avec la transhumance estivale d'un troupeau de moutons et son amitié avec un patou d'une part et d'autre part, la menace exercée par les méchants de l'histoire : le voisin Yves obsédé par l'argent et son fils Gaspard veulent racheter la ferme familiale pour une bouchée de pain alors qu'il y a dans la propriété un lac souterrain qui doit leur permettre de produire de la neige artificielle. le combat est manichéen et le récit est une ode à la nature et au respect de la montagne.


Le rythme est rapide et les scènes s'enchaînent parfois de manière elliptique ; même l'amitié du héros avec la chienne est brève et tient en quelques scènes, ce qui peut générer une certaine frustration.


Enfin, il n'y a aucun lien avec l'oeuvre de Cécile Aubry, ni le rythme de l'intrigue, ni surtout la poésie des descriptions de la nature et de l'amour dans la série novélisée Belle et Sébastien et encore moins l'humour des dialogues et le charme de aventures des héros du village de Saint-Martin avec le mythique refuge du Grand-Baou.

Le récit reprend les grandes lignes de l'histoire originale : un garçon, une chienne, les Pyrénées en toile de fond d'une amitié indéfectible. Et c'est à peu près tout ! Exit les Angelina, docteur Guillaume et autres César (même si celui-ci est brièvement cité). D'ailleurs, Sébastien n'est même plus orphelin ! Bref : place au neuf.
Cette nouveauté se ressent aussi dans les enjeux de l'intrigue : si Sébastien est calé chez sa grand-mère, c'est parce que sa mère a un déplacement professionnel. L'ado glandouille sur Instagram (c'est d'ailleurs comme ça que Belle, qu'il a volée, sera retrouvée par son propriétaire), et le récit s'appuie aussi sur des thèmes d'actualité, notamment autour de la montagne. Il est donc question de la farouche opposition bergers/loups, de la pression touristique, du changement climatique, et de la survivance (ou pas) des modes de vie traditionnels (notamment de la transhumance). C'est à peine creusé, car le sujet est vraiment l'amitié de Sébastien et de sa chienne, mais ça fait une toile de fond sympa. Côté texte, c'est très fluide, très facile à lire, et idéalement agrémenté d'un cahier photos des grandes scènes du film au milieu (ne commencez pas par ça, car il y a des spoilers !).
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