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EAN : 9782334070980
Edilivre-Aparis (04/02/2016)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Tout le monde connaît le procès du philosophe grec Socrate à l'issue duquel il fut condamné à boire la ciguë. Mais qui sait que Démocrite, Platon, Aristote, et bien d'autres encore, ont eu à rendre des comptes devant la justice ? La vie de philosophe n'est que rarement un long fleuve tranquille ! La philosophie ne s'est jamais résumée à une discussion raisonnée et cordiale de thèses policées. Des luttes violentes s'y jouent...

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cet ouvrage, d'une grande densité (presque 500 pages !), a le grand mérite de tenter une approche mixte entre le roman, l'enquête historique et l'essai philosophique. L'objet du livre est de recenser tous les procès, condamnations à l'encontre des philosophes. L'enquête est très approfondie. Non seulement les classiques sont pour la plupart évoqués, mais mieux, on découvre au fil de la lecture de nombreux philosophes mineurs. Leurs vies et pensées sont détaillées, et c'est un vrai régal pour qui aime navigue dans des eaux inconnues. Notons au passage qu'il s'agit apparemment d'un premier tome et que celui-ci se cantonne à la période de l'Antiquité grecque.
Les philosophes sont présentés dans un ordre historique par date, sauf exception. Sont détaillées non seulement les opinions de ces philosophes mais aussi les actes susceptibles de nous faire entendre les raisons qui ont amené à leur condamnation. En ce qui concerne les classiques, on sent que l'auteur aime aller à contre-courant, quelques fois un peu trop peut-être, mais cela permet souvent de relativiser nos opinions et, de nos jours ce n'est pas superflu. Certaines dates bénéficient d'un traitement particulier en ce qu'elles sont narrées comme de courts romans biographiques. La mise en scène est finement détaillée et le rendu historique particulièrement soigné tandis que les intrigues sont souvent captivantes, particulièrement les escapades de Platon à Syracuse. Ces passages sont souvent l'occasion d'une véritable immersion dans le monde où on vécut ces penseurs.
Un bon point donc pour cet ouvrage qui se veut accessible à tous, et loin des publications académiques rébarbatives.
A quand le tome sur l'Antiquité romaine ? Cicéron, Sénèque, Hypatie ! Il y a assurément matière !
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Cool!!!ce livre m'a réconcilié avec la philosophie dont je ne comprenais pas forcément l'intérêt.C est aussi un roman historique sur des moments clés de la vie de philosophes qui ont du affronter non seulement les idées contraires mais aussi tenter de sauver leur liberté voire leur peau. Une lecture enrichissante qui se fait sans se forcer...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
L’épicurisme, c’est l’inverse de ce que la société occidentale prône aujourd’hui ! Pour reprendre le parallèle esquissé ci-dessus, la frénésie de consommation des masses est proportionnelle à son désengagement politique. Pour combler ce manque, c’est toute la société – par le biais des médias, de la publicité, des produits pseudo-artistiques (cinéma, musique…) et même de l’éducation nationale – qui nous encouragent à la consommation de masse, à la dilapidation irréfléchie des ressources de la planète. Matraquage publicitaire, à la télé, sur internet, dans la rue, sur nos smartphones, tout y passe ! Complicité impudente des médias, j’en passe ! On sait pertinemment que l’on nous ment : le linge ne sera jamais aussi éclatant que s’il est neuf ! La crème anti-ride marche, surtout lorsqu’on est jeune ! Les grandes surfaces ont tous pour leitmotiv la « lutte contre la vie chère », pourtant les prix n’ont jamais été aussi élevés ! Les demandes d’implantations mammaires se multiplient : On présente cela comme la « démocratisation de la chirurgie esthétique » ! La démocratie a bon dos et on voudrait bien lui rajouter une belle poitrine apparemment ! On nous vend constamment un bonheur parfait, qui en réalité ne l’est jamais… Cette tendance, qui s’accentue au fil des décennies, n’est pas anodine. Il est le reflet d’une idéologie propre à notre civilisation où le citoyen, à défaut de pouvoir être acteur, est fermement invité à tenir son rôle de « bon consommateur ». Résultat, plusieurs générations obsédées par l’acquisition futile de biens, autant de cerveaux sacrifiés sur le sacro-saint autel du commerce. Capables de passer des journées à faire du shopping, prenant rarement le temps de se poser des questions simplement humaines…
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le vieil Héraclide apostrophe Aristippe, ne sachant pas trop s’il veut briller ou plaire à Platon :
– Dis-moi l’hédoniste, j’ai cru comprendre qu’à Platon on avait donné un livre du pythagoricien Philolaos, tandis que toi tu ne fais que profiter des deniers du tyran. Comment donc peux-tu te présenter comme un sage ?
Aristippe, occupé à finir son vin de Byblos, dévisage le vieillard râblé, qu’il avait déjà rencontré auprès de Denys l’Ancien. Jugeant déplacée une semblable remarque, la brièveté de sa réponse témoigne de son dédain pour l’importun :
– Platon avait besoin de livre, et moi d’argent !
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Mais l’école de Sappho est l’unique cas, à ma connaissance, que l’on puisse rapporter en tant que type d’éducation féminine dans la Grèce archaïque… Sans rien enlever au génie et à la grandeur de Sappho, Pythagore a ce mérite particulier, peut-être sous l’influence de femmes comme Thémistocléa et Théano, d’introduire la femme dans un type inédit d’éducation mixte. La femme s’ouvre un accès au Logos, jusqu’ici jalousement préservé par et pour les hommes.
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Les Epipoles ! Là où se trouvent les plus dangereux mercenaires… Platon sait de quoi il en retourne : depuis les émeutes l’athénien a reçu nombre de menaces. Et parmi elles, des menaces de mort… La plupart des peltastes pensent en effet que c’est à cause de Platon que Denys a voulu baisser leur solde. N’est-ce pas le philosophe qui encourage Denys à se débarrasser de la tyrannie ? Or, plus de tyrannie, plus de guerres pour occuper le peuple. Plus de régime injuste, plus besoin des fameux Dix Mille Barbares de la Garde. Lâcher le philosophe en plein milieu de ces mercenaires insurgés revient à dresser une épée audessus de sa tête
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Anaxarque, qui sent depuis un certain temps monter l’aversion des Hétaïres envers les décisions du Roi, tient à confirmer ce dernier dans ses actes et paroles. Il félicite encore Alexandre pour son mariage avec Roxane. Un choix plus qu’avisé !
– Non seulement, cela scelle le lien entre Grecs et Perses, mais c’est une véritable promesse d’avenir, son prénom signifiant en perse belle aurore. Que t’importe que d’aucuns puissent tenir le fait de s’unir à une Barbare pour un déshonneur. Tu l’as dit toi même : Achille aussi, avait eu commerce avec la barbare Briséis. Il est fini le temps où l’on croyait les mœurs de nos propres peuples supérieures à celles des voisins ! Après avoir traversé tant de pays, il est évident qu’aucune n’est supérieure à l’autre, et qu’il en revient justement à Alexandre, le Conquérant des trois parties du monde habité de les établir et de les fixer pour la gloire de son empire !
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