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EAN : 9782354089900
272 pages
Mnémos (23/09/2022)
3.87/5   49 notes
Résumé :
France, 1936. Le bruissement d’une nouvelle guerre se fait entendre. Un train traverse les Vosges mais n’arrivera jamais à destination. De la carcasse encore fumante, alors que la nuit tombe, trois survivants trouvent refuge dans un petit village abandonné, au creux de la forêt, au milieu de nulle part.
Accueillis par le Maire, harcelés par des créatures mystérieuses, ils sont pris pris au piège et devront plonger dans les souvenirs les plus sombres de leurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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La couverture attire par ses couleurs, ce ciel violet intense surplombant la montagne enveloppée d'un dégradé de rouge, couleurs quelque peu inquiétantes cependant, irréelles, comme saturées…Le livre est en réalité sombre, auréolé d'une pâle lumière osseuse, outretombesque. Un huis-clos polyphonique aux accents gothiques dans lequel le fantastique est prétexte pour décortiquer au scalpel l'âme humaine et analyser les effets de l'enfermement. Une écriture hors-norme qui force l'admiration et une structure narrative excellente. Un livre qui secoue, bouscule, met mal à l'aise, envoute. Clairement, il donne à réfléchir. Un coup de coeur totalement inattendu !


Ce livre, éloigné de mes lectures habituelles, est venu à moi aux détours de hasards bienvenus. Un nouvel abonné, une liste riche sur sa page au titre inquiétant « Lectures cauchemardesques pour l'automne : frisson et horreur garantis ! », me voici à la dérouler par pure curiosité ne lisant jamais ce genre de livre, et là cette couverture qui attire le regard. Un clic sur l'auteur, Salomon de Izarra, pour apprendre qu'il prépare une thèse de doctorat sur l'enfermement (d'où son autre livre intitulé « La camisole »).
Et une histoire particulièrement énigmatique, voyez plutôt : A la veille d'une nouvelle guerre, en 1936, un train traverse les Vosges mais n'arrivera jamais à destination. Il déraille et de la carcasse encore fumante, alors que la nuit tombe, trois survivants trouvent refuge dans un petit village abandonné en pleine forêt au milieu de nulle part, dans lequel le silence est palpable et particulièrement lourd. Accueillis par le Maire, harcelés par des créatures mystérieuses, « ces choses » comme ils les appellent, ils sont pris au piège, enfermés tous les quatre dans la mairie sans possibilité de fuite. Il faut dire que ces montagnes, avec ses vastes forêts, ses hameaux isolés, sa rigueur climatique, offre un cadre parfait pour basculer dans le fantastique saupoudré d'une petite pointe d'horreur. Juste ce qu'il faut pour nous tenir en haleine même si l'essentiel n'est pas là.

Le roman est choral, chaque chapitre donnant la parole alternativement à quatre protagonistes, qui par le biais d'un journal intime, qui par des lettres écrites à une meilleure amie, qui via un enregistrement audio, qui par les simples pensées. Des moyens de communication qui ont chacun leurs codes, leurs particularités, leurs figures de style.
Ce temps de l'enfermement est temps d'introspection, de remontée des souvenirs, aussi bien ceux des douces réminiscences que ceux des glaçantes résurgences. C'est un temps pour raconter sa vie alors que nous réalisons que la fin est peut-être proche. L'enfermement est le temps de la sincérité et de la mise à nue.
L'auteur nous donne à voir des personnalités complexes, très marquées. Il y a tout d'abord Paul, cynique et malsain à souhait, le pur « salaud » revendiqué comme tel, et de fait il semble incarner le mal absolu. Il y a Suzanne, la jeune journaliste indépendante et libre, figure de l'innocence, et Armand complètement traumatisé par les combats dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale ainsi que par son incarcération, figure de l'amoureux éconduit. Enfin, il y a un certain Eugène marqué par une éducation trop corsetée et une mère castratrice, peintre, dont on ne comprend pas le lien avec les autres protagonistes dans un premier temps. Ce fameux lien, nous allons le comprendre peu à peu et c'est glaçant.
L'enfermement est également le moment de la confrontation de ces personnalités très différentes, celui de la promiscuité et des compromis.

« Nul ne pouvait juger sa vie. Tout comme personne ne pouvait juger la mienne sans en connaitre les ramifications et les errements ».

Des trajectoires de vie comportant des zones d'ombres et de lumières, des fractures, des bassesses et des moments de gloire. Chacun raconte à sa manière ce qu'il est en train de vivre, c'est confondant de finesse, de subtilité, d'intimité révélée.
Je dois avouer avoir craint au début une écriture caricaturale, la voix de Paul par laquelle démarre le livre m'ayant paru dans un premier temps un peu exagérée tant son caractère est marqué. Mais non, pas du tout, c'est même au final selon moi le personnage le plus captivant.
Peu à peu les portraits psychologiques de chacun s'affinent, prennent vie, je suis réellement admirative de la façon qu'à Salomon de Izarra de décrire ainsi la psychologie humaine. Cette lecture immersive nous plonge littéralement dans ces vies, par des moyens différents, le journal intime ayant par exemple une sincérité que les lettres n'expriment pas de la même manière, pour découvrir les raisons profondes de leur présence en ces lieux.

L'enfermement est un nouveau traumatisme pour ces personnes qui autorise alors, malgré des circonstances différentes, aux anciens traumatismes de refaire surface, aux mêmes conséquences d'advenir, aux mêmes cauchemars de revenir, poison insidieux qui « se glisse sous notre peau comme une aiguille quelques microsecondes avant que le derme soit suffisamment épais pour empêcher la pointe d'atteindre la profondeur des chaires ».


D'une lucidité et d'une clairvoyance radicale, ce livre exprime en aplats de nuances, les errances et les délitements de l'âme humaine. Au gré des histoires de vie racontée, c'est une époque qui se dessine, celle de l'entre-deux guerres, de la folie des combats, de l'absurdité des diktats, ce sont les traumatismes de l'enfance que nous portons ensuite toute notre vie qui surgissent, ce sont les manipulations et influences du jeu de la comédie humaine qui se profilent d'un ton caustique et acide. Un kaléidoscope des sentiments humains et des codes sociaux. le fantastique dans ce livre apporte une touche d'étrangeté, une ambiance envoutante et luciférienne, mais n'est au final qu'un prétexte pour créer un cadre oppressant à l'enfermement, véritable sujet du livre. Un livre surprenant de maîtrise avec lequel je me suis tout simplement régalée !

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Splendide, dans cette orée fantastique, résolument virile et âpre, « Demain, le jour » est une gageure d'écriture hors norme. Ce livre dépasse tous les entendements, les risques et les plaintes. Il y a la loyauté des dires envers et contre tout. C'est un livre qui bouscule et donne à réfléchir. L'entre-monde où les signaux vifs, intuitifs, dévorent une double lecture travaillée en amont avec subtilité par Salomon de Izarra. Nous sommes dans un espace de torpeur, étrange, incertain, voire dérangeant. Ce livre, entre les latitudes des réflexions est une apothéose même s'il ne laisse pas indemne.
Polyphonique, caustique et acide, le récit est ténébreux et implacable. Mais quel chef-d'oeuvre !
L'incipit donne le ton : « Curieusement, personne n'aime les salauds, mais il faut croire que les salauds aiment tout le monde. »
Paul Rudier est l'un des quatre protagonistes principaux, l'oeuvre du mal en quelque sorte. Ce dernier est machiavélique, libre, et ses actes froids, destructeurs et calculés dévorent ce roman qui vous enserre. Sur fond d'histoire, d'alertes et d'évènements les narrateurs vont s'entrechoquer. La forêt est un symbole d'enfermement, d'oppressions et d'angoisses. Qu'importe ! L'heure est consignée au cadran des tumultes. le récit enfle, crescendo, souffle noir sur les pages certifiées. Ici, vous avez nos vastes humanités, les fléaux des guerres, les mécanismes implacables, tenaces et intranquilles.
D'une haute intelligence, sombre, la trame décortique les diktats, les habitus, les folies humaines jusqu'au paroxysme. Nous sommes dans le labyrinthe parabolique des résurgences mentales. Surdoué, bien au-delà d'une littérature conventionnelle, ce livre est un hymne à la liberté d'écrire les profondeurs enfouies, ce qui se cache en chacun, cette part de mystère qui s'élève envers et contre tout. C'est un murmure, un bruit sourd, un livre macrocosme dont les degrés sont nos coexistences intérieures. Essentiel, car universel, dévorant d'humanité et sidérant de gravité. Dans une langue nouvelle, moderne, inventive, fébrile et précise, « Demain, le jour » est d'une lucidité radicale. Son premier devoir : celui d'interpeller le lecteur jusqu'à l'ensevelissement de ses peurs. Prestigieux et implacable, la traversée du miroir de nos errances et de nos erreurs dans un huis-clos où la claustrophobie est ignorée. À l'instar d'un macrocosme de notre monde dans ses plus vives terreurs, angoisses, fantasmes et manque d'air. le manichéen de notre vaste humanité en lumière.
Sachez avant tout que Salomon de Izarra a fait une thèse de doctorat sur les enfermements. Voyez cette chance de lecture !
Après, « Nous sommes tous morts » et « Camisole » parus aux éditions Rivages, ce troisième roman est un lever de voile magistral sur les délitements de l'âme humaine. Un futur classique, un livre qui sera vite remarqué. C'est un outil indispensable pour tous les étudiants (tes) en littérature tant sa construction est une merveille. Une fresque littéraire, métaphysique naviguant entre le bien et le mal, grandiose et diabolique. Publié par les majeures éditions Mu.
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Salomon de Izarra dispose de plusieurs cordes à son arc. Il est professeur et prépare également une thèse sur l'écriture de l'enfermement, en plus d'être guitariste dans un groupe de black metal symphonique. La thématique de l'enfermement est présente dans ses écrits, en lien avec celle de la folie : Nous sommes tous morts (Rivages, 2014) et Camisole (Payot & Rivages,2016). Son nouveau roman, Demain, le jour paraîtra chez Mnémos collection Mü à la fin août et on y retrouvera ses thèmes de prédilection dans un roman fantastique.

L'histoire commence en 1936, une période trouble de l'histoire prise entre deux guerres et les terribles répercutions qu'elles ont laissées. Dans les Vosges, un train fait la liaison vers l'Allemagne mais n'arrivera jamais à destination. Un terrible accident se produit dont ne sortiront indemnes que trois personnes : 2 hommes et une femme. Ils vont parvenir à trouver refuge dans un village tout proche, perdu au milieu de la forêt et des montagnes. Mais l'endroit va vite s'avérer plus dangereux que salutaire quand le maire va leur expliquer les événements survenus dans les dernières semaines.

Le récit est raconté par les 3 survivants de l'accident de train, sous la forme de journal écrit ou enregistré. Chacun des personnages va à la fois expliquer ce qui se produit et se pencher sur son passé. Ce mode de narration permet de bien connaître chacun des protagonistes et de voir les différents points de vue, tout en essayant de lier les événements entre eux. Les trois personnages apparaissent vite très différents : Paul Rudier est un manipulateur, parti de rien mais s'avère vite central et très intéressant à suivre. Suzanne Garcin est une jeune journaliste qui essaye de se faire une place dans un monde qui ne veut pas vraiment d'elle. Armand Létoile est un homme marqué par la vie, par son passé, il amène beaucoup d'émotions dans l'histoire. Un quatrième personnage vient se greffer à l'intrigue, dont je ne dirai rien pour ne pas divulgâcher. Tous ces personnages sont très bien écrits et crédibles, on les suit avec plaisir et on a envie de savoir ce qui va leur arriver. On arrive aussi à s'identifier à eux par certains aspects de leur personnalité.

Un autre point fort du roman est l'ambiance si particulière créée par l'auteur. Les Vosges, avec leurs vastes forêts, les petits villages perdus au milieu de nulle part, offrent un cadre idéal pour cette histoire basculant dans le fantastique avec une pointe d'horreur. Les personnages sont enfermés dans ce bourg et cherchent à comprendre ce qu'il se passe et à en sortir. le huis-clos est très bien mis en scène, la tension montant peu à peu avec des scènes très angoissantes. Salomon de Izarra tire également brillamment parti du fait d'avoir situé son récit en 1936 en intégrant parfaitement le contexte historique dans son histoire. On sent aussi dans ce roman plusieurs influences: celle de Lovecraft dans la manière de faire se raconter les personnages et dans la thématique précise d'un des protagonistes, celle de Stephen King dans la montée de la tension et de l'angoisse, mais aussi des références aux années 30.

Demain, le jour est ainsi un roman passionnant, une véritable réussite dans le domaine du fantastique. Salomon de Izarra arrive à créer un climat véritablement angoissant autour de personnages crédibles et très bien construits. La thématique de l'enfermement est traitée sous divers angles à la fois général et introspectif. Je suivrais avec grand intérêt les autres romans de cet auteur.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Dès que j'eus tourné cette couverture sobre et mystérieuse, j'ai été frappée par une belle plume, avec son vocabulaire soigné et son attention à créer des voix distinctes, et une atmosphère immersive.

C'est un roman constitué de trois voix d'abord, celles des survivants. le journal écrit de Paul Rudier, au ton gouailleur quoique cultivé, intelligent et rude, parfois cru. La prose soignée de la correspondance de Suzanne Garcin, fille de bonne famille. Les enregistrements phonographiques d'Armand Létoile, que l'on pourrait peut-être reprocher d'être trop bien écrit, de manquer d'une touche d'oralité. Puis s'ajoutent les pensées d'Armand Brémont, succession de réflexions, flux bondissant de mots, images et mots-valises.

Nous sommes en 1936. L'empreinte de la Grande Guerre est toujours là, tâchant les âmes et les souvenirs, quel qu'ait été le rôle de chacun dans cette boucherie absurde, tandis que le spectre d'Hitler et du conflit à venir – menace confuse niée par certains, redoutée ou attendue par d'autres – se profile à l'horizon.
L'ambiance est sombre, un peu poisseuse. Relents de boue, de mort et de comportements plus que douteux. Les personnages sont des survivants à plus d'un titre et leur passé est rempli de ces nuances qui fabriquent des psychologies riches et travaillées et, de là, attachantes, à commencer par Paul, l'amoureux de la littérature et pourtant salaud de première…
Même si l'on s'échappe souvent de l'histoire présente à travers les récits personnels, les passages dans le village sont oppressants comme tout bon huis-clos et les apparitions des créatures – dont l'auteur n'abuse pas – sont véritablement marquantes. Précisons que le résumé est un peu trompeur car le récit est finalement constitué de plus de flash-backs à travers les regards en arrière des personnages que de cette intrigue surnaturelle.

Cependant, deux-trois points m'ont malheureusement gênée au fil de ma lecture.

Dans un premier temps, j'ai été prise par ces histoires familiales compliquées, ces familles qui, pour certaines, cachaient sous un vernis lisse des relations parents-enfants conflictuelles, traumatisantes. Récit du poids des attentes familiales, du milieu social qui colle à la peau de certains comme la terre humide aux bottes, du mépris de classe, d'un enfermement intellectuel et des ruades furieuses pour s'en sortir, de l'identité et des rêves d'un avenir à sa mesure…
Sauf que tout vient surtout des mères : des désirs d'abandon, des humiliations, des pressions intolérables, des brimades… Tout est la faute de la mère apparemment (les pères ont beau être tout aussi défaillants, c'est uniquement à cause de leur lâcheté, leur faiblesse, leur soumission à leur femme, les pauvres…). Certes, cette belle unicité dans le passé des personnages a une raison d'être, mais j'ai fini par être agacée face aux portraits féminins en général. Car d'une manière plus générale, tout semble de la faute des femmes – mères, compagnes… – qui « ne semblent exister que pour mieux faire souffrir les hommes à grands coups d'excuses et de pitoyables justifications, dans le seul besoin d'occulter leurs propres travers. Une lâcheté effrayante qui nourrit leur perdition et leur égoïsme. »
De la même manière, Suzanne et l'amie à qui elle écrit ont subi « un abus ». Elle ne cesse d'y faire allusion à mots couverts dans sa lettre, le moment où elle en parle à Armand est comme éludé, survolé, comme si un voile de pudeur était jeté dessus alors que les hommes racontent leur vie dans les détails. J'ai surtout eu cette sensation d'un ajout « dans l'air du temps » que l'auteur ne savait pas vraiment comment traiter. D'ailleurs, je suis bien obligée de reconnaître que, parmi les quatre personnages principaux – trois hommes et une femme –, Suzanne est la seule qui m'a laissée assez indifférente car elle est, à mes yeux, moins bien campée que les hommes.

De plus, l'histoire paranormale ne semble être qu'un prétexte, une toile de fond réunissant des personnages dont l'auteur avait apparemment très envie de raconter la vie, sans forcément savoir comment la présenter. Que le cadre soit un prétexte ne me dérange pas – c'est un peu le cas dans Dans la forêt que j'avais adoré –, mais dans celui-ci, j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'artificiel et d'un peu lourd dont la façon dont les personnages se racontent (quoique cela colle bien avec le protagoniste égocentrique qu'est Paul).
Certains passages détonnent vraiment, allant jusqu'à me sortir de ma lecture. Tout d'abord, Suzanne retranscrivant dans une lettre le récit de la vie d'Armand à la première personne et avec moult détails et dialogues comme si elle l'avait vécue. Ensuite, Suzanne toujours qui, ayant décidé de tenter sa chance à travers la forêt, écrit : « Toutefois, il [Paul] me laisse suffisamment tranquille pour que je finisse de t'écrire. Je doute de le refaire, il faudra que j'aie tous mes sens en éveil. », puis ligne suivante : « Je suis partie en silence (…) » alors qu'elle est dans la forêt, la fin de la lettre ne laissant pas de doute, elle y est toujours. Qui écrit une lettre dans la forêt alors qu'il y a potentiellement des monstres, des mystères et qu'elle ne sait pas pour combien de temps elle en a à sortir de là, si tant est qu'elle y arrive ?
Quant à cette fin, elle me laisse très partagée. Si je la trouve plutôt marquante visuellement parlant, elle me laisse un goût de « tout ça, tout ce suspense, tous ces mystères, pour ça » (tant au niveau du « pourquoi ? » que du « comment ? ») qu'il est difficile de préciser sans divulgâcher.

Ce roman reçoit d'excellentes critiques que je ne partage pas vraiment, même si je l'ai lu sans déplaisir et sans heurt (en dépit de cette petite voix soulignant les bémols). Si je lui reconnais certaines qualités en termes d'écriture, de thématiques, de construction des personnages principaux (masculins) et de l'atmosphère, je n'ai pas été complètement emballée par l'histoire, également pénalisée par les personnages féminins et certaines lourdeurs.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Demain, le jour est un roman assez fascinant, dont la lecture est à la fois plaisante et exigeante. C'est l'histoire de trois survivants d'un accident de train, dans les Vosges. Et le récit qui s'en suit nous propose leurs trois points de vue. Bien que ce procédé n'ait rien de très original (on ne compte plus les romans de ce type), Demain le jour s'en distingue par l'originalité de son propos, de son style et son ambiance.
Les personnages sont bien travaillés, l'atmosphère globalement sombre et l'auteur nous plonge dans les errements psychologiques de ses protagonistes, leurs souvenirs, leurs ambitions. Après avoir dit tout ça, il faut rappeler que ce roman a toute sa place dans la catégorie "Imaginaire" puisque le fantastique nous suit et se révèle à mesure que l'on touche au but. Belle découverte.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Par chance, après leur pseudo-débat et leur ersatz de vote, ils s'étaient mis d'accord pour me laisser mon paquet de tabac, des allumettes, un calepin et un crayon à papier, arguant du fait que je ne pourrais rien commettre de dangereux ou de répréhensible pour leurs petites vies avec cela. Mais ces idiots n'ont toujours pas compris le sourire que je leur ai décoché, et moins encore, que des clopes, du papelard et un crayon sont des armes redoutables.
Elles sont même essentielles quand l'on cherche à modifier le monde.
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Tiens, rien que ce terme « éphémère », n’est-il pas grandiose ? avec sa prononciation, tout en « e » montants et glissants à mesure que les incisives frottent le long de lèvre inférieure… ça en dit long sur le caractère tristement bref de ce qu’il désigne. C’est un souffle, l’existence même. Alors, quitte à vivre, autant vivre pleinement et d’autres vies que la sienne – par la lecture, les auteurs !
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J’aime que les souvenirs jaillissent de façon impromptue, généralement à la suite d’impulsions minimes et incontrôlables – les contours d’une image, un rien d’odeur… Ils me rappellent que j’ai un passé et que je suis là, en chair et en os. Et, pour autant, s’ils apparaissent toujours de façon fragmentée et clandestine, comme des réminiscences bienvenues, cette femme-là reste ancrée en moi envers et contre tout.
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Un article est un mini-essai qui doit réclamer suffisamment d’investissement pour apparaître comme un rayon de soleil tranchant dans une nuit de brouillard.
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Je ne mis pas longtemps à comprendre l'intérêt d'avoir de la culture, et quel meilleur moyen que de lire ? Ca ne demandait presque pas d'efforts, ça divertissait et j'apprenais toujours quelque chose. Une leçon, une pensée plus critique, des méthodes pour abuser du monde avec plus de facilité... tout cela sur du papier avec de l'encre ! Presque un prodige, de la magie, un miracle !
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