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sur 113 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une histoire de femmes sur plusieurs générations.

À partir d'une femme de la fin du 19e, on traversera les deux grandes guerres, des mariages, des morts, quelques amours et quelques enfants.
Une brique de plus de 500 pages, avec des femmes qui veulent être indépendantes dans une société française qui ne le permettait pas, des femmes qui travaillent, qui rêvent de liberté et de partir loin à l'ouest où on trouve une vie meilleure.

Un bon moment de lecture, même si leurs histoires et leurs secrets de famille ne m'ont pas semblé tout à fait crédibles.
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(...)
Loin, à l'ouest (2021), le sixième roman de l'autrice et réalisatrice française Delphine Coulin (1972), est une grande fresque féminine et féministe retraçant, sur un siècle, la vie hors normes de plusieurs générations de femmes issues d'une même famille. Mues par une grande soif de liberté et un besoin impérieux de se réinventer, ces femmes -ces « mauvaises filles »- ont osé s'affirmer en tant qu'individu à part entière et s'opposer à l'ordre établi et à la bien-pensance d'une société étriquée et moralisatrice. Mais mener sa vie selon ses propres règles a un prix: celui de parfois devoir s'arranger avec la vérité.

A travers le destin de quatre générations de femmes fortes et sûres d'elles-mêmes, Delphine Coulin dévoile peu à peu une histoire familiale entachée de secrets et de mensonges tout en revenant de façon ponctuelle et très intéressante sur quelques éléments clés ayant marqué l'histoire du XXème siècle en termes de luttes pour les droits des femmes.

Résolument féminin et féministe, Loin, à l'ouest est un bel hommage à la liberté, à toutes ces femmes -souvent anonymes- qui grâce à leur furieux désir d'émancipation, ont à leur modeste échelle contribué à faire évoluer les mentalités.

« Elle mesurait 1,48 m et n'avait peur de rien – sauf de la mort, qui l'a eue à cent six ans. »

Georges, le personnage central né en 1895, un minuscule bout de femme prénommée ainsi par sa mère qui lui souhaitait secrètement une vie libre et aventureuse -autrement dit une vie d'homme-, a appris très tôt à se méfier des curés, des soldats et des patrons et à prendre en main son destin. Exaltée, inventive et volontaire, révolutionnaire et antimilitariste, elle fut l'une des premières femmes à porter des pantalons et à militer au Parti communiste à une époque où les femmes n'avaient pas encore le droit de vote. Les plus de deux cents cinquante pages consacrées à cette femme aussi indomptable qu'infatigable qui « aimait les chats, les hommes, la justice » m'ont véritablement captivée.

Si la première moitié du roman était passionnante et romanesque à souhait, je regrette de ne pouvoir en dire autant de la seconde. Centrée autour de Lucie, Solange et Octavie, cette seconde partie m'a semblé beaucoup moins aboutie et un brin redondante. Les trois personnages ont bénéficié d'un traitement très inégal, les deux derniers portraits manquant selon moi cruellement de relief. Une fois la flamboyante Georges reléguée au second plan, Loin, à l'ouest a perdu de son éclat et l'ennui a fini par me rattraper.


Lien : https://livrescapades.com/20..
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Résumé :
Un roman qui traite de la condition féminine depuis le début du XXème siècle et des rôles successivement endossés par les femmes tout au long de leur vie en tant que fille, soeur, amie, mère, épouse, belle-fille, grand-mère..
L'auteur recourt à plusieurs grands évènements historiques vécus par plusieurs femmes d'une même famille pour mettre en lumière, selon les époques et le caractère de chacune des protagonistes, ce qu'est le féminisme.
Pour l'une, il s'agira de ne pas dépendre d'un homme et de s'assumer seule, pour une autre de pouvoir faire ce que l'on veut sans être jugée, pour une autre encore de se libérer du carcan maternel afin de pouvoir vivre ses rêves...

Mon avis : Plutôt mitigé.
J'étais très emballée par l'histoire de Georges/Georgette, et sa famille au début du roman.
Les qualités d'écriture de Delphine COULIN sont indéniables, le rythme ne faiblit pas, et la manière dont les personnages évoluent, tant dans leur vie qu'au sein de l'Histoire, est intéressante.
Toutefois, j'ai été gênée par les incursions régulières de l'histoire de Calamity Jane et sa supposée fille, ainsi que par la densité du roman : trop long pour conserver mon engouement jusqu'à la fin.
L'auteure aurait dû enrichir son récit avec l'histoire de la vie d'Aurélia et Octavia.
J'aurai aimé en savoir plus sur elles.
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Voici une grande fresque féminine où Delphine Coulin s'attache à nous présenter quatre femmes d'une même lignée. le roman commence en 1895 avec Palmyre qui donne naissance à Georges. Contre toute attente, le nourrisson prénommé Georges est une fille. le décor est planté.

Georges va devenir une femme au caractère bien trempée, qui vivra 106 ans, se mariera trois fois, parcourra la France d'est en ouest, et tout cela mue par les convictions féministes de sa mère et sa grand-mère Zélie. Zélie qui s'est battue sur les barricades de la commune et Palmyre, sa mère, qui lui léguera les idées de Louise Michel, cette figure féminine qu'elle adulera tout au long de sa vie.

Un deuxième temps est consacré à Lucie, la belle-fille de Georges avec qui elle n'aura de points communs qu'un livre de Simone de Beauvoir et la volonté de militer pour donner la liberté totale et entière aux femmes. Puis vient le temps de Solange, la fille de Lucie qui incarne la liberté sexuelle et le temps de la légalisation de la pilule contraceptive. Octavie la dernière femme de cette lignée est le trait d'union entre toutes.

Au travers le destin de ces femmes, c'est une forme de manifeste pour une femme libérée du joug masculin que nous livre Delphine Coulin. C'est aussi l'occasion de réviser un peu l'histoire en se remémorant les événements du 20e siècle qui ont offert de nouveaux droits aux femmes.

Je ne peux que regretter de m'être parfois sentie perdue. L'auteure a fait le choix en cours de roman d'insérer un chapitre ici ou là pour évoquer Zélie, Jean Mc Cormick ou d'autres. Des digressions certes intéressantes mais qui cassent le rythme. L'intrigue est déjà très dense avec le personnage de Georges qui prend, selon moi, un peu le lead sur les autres personnages, affadissant quelque peu la figure des autres femmes. Pour autant, une belle lecture dans l'ensemble

Lien : https://www.mrsnorthlit.com/
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Elle s'appelle Georges car sa mère pense qu'elle s'en sortira mieux dans ce monde d'hommes. Elle est pas grande et elle a du caractère. Assez pour tenter de vivre sa vie en femme libre revendicatrice d'évolutions pour les femmes. En ce début du 19ème, il faut l'autorisation du préfet pour mettre un pantalon - elle se passera de cet avis. Il faudra qu'elle attende la seconde partie de sa vie pour pouvoir voter (1948) et avoir un compte bancaire sans l'avis de son mari (1965). Au début, elle vit avec sa mère, sa marie tôt mais cette une erreur effacée par la première guerre mondiale. Elle rencontre l'homme de sa vie - un juif - avec lequel elle aura un enfant et une certaine aisance de vie avant la seconde guerre mondiale. Cette première partie du livre est très intéressante car on y rencontre pas mal de personnages et les revendications sont biens décrites. La seconde partie du livre montre Georges avec sa belle fille et son fils puis sa petite fille. L'histoire est plus intime, plus familiale, plus tendue aussi du fait des névroses de Serge suite à la guerre. J'avais hâte de finir.
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