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sur 113 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Passionnante saga féminine signée Delphine Coulin, Loin, à l'ouest m'a fait traverser plus d'un siècle de luttes, de combats pour la dignité et le respect des femmes.
J'avais déjà bien apprécié Samba pour la France et Une fille dans la jungle et j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Delphine Coulin que j'ai pu écouter aux récentes Correspondances de Manosque.
Avec Loin, à l'ouest, elle s'est lancée dans une écriture ambitieuse qu'elle maîtrise parfaitement en contant la vie de Georgette, morte à 106 ans, qui fut mariée trois fois, porta quatre noms de famille différents, passa de l'est de la France à la Bretagne après une halte à Paris. Elle qui vendait de la lingerie sur les marchés avec Mathurin, son père, épousa Vincent Serrer à 15 ans et fut veuve à 19 ans.
Deux guerres mondiales, beaucoup d'espoirs déçus mais surtout beaucoup de souffrances jalonnent cette vie où la nécessité de mentir, d'imaginer, de s'arranger avec la vérité, se révèlent indispensables pour briser l'hégémonie masculine.
Calamity Jane et Jean McCormick qui prétendait être sa fille, sont les invitées prestigieuses de cette histoire qui débute vraiment avec l'accouchement de Palmyre. Elle met au monde une fille en présence d'Herzélie, la Grande Zélie, sa mère. Celle-ci a déjà enfanté onze fois et elle est elle-même enceinte…
Ce bébé qui voit le jour en faisant beaucoup souffrir sa mère, s'appellera Georges comme le mari de Palmyre. Georges avec un s deviendra Georgette avec le temps et les mariages. Ces femmes sont couturières. Zélie a connu la Commune de Paris et en parle souvent, d'autant plus que Louise Michel, revenue de sa déportation en Nouvelle-Calédonie, anime des réunions politiques et que Georges s'y rend avec Marguerite, son amie de toujours.
Apparaît aussi une certaine Octavie, bien de notre époque, qui débarque chez Lucie, une femme très âgée, à Port-Loin, en Bretagne, près de Lorient. Étudiante aux Beaux-Arts, elle répond à une annonce pour être logée gratuitement. En compensation, elle aidera Lucie dont la vie fait l'objet de la seconde partie de Loin, à l'ouest, et fera les recherches sur internet que sa logeuse lui demandera.
Ainsi, entre le passé qui remonte doucement, le présent avec Octavie et Lucie, me voilà emporté, captivé par quantité d'événements souvent malheureux. Delphine Coulin fait de temps à autre une pause pour consacrer un chapitre à la vie d'Herzélie, à celle de Calamity Jane, puis à celle de Jean McCormick et enfin de Rosa qui quittera la France avec ses trois enfants afin de rejoindre un cousin en Amérique du Sud.
Si je ne peux pas trop en dire, il faut que j'indique que Georges-Georgette deviendra Madame Mankiewicz après avoir épousé Abraham, un juif polonais réfugié en France. Hélas, après l'embellie du Front populaire, la frénésie antisémite, la collaboration, le régime de Vichy et la Shoah vont causer tant de malheurs.
Enfin, une troisième grande partie est consacrée à Solange, petite-fille de Georgette. La Seconde guerre mondiale est passée avec son cortège d'incompréhensions, de traumatismes irrécupérables pour celles et ceux qui ont pu en sortir vivants.
Delphine Coulin, au travers de plusieurs destinées, à des époques différentes, montre bien cela. En tant que lecteur, je souffre en constatant les non-dits, les silences qui ferment définitivement toute issue permettant enfin de pardonner, de comprendre afin de franchir l'obstacle et de rétablir un minimum de communication et de compréhension. Hélas, nous autres, humains, campons trop souvent sur nos certitudes et refusons de faire un pas vers l'autre, ce qui serait décisif.

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C'est une fresque féministe que nous donne à lire Delphine Coulin à travers le destin d'une lignée de quatre femmes, quatre mauvaises filles. le récit s'étend de la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui.
Le livre s'ouvre avec Palmyre, la fille de Zélie, donnant naissance à son premier enfant, en 1895, une fille qu'elle décide de prénommer Georges, afin qu'elle puisse vivre libre comme seuls les hommes le peuvent.
Vincent, le premier mari de Georges, va mourir lors de la première guerre mondiale. Elle a 19 ans. Elle va bientôt rencontrer Abraham et ils vont tomber éperdument amoureux. « Pour fêter leur nouveau départ, et pour se protéger contre les à priori dangereux et les regards scrutateurs, ils se rebaptisent : il sera Albert, elle sera Georgette. » Ils auront un fils Serge. La première partie du bouquin a donc pour titre Georgette et raconte la vie trépidante, fantaisiste et libre de celle qui s'affranchit de tous les codes, « Tout, plutôt qu'être une esclave corvéable à merci. »
Son portrait est tracé dès les premières pages : Elle mesurait 1,48 m et n'avait peur de rien – sauf de la mort – qui l'a eue à 106 ans. Mariée trois fois, elle aimait les chats, les hommes, la justice.
C'est grâce à d'autres femmes qu'elle s'est construite. Il y a sa grand-mère Zélie, un personnage haut en couleurs qui a perdu deux orteils lors de la Commune, sa mère Palmyre qui l'emmènera à une conférence antireligieuse, antimilitariste et syndicaliste de Louise Michel dont certaines phrases la marqueront à jamais.
La petite Georges dont la mère et la grand-mère cousent, développera un don prodigieux pour la couture qui lui sera très utile .
À la mort de Palmyre, le père emmènera ses quatre filles en Bretagne, Georges n'a que 9 ans. Un an après, son père désirant lui faire plaisir et l'arracher à sa douleur lui propose de venir avec lui assister au spectacle que donne la troupe de Buffalo Bill, le Wild West Show. C'est là qu'elle voit Calamity Jane sur son cheval et Georges n'aura de cesse de s'identifier à elle. Les véritables mémoires de Calamity Jane sera son premier livre et l'accompagnera partout.
Avec Lucie, sa belle-fille, résistante anonyme, les rapports seront plus que tendus ; elles se retrouveront autour du livre de Simone de Beauvoir : le deuxième sexe.
Toutes deux défendent la cause des femmes mais de manière différente. Georgette revendique la liberté d'être soi-même et de coucher avec qui elle veut. Quant à Lucie, c'est l'indépendance vis-à-vis des hommes qu'elle recherche avant tout. Lucie, sera le titre de la deuxième partie et le troisième personnage du roman Solange donnera son titre à la dernière.
Solange, ardente féministe, est la fille de Serge et Lucie, elle incarne la liberté sexuelle. Quand la pilule vient finalement d'être autorisée, elle pense que sa vie aurait été tout autre si la loi avait été adoptée plus tôt.
C'est Octavie, sa fille, la plus jeune des femmes de cette lignée, notre contemporaine qui a enquêté sur ses ancêtres et cherché à comprendre Georgette, Lucie et Solange, ces femmes à l'incroyable destin, ces femmes malmenées par la société patriarcale et a essayé de démêler le vrai du faux. Chacune d'elles a en effet menti ou du moins s'est arrangée avec la vérité pour vivre libre. Chacune d'elles a dû faire preuve de beaucoup de force, d'ingéniosité et avoir besoin d'un caractère bien trempé pour tâcher de rester indépendante et libre. Pour s'imposer, il fallait une sacrée dose d'audace, de rêve aussi. Forcées quasiment par la société, elles ont dû souvent mentir, le mensonge et le goût de l'imaginaire leur permettant de sublimer leur vie, « L'imaginaire a le mérite de corriger ce que le réel n'a pas pu réussir ».
Cette traversée du siècle du côté des femmes est particulièrement intéressante et m'a plu de bout en bout. L'auteure a su retranscrire avec talent tous les épisodes de la lutte des femmes Certes, il faut aller au bout des 520 pages, mais cette épopée féministe et historique est tellement prenante et intéressante que je ne les ai pas vues filer. Loin, à l'ouest est également une véritable ode à la littérature et à la fiction.
Loin, à l'ouest, cette saga au souffle romanesque se lit comme un thriller et, Delphine Coulin, rencontrée il y a quelques jours aux Correspondances de Manosque a su nous faire revivre avec talent tous les épisodes qui ont marqué la lutte des femmes durant ce XXe siècle, du droit de vote à l'autorisation de la pilule et au droit à l'avortement.
Je terminerai en laissant la parole à Georgette « le grand avantage du roman : il requalifie les faits, arrange la vérité, défend un point de vue... Voilà en quoi le roman est ce qui représente le mieux la vie. »
Laissons donc parler notre imaginaire, n'hésitons pas à rêver et chérissons la liberté !

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Zélie, Palmyre, Georges (oui c'est une femme), Lucie, Solange, Octavie une lignée de femmes et un combat unique, dévorant, pour la liberté chacune à son époque, chacune à sa façon. Tout commence dans le sang et la douleur de l'accouchement, le passage d'un flambeau millénaire. Répétition des gestes, de la souffrance et du fardeau de naître femme. C'est pour ça que Palmyre prénomme sa fille George, pour conjurer le sort et lui donner une vie d'homme, une vie libre. C'est George qui petit à petit deviendra Georgette qui va le plus marquer cette épopée par son caractère et sa détermination. C'est elle la plus effrontée, celle qui enverra valser les codes et la bienséance au nom de l'amour, de la liberté, de sa rage de vivre, pour elle, et non pas au service des autres.

Mais la liberté a un coût : la mise au ban de la société et bien souvent la solitude par certains côtés. Parce qu'être libre quand on est femme c'est être une mauvaise fille. Elles l'ont toutes été à leur époque, critiquées, enviées, jugées aujourd'hui on les regarde avec admiration. Si elles savaient. Ne parlait-on pas du manifeste des 363 salopes ?

La commune, la première guerre mondiale, la seconde, l'après-guerre, mai 68 tout cela est dans les livres d'Histoire. Des livres écrits par les hommes pour les hommes. Delphine COULIN donne la parole aux femmes et offre un point de vue différent des évènements. Parce que les femmes aussi ont bâti l'Histoire « Les hommes à la guerre et les femmes à l'arrière je t'en foutrais, on la fait, la guerre, nous aussi. ». Oui elles ont fait la guerre, elles ont remplacé les hommes, participé à tous les évènements fondateurs de la société et à côté de ça elles ont mené inlassablement le même combat. Petit à petit de génération en génération, millimètre par millimètre : le combat pour l'indépendance et la liberté.

Après la première guerre mondiale on les renvoie aux fourneaux et on leur demande de pondre des gosses à la chaîne : il faut repeupler la France. Après la seconde on passe les actions des résistantes sous silence. Et de tous temps leur corps ne leur appartient pas il est mis à disposition des hommes, comme quand Lucie accouche et que le médecin qui la recoud fait « le point du mari » pour qu'il ait l'impression de coucher avec une vierge méprisant ainsi la douleur infligée à Lucie lors des rapports par un vagin trop étroit.

La femme était une esclave, soumise à la volonté de son père, de son mari, voire même de son propre fils, toujours sous tutelle. Une chose. Son corps mis à disposition pour enfanter. Son esprit considéré comme inexistant. Tout ce qui est naturel aux hommes a été arraché de haute lutte par les femmes : le droit de travailler, d'avoir un compte en banque, de porter un pantalon, de prendre la pilule, d'avorter, de voter, d'avoir le même salaire que les hommes (et encore…) de toucher le chômage, de ne pas subir les violences conjugales, le droit d'exister, de vivre.

Mais ce livre n'est pas un manifeste féministe, il dénonce, dit la vérité mais il nous parle d'abord et avant tout de la vie de ces femmes. de leurs rêves, de leurs espoirs, de leurs amours, de leurs colères. C'est un roman avant tout même si historiquement il est très bien documenté. Sur cette histoire plane l'ombre de Calamity Jane et de sa vie de laquelle on démêle difficilement le vrai du faux mais est-ce si important ? le message ne prime-t-il pas sur les évènements réels ou non ? Car ce livre c'est aussi une ode à la rêverie et à la fiction. Une ode aux pouvoirs de l'imagination, « Si la légende devient la réalité, imprimez la légende » Vrai faux, peu importe ce qui compte c'est la sincérité du message. Quand la vérité et la légende s'embrassent ça donne une histoire forte.
C'est aussi une histoire pleine de secrets, de non-dits, d'actes manqués et de destins brisés.

L'important hier comme aujourd'hui, c'est de savoir « lâcher les chiens » pour faire changer les choses pour bousculer les lignes, changer le monde, faire exploser les préjugés et ne jamais les laisser reprendre du terrain.

Un roman passionnant au rythme effréné, une fresque ébouriffante à la fois légère et sérieuse.
Merci aux éditions Harper Collins et à babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse critique. Un sacré beau cadeau !

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Roman conseillé par ma libraire, j'ai été séduite, dès le début, par l'écriture de Delphine Coulin.
Ce roman c'est l'histoire de « toute une lignée de mauvaises filles » décrit l'auteure.
Une saga inspirée des femmes de sa famille, avec au centre le personnage de son arrière-grand-mère, l'originale et rebelle Georges, qui osa s'affirmer et défier l'autorité masculine.

« Je raconterai tout un siècle du point de vue des femmes – ces invisibles qui ont eu du pouvoir, même si elles n'avaient pas « le » pouvoir ».

Une formidable traversée féminine et féministe, sur plus d'un siècle.
Depuis la Grande Zélie, blessée lors de la Commune, sa fille Palmyre, puis Georges, Lucie, Solange… jusqu'à Octavie, de nos jours.

Une belle histoire de femmes, où elles excellent en tant que couturières, fin du XIXème siècle en France. « Les couturières » spécialistes des femmes et bien spéciales aussi.

La petite fille de Zélie, Georgette que l'on appelle Georges, est intrépide depuis toute jeune, elle veut « voir du pays, faire des études. Aller loin, à l'ouest ».
Elle veut bousculer les convenances, s'engager dans les débats publics.
« Dès lors qu'elle se met à porter un pantalon, elle devient une mauvaise fille. »
Louise Michel et Calamity Jane contribueront à forger son caractère et construire sa personnalité.

Pour Georges, l'Est est synonyme de « direction du malheur » et l'Ouest, « promesse d'avenir ».

Octavie s'interroge sur la vie de ses aïeules, « une armada de fille », leurs amours, leurs rêves, leurs joies, leurs peines.
Elle tente de percer le mystère autour de Georges.

Hors du commun, elles font parties de ces femmes fortes qui furent en quelque sorte des pionnières.
Elles se sont battues avec beaucoup de courage et de conviction, pour la liberté, la dignité, et le droit des femmes, dans une société où à l'époque, le père et le mari ont tous les droits.

De la fin du XIXème à nos jours l'histoire d'une lignée de femmes, fortes et libres, sur fond de grande Histoire, avec lesquelles on rit, on pleure, on tremble, on résiste, le coeur palpitant d'espoir, et des paillettes dans les yeux.
Il arrive qu'on « s'arrange avec la vérité », pour être libre et rendre la vie plus belle.

Mystères et secrets, mensonges et réalités se fondent dans un halo brumeux d'illusions.
Vérités entrelacées aux légendes.

Une grande fresque passionnante, destinées de plusieurs générations de femmes, des « femmes gigognes » corsetées de secrets, d'espoirs déçus, de souffrances, et pleines de rêves lumineux, de volonté et de courage.

Un roman magnifique avec du style et du rythme. Un regard féminin plein d'émotions.
Complètement happée par cette lecture où amour, amitié, tendresse, émancipation féminine, liberté, nous emportent dans un tourbillon romanesque.
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Merci au libraire
Le Livre et la Plume à Concarneau (29 SUD) qui m'a donné ce très bon conseil que lorsque l'on hésite entre deux livres est de ce suivre de son intuition.

L'ombre de Calimity Jane et de sa fille son dans ce livre.
Cette histoire fait parti de celle que l'on savoure jusqu'à la dernier ligne.

On ne s'ennuie pas avec cette lecture on apprendre des choses et il y a des hommage au début de l'histoire à Louise Michel, Jean Jaurès Marguerite Durand.
De mon point cette fresque familliale aurai pu être enrichie de d'autre personnages historique.
La place de l'homme dans le destin de la femme, la liberté est le prix que l'on paye pour l'acquérir, les mentalités qui évoluent, les secrets que l'on doit raconter ou non sont des fils d'Arianne de cet ouvrage.

L'amour pour Paris et la Bretagne (Lorient) se dévoilent au fils des pages.
Durant, cette lecture je me suis imaginée la machine à coudre qui est comme un personnage central du livre même ci il s'agit d'un objet.

La seconde guerre mondiales est au coeur de cette histoire qui de se déroule sur plus un siècle.
L'antisémitisme, les spoliations, les rafles de personnes, la collaborations ect.. ont une place importante dans ce roman.
Grâce cette partie, j'ai compris certaines choses.
Même si les faits se passent en Bretagne les événements historique se sont bien passé.
Marguerite, Rosa et ses enfants, les frères et les soeurs de Georgette, le point de vu de la famille D'Abraham. aurai de mon point de vu être d'avantage développé .
Un vrai coup de coeur cette histoire.



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Saga familiale de femmes depuis le début des années 1900, c'est aussi un roman historique par le regard des femmes; 1ere guerre mondiale, 2nd guerre mondiale, le droit de vote, la contraception...
Revendication du féminisme et de toutes les difficultés d'être une femme même si on se bat pour la liberté. Toutes ces femmes qui construisent ce livre: Zélie, Palmyre, Georges, Lucie, Solange, Octavie ont un lien de parenté: fille de...ou belle-fille.
La liberté, l'envie de vivre sa vie comme on l'entend, pouvoir travailler, avoir un compte en banque, aller au café, s'habiller comme on le souhaite. La vie , quoi!
Et tout au long du roman , se mêle l'histoire de Calamity Jane: vraie vie, fiction...Et dans la vie de ces femmes et principalement de Georges, il y a peut-être aussi des secrets.
Un livre de combats, de génération, de liberté.
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Coup de coeur pour ce très beau roman !

Alors c'est simple, je suis complètement tombée sous le charme de l'histoire passionnante de Palmyre, la Grande Zélie, Georgette, Lucie, Solange et Octavie.
Une histoire de femmes, des femmes de caractères, fortes, parfois menteuses, secrètes, courageuses, amoureuses, à la volonté farouche de liberté, revantiquant l'égalité homme femme, se battant pour un monde équitable ou la femme n'est pas seulement destinée à la maternité et l'entretien de la maison.
Georgette intègre les groupes de discussion, se passionne de politique, assume de porter des pantalons à une époque où ce geste était inconcevable. Georgette traverse l'histoire, l'horreur des guerres, subit l'injustice et les jugements d'être différente, aime follement, éperdument Abraham, Serge…..
Et puis on croise Louise Michel et surtout Calamity Jane !
Histoire, féminisme, amour, amour maternel, famille, littérature, liberté, politique….. tellement de magnifiques thèmes !
L'auteure nous fait traverser un siècle de combats féministes pour l'égalité, d'histoire et de politique !
L'écriture est très belle, rythmée et remplie de tendresse !
Bon je crois que vous l'aurez compris, ce livre est un grand coup de ❤️
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Palmyre, Georgette, la grande Zélie, Lucie, Solange, Octavie, ...
Des femmes d'une même famille qui nous offrent une épopée de la fin du XIXè siècle jusqu'à aujourd'hui.

Octavie, la plus jeune, enquête sur des mystères familiaux et nous entraîne dans une traversée du siècle avec les combats féministes, les conséquences intimes des deux guerres, mais aussi quelques figures peut-être oubliées.

Je me suis régalée à lire cette saga de femmes fortes, mais pas que ... Les relations familiales sont superbement décrites et ressenties en fonction des époques où s'entremêlent mensonges, trahisons, petits arrangements, sans oublier la part belle à l'imaginaire.

Une fresque épatante, que j'ai dévoré, qui m'a passionnée et qui m'a fait pleurer ! Oui oui oui 😅

Ces femmes restent un peu en nous, nous sommes un peu elles aussi.
Et questionne ... Qu'aurions nous fait ?
Lien : https://www.instagram.com/ju..
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Ça faisait quelques temps que ce roman de 520 pages attendait dans ma PAL car parfois j'aime lire des romans plus courts afin de ne pas être lassée par une (trop) longue histoire.
Bien mal m'en prit car ce roman m'a happée dès les premières pages et est très loin d'être lassant.
Octavie, jeune étudiante trouve un logement chez une dame âgée, Lucie, à qui elle cache qu'elle est en réalité sa petite fille. En échange du gîte, Lucie demande à Octavie de faire des recherches sur internet sur la famille de son défunt mari.
Octavie remonte alors le passé et découvre la vie de ses ancêtres, « les mauvaises filles », des femmes de caractère, en quête de liberté qui, telle Calamity Jane, ne rentrent pas dans le moule de leur époque et font la part belle aux secrets et aux mensonges.
J'ai visualisé ce roman comme un arbre (généalogique), aux branches qui se déploient malgré les tempêtes et l'hiver. Les plus anciennes finissent par ployer, de nouveaux rameaux plus verts apparaissent mais c'est ensemble qu'ils forment la couronne.
Célébration de l'imaginaire, cette saga romanesque se déroulant sur cinq générations est passionnante et résolument féministe.
À lire de toute urgence 😉
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Loin, à l'ouest est un roman sur ces femmes qui dans les livres d'histoire, dans les récits et autres contes n'aurait jamais eu la première place. Des héroïnes du quotidien qu'il est important de remettre en lumière, comme Georges née en 1895, avec un prénom de garçon pour avoir une vie de fille plus libre, Solange sa petite fille amoureuse de l'amour ou encore des décennies plus tard Octavie, qui grâce à Internet tente de percer le secret de ses ancêtres.

Des personnages hauts en couleur, des femmes dont on suit les espoirs, les douleurs et les joies d'une vie. D'une écriture au service de ses personnages, Delphine Coulin nous immerge dans le quotidien de ces femmes qui par de petits gestes, par des paroles, nous rappellent un peu ce que nos nos mères ou grands-mères ont pu être, à la fois proches et lointaines.

Entrez dans leur univers et soyez, vous aussi, fières d'être femme...
Une saga familiale féministe et rebelle...

Je remercie chaleureusement la maison d'édition pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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