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sur 106 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais été touché par Samba pour la France et bien, j'ai été bouleversé par Une fille dans la jungle. Delphine Coulin a su parfaitement traduire, une nouvelle fois, toutes les souffrances endurées par nos semblables déracinés qui tentent de trouver un peu de bonheur de vivre dans notre pays… même s'ils rêvent un peu trop d'Angleterre.

Bien sûr, quand le mot jungle apparaît dans le titre, il s'agit de la jungle de Calais et j'ai suivi avec appréhension et douleur les pas de cette jeune Éthiopienne, Hawa, qui voit le démantèlement complet de la jungle et qui décide de rester, de ne pas se laisser embarquer ni berner par de fausses promesses. Elle est avec Elira et quatre garçons : Milad, Ali, Jawad et Ibrahim. La boue, la saleté, le froid et la faim sont leur quotidien plus les violences qui ne cessent de s'abattre sur eux.
« La nuit était claire et froide. La fille avait un visage pur, fin. Ses lèvres pleines de jeunesse, à peine gênées par les gerçures, réchauffant l'oiseau déplumé, tellement sale que seule sa patte amputée semblait avoir échappé à la boue. Elle l'a caressé du bout de son doigt. On aurait dit un rat avec des ailes. » Voilà le quotidien de ces jeunes sortis ou pas de l'enfance mais dont la vie se joue souvent à pile ou face.
Au fil de leur errance dans une zone qui jouxte le port et l'entrée du tunnel, Delphine Coulin reprend chacun de ses personnages pour retrouver son point de départ et un parcours fait d'épreuves souvent terribles.
On achète, on exploite, on vend ces jeunes qui affrontent une multitude de dangers pour se retrouver là : « Ils vivaient au milieu de six mille hommes et femmes venus d'Albanie, d'Éthiopie, d'Érythrée, d'Afghanistan, d'Égypte, d'Iran, du Koweit, de Syrie, du Vietnam, dans ce qui était devenu une ville. Aller d'un bout à l'autre du camp revenait à faire le tour du monde. Un voyage au bout de la crasse, dans le plus grand bidonville d'Europe. »
Tout près de leur but ultime, cette Angleterre fantasmée qui ne se trouve qu'à 33 km, ils ont quand même rencontré des gens bienveillants tentant de les aider, d'atténuer leurs souffrances. Grâce à ce livre, j'ai davantage compris tous les risques que prennent ces gens qui voient circuler les autres sans problème. Cela va même plus loin : « Hawa respirait l'odeur de l'essence qu'elle aimait, en se disant que s'ils avaient été des tomates, la vie aurait été plus simple. »
Taxés, exploités, confrontés aux pires dangers, aux gangs, aux passeurs, à ceux qui leur volent le peu d'argent qu'ils portent, ils sont des naufragés qui peuvent sombrer à tout moment dans cette boue dont ils n'arrivent pas à se débarrasser.

Si Delphine Coulin néglige la fin du parcours européen de ces migrants, d'autres l'ont bien fait comme Baudoin et Troub's dans Humains, la Roya est un fleuve. Avec Une fille dans la jungle, elle rappelle et ouvre nos yeux sur un drame qui n'est pas près de se terminer.


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Une adolescente éthiopienne en fuite croise la route de plusieurs jeunes migrants dans ce qui reste de la "jungle" (très mal nommée, pour différentes raisons, celle que dit le roman, une jungle froide et sale et aussi le fait que les hommes ont une autre espèce d'animalité). Ces enfants et adolescents se regroupent pour échapper à la solitude ou pour mieux survivre.
J'ai trouvé ce roman réaliste selon le peu que je sais de cette problématique, mise à part la fin qui permet cependant de terminer sur une note d'espoir.
J'ai préféré ce livre au précédent que j'ai lu de la même autrice ("voir du pays").
Et hélas, la peur irradie maintenant le monde entier.

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Un livre qui m'a pris aux tripes !
Impossible de rester ignorant et insensible à ce qui se passe et se vit dans notre pays et dans le monde après avoir lu Une fille dans la jungle de Delphine Coulin.
Ce roman raconte le démantèlement et l'évacuation de la jungle de Calais, comme ont pu vivre et survivre ces six très jeunes gens, deux filles et quatre garçons, qui voulaient absolument rester sur le site, leur seul but étant de rejoindre cette Angleterre que seulement 33 km séparent.
On s'embourbe avec eux dans cette boue gluante, dans ce froid pénétrant et dans cette humidité glaçante. Ils essaient de rester invisibles pour tenter de rejoindre, par quelque moyen que ce soit, les trains, les camions ou les bateaux qui pourraient leur faire traverser cette mer : une angoisse permanente.
Le suspense est maintenu tout au long du roman, la question étant : que va-t-il advenir de ces jeunes ? La folie les guette chaque jour devant l'horreur qu'ils subissent.
Que reste-t-il de notre humanité quand nous ne sommes plus capables d'accueillir nos semblables ?
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Merci aux éditions Grasset et à Net Galley de m'avoir permis de découvrir Une fille dans la jungle de Delphine Coulin.
J'ai hésité avant de le solliciter car je garde un souvenir mitigé de Voir du Pays, le précédent roman de l'auteure. Je n'avais pas aimé l'écriture, j'avais eu du mal avec son style. du coup, était-ce une bonne idée de lire Une fille dans la jungle ??
J'ai tenté ma chance et été choisi par les éditions Grasset pour le lire. Et j'en suis ravie car ce fut une sacré surprise !
Une fille dans la jungle, c'est l'histoire de Hawa, une adolescente éthiopienne venue clandestinement jusqu'à Calais. Elle a rencontré d'autres enfants dans la même situation qu'elle et ils sont un petit groupe à ne pas vouloir partir de la jungle de Calais, alors que celle-ci est en plein démantèlement !
Ce roman se passe sur une petite période, avant, pendant et un peu après la fin du camp de migrants à Calais.
Nous suivons les adolescents, parfois le groupe, parfois un seul d'entre eux. Nous découvrons leur histoire, et j'ai trouvé ça dur à lire par moment. Que de violence dans le monde dans lequel nous vivons ! Dans le monde mais aussi près de chez nous, en France.
Le personnage central du roman est Hawa, mais j'ai trouvé ça intéressant de découvrir aussi l'histoire des personnages qui gravitent autour d'elle. Comment ils en sont arrivés là, quelles sont leurs histoires...
C'est violent, choquant, car ce sont des enfants et "seulement" un roman mais on sait bien en lisant ce livre que ce n'est pas que ça.
L'histoire d'Hawa, Milald, Ali... sont surement réellement arrivés à certains jeunes migrants.
Combien sont obligés de voler ou se prostituer pour survivre, en pensant atteindre un jour un monde meilleur ??
C'est difficile à lire mais nécessaire pour ne pas ignorer que malheureusement ça existe, et que tous les enfants ne sont pas égaux dans ce monde....
J'ai trouvé Une fille dans la jungle très bien écrit, et c'est documenté. On sent bien que l'auteure a fait un travail de recherche pour coller au plus juste à ce qui se passait pour les migrants, lors de leur voyage, mais aussi à Calais.
La fin est très touchante, positive, et m'a beaucoup plu.
Je mets avec plaisir cinq étoiles à ce livre que je vous invite évidemment à lire à votre tour :)
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L'action se déroule à l'automne 2016 lors du démantèlement de la jungle de Calais. On propose aux plus de six mille occupants de prendre des bus pour être répartis dans différents centres. La jungle est détruite et ressemble à un grand terrain de boue, il fait froid, il n'y a plus rien si ce n'est que six enfants déterminés à regagner l'Angleterre.

Six prénoms, ceux de Hawa, Milad, Ali, Ibrahim, Elira et Sawad. Six ados dont nous allons suivre l'histoire, qui ont traversé le monde dans l'espoir d'une vie meilleure. Ils ont tout connu : la crasse, la violence, le rejet, l'indifférence, ils sont devenus des ombres.... Ils ont appris à voler, à se prostituer, ils vivent dans des conditions insoutenables, inhumaines dans l'espoir d'un monde meilleur.

Le sujet est difficile, la lecture très dure par moment c'est vrai mais ce n'est rien par rapport à ce que des milliers de gens, d'enfants en particulier vivent au quotidien. Alors "Bordel de merde" , les amis, il est temps d'ouvrir les yeux, d'ouvrir nos coeurs et de changer nos comportements car les monstres, c'est nous, c'est l'humain qui refusant de voir et de comprendre devient de plus en plus INHUMAIN.


Ils ont tout perdu au péril de leur vie parce qu'ils ne sont pas nés du bon côté de la planète, et c'est plus dur à lire encore car on parle d'enfants.

Calais, le démantèlement de la jungle, du plus gros bidonville européen, ou ne peuvent que survivre les animaux.... Conditions de vie insupportables, innommables ; crasse, vermine, manque d'hygiène, de nourriture, de sécurité, le manque de tout qui pousse à des comportements illégaux tout simplement parce que nous ne voulons pas voir la réalité en face et voir qu'il ne s'agit pas de chiffres, de statistiques mais d'êtres humains.

Delphine Coulin m'a touchée, émue par le destin de ces enfants. C'est bien documenté, réaliste, emphatique et malgré la dureté de la réalité , le récit est lumineux.


Un récit à lire et à partager dans l'espoir de changer nos mentalités.

Un coup de coeur.

Merci aux éditions Grasset et à Netgalley pour cette belle découverte.
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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La jungle dont il est question dans ce roman n'est pas peuplée d'arbres et de perroquets, il s'agit de la jungle de Calais. Delphine Coulin raconte l'histoire de six personnages, des enfants et des adolescents entre 8 et 17 ans, "deux grands, deux petits, deux filles". Les garçons viennent d'Afghanistan et s'appellent Milad, Jawad, Ali et Ibrahim; les filles Hawa et Élira viennent d'Éthiopie et d'Albanie.
L'histoire commence au moment du démantèlement du camp, ces six jeunes choisissent de rester, ils refusent de partir dans un centre d'accueil pour mineurs avec ceux qui ont abandonné l'idée de vivre en Angleterre. Pour eux, l'Angleterre, distante de seulement 33 kms de Calais, reste le lieu dont ils rêvent, le lieu où ils veulent aller ensemble, un lieu promesse d'une vie meilleure.

C'est dans ce décor de fin du monde, boueux et silencieux, que les six jeunes tentent de survivre seuls maintenant que les 6000 personnes qui vivaient là ont été évacuées, le plus grand bidonville d'Europe est en effet devenu le royaume des pelleteuses et les bénévoles des associations d'aide aux migrants sont partis. Leur obsession : trouver un abri, trouver de quoi se nourrir et lutter contre le froid et chercher un moyen de rejoindre l'Angleterre à bord d'un camion ou par le tunnel. Ils deviennent des bêtes traquées toujours en alerte à l'affût de tous les bruits car il leur faut autant craindre les hommes en noir de la police que d'éventuels autres migrants. Il leur faut aussi négocier avec les passeurs au comportement odieux qui imposent des droits d'accès aux parkings où se garent les camions. Ils forment une mini société avec ses règles, l'autorité naturelle de Milad le positionne d'emblée dans le rôle de chef.

Delphine Coulin nous livre ici et là des bribes du passé de chacun d'eux et du périple qu'il ont dû enduré pour atteindre la France. Les garçons ont fui leur pays en guerre, les filles ont refusé de se marier de force ou de se prostituer.

C'est un livre sur la détresse et sur le désir de liberté. Ces jeunes sont à la recherche d'une place dans le monde mais doivent lutter sans cesse pour ne pas sombrer dans la folie.
J'ai été bouleversée par ce roman sur ce sujet tristement d'actualité, Delphine Coulin nous plonge dans la dure réalité que vivent les migrants, en particulier les jeunes et encore plus les femmes et les jeunes filles dont le corps se retrouve à la merci des hommes. Elle nous décrit des relations d'amitié fortes, une émouvante relation protectrice de Milad envers son petit frère, l'ébauche d'une jolie relation entre Milad et Hawa et nous relate quelques scènes où il est agréable de voir qu'ils peuvent encore adopter des comportements d'enfants joyeux par exemple quand ils se baignent dans l'eau glacée du château d'eau pour se laver en laissant éclater leurs rires.
C'est une histoire au coeur de l'humain qui m'a souvent serré le coeur et qui rappelle que les migrants sont des êtres humains et non des concepts dont on peut se servir pour illustrer des exercices de mathématiques dans des manuels scolaires.
J'ai découvert Delphine Coulin avec ce livre, j'ai aimé son écriture forte et réaliste. Je vais maintenant m'intéresser à ses précédents ouvrages.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Ce livre est facile à lire – par le vocabulaire utilisé, par la construction du récit, par la facilité avec laquelle chaque personnage est identifiable. Voilà pour nous aider à entrer dans ce livre. La difficulté, c'est tout le reste. J'ai été littéralement prise aux tripes par le destin de ces six jeunes, dont Hawa est la figure phare, sans être une chef de bande avec ses aspects négatifs.
Leur but ? Passer en Angleterre, oui, mais surtout survivre. La jungle ne semble pas seulement une zone de non droit, c'est un lieu où la loi n'a pas (n'a plus ?) court et où tout ce qui s'y passe semble en dehors de notre temps. Nous croisons parfois des bénévoles, trop peu, trop occupés. Puis, la jungle a été démantelée, ils n'ont plus de raison d'être là, non ? L'impression de faire comme si, comme si détruire cet endroit était LA solution pour qu'il n'y ait plus de migrants, alors que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement.
A l'intérieur de courts chapitres, l'on saura comment Hawa, Elira, Milad, Jawal, Ali et Ibrahim sont arrivés là et se sont réunis, refusant de répondre aux injonctions de ceux qui voulaient… J'ai envie d'écrire « les parquer ailleurs » et bien je l'écris puisque c'est ce que je pense à la lecture. Dans ces bracelets colorés qui leur furent distribués et les envoyèrent dans des lieux différents, j'ai eu l'impression de lire des déplacements d'objet, que l'on range comme l'on peut, non des soins portés à des êtres humains.
Ce qui domine ? La violence des hommes sur d'autres êtres humains. La violence et la peur du surgissement de la violence. La peur au ventre, la peur dans le ventre.
Ce livre est un roman, ce pourrait presque être un documentaire. C'est en tout cas un livre inconfortable, parce qu'il nous montre ce que l'on ne veut pas, ne veut plus voir et qui pourtant existe pas loin de nous.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Après Samba pour la France, ou Voir du Pays, Delphine Coulin nous livre à nouveau un roman puissant et dramatique.

Inspiré à nouveau de faits réels, Une Fille dans la Jungle nous emporte auprès de six enfants migrants, de 8 à 19 ans, restés sur place après le démantèlement de la jungle de Calais. de l'espoir plein leur sac comme seul bagage d'une vie passée, une vie qui commence à peine mais qui les aura rendu trop vite adultes. Six gamins formant une bande, malgré les barrières de leurs pays et de leurs langages, mus par un même but : rejoindre l'Angleterre où les attend une vie meilleure, ou juste simplement une vie.
Ayant chacun fuit leur pays, quitté leur famille, pour des raisons de survie ; traversé des océans, subit nombre de violences ; ils se retrouvent aujourd'hui coincés en France dans un espèce de no man's land à quelques kilomètres d'une vie meilleure.

Focalisant son récit sur une jeune Ethiopienne, Hawa, Delphine Coulin nous emporte auprès de ces enfants avec un regard extérieur : mettant l'accent sur les descriptions des conditions de vie dans cette jungle d'après où le manque d'hygiène côtoie quotidiennement la famine et le froid et où tout devient monnaie d'échange quand il est question de survivre. Pas d'apitoiement, pas d'avis sur la question, le récit est brut et nous livre les faits tels qu'ils sont. Une histoire terrible qui ne peut, selon moi, laisser personne indifférent.
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Hawa, jeune adolescente de 17 ans, éthiopienne, vient d'arriver clandestinement dans la jungle de Calais. Très vite, elle fait la rencontre de cinq autres enfants : Milad et son petit frère Jawad, Elira, Ibrahim et Ali venus d'Albanie, d'Ethiopie et d'Afghanistan. Ensemble, ils vont tenter de lutter contre le froid, la saleté, la maltraitance, la faim et l'humidité dans l'espoir de vivre une vie meilleure une fois en Angleterre.

Delphine Coulin dresse un portrait sans concession de ces enfants survivants dans cet environnement hostile, toujours peuplé de prédateurs traquant le moindre signe de faiblesse. Exploités, confrontés aux dangers, taxés auprès des gangs, des passeurs, soumis aux voleurs, ils peuvent à tout moment tomber. Dans cette jungle de toutes les horreurs, ces enfants ne rêvent que d'une chose, partir. Nuit après nuit, ils tentent leur chance. Avec le démantèlement et l'évacuation de la jungle de Calais, Delphine Coulin signe un roman percutant.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
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Dans la jungle de Calais, Hawa, Milad, Jawad, Ali, Ibrahim et Elira refusent de partir lors du démantèlement du camp... Leur but est d'atteindre l'Angleterre terre d'accueil promise, par tous les moyens, même au péril de leur vie... Ethiopien, albanais ou afghan chacun a quitté sa terre natale pour des raisons dramatiques... Ils se sont retrouvés là après un long périple à travers divers pays... Ils se soutiennent, s'entraident et ne perdent jamais espoir malgré leurs conditions extrêmement précaires...

Un très beau texte d'une écriture fluide, simple et alerte dont les descriptions sensibles immergent le lecteur au coeur de ce drame humain... On ne lit pas l'histoire, on la vit... On partage le froid, la faim, la saleté, la peur, la solitude, la misère de ces enfants devenus adultes prématurément.
Un roman qui raconte autrement la problématique terrible des migrants.
A lire absolument
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