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Le conte des sept chants tome 2 sur 4
EAN : 9782956860761
364 pages
AFNIL (21/07/2020)
4.68/5   11 notes
Résumé :
Ce second tome de la trilogie marque le début de la quête des sept Chants sacrés de l'Unique.

Après l’attaque de l’Ombre, et l’invasion puis le siège des Hordes de Mörk Örn, tout espoir semble perdu en Edheldôr. La promesse du Seigneur Elgard de rassembler une armée de coalition au sein des peuples de l’ouest permet à peine de songer à un éventuel salut. Mais dans combien de temps ?
Et combien de temps avant que Gahavia tout entière devienne la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je suis très contente de retrouver Cécile Ama Courtois qui est une auteure que j'apprécie beaucoup. J'ai lu d'autres romans de cette auteure, et notamment Ève aux sables dormant et aussi Mère fée, ce sont à chaque fois de bons souvenirs de lecture. Et bien entendu, j'ai lu le premier tome de cette nouvelle saga, le conte des sept chants. Pareil, j'avais beaucoup aimé le début des aventures de ce monde inventé par l'auteure. Pour rappel, on se trouve dans des lieux où vivent des êtres surnaturels et mythiques, des elfes, des lycantes, des nains, des aigles, des sirènes…tout un univers enchanté menacé de disparaître. Dans le premier tome, j'ai fait la connaissance de tous ces peuples. Une délégation devait se rendre près de la reine des elfes pour lui remettre un livre sacré. le chemin avait été semé d'embûches et de périlleuses batailles les attendaient chez les elfes.

On retrouve les personnages au moment où on les a laissés à la fin du premier tome. Je ne vais pas pouvoir vous en parler beaucoup, car je ne voudrais pas vous spoiler la fin du précédent livre. Si vous ne l'avez pas lu, ne lisez alors pas ce qui suit pour ne pas avoir trop de révélations, ne serait-ce qu'avec les noms des personnages encore présents. Car, comme je le disais dans ma chronique du premier, l'auteure n'hésite pas à faire mourir ses personnages, même des très importants. Heureusement pas les principaux, quoiqu'elle n'hésite pas à les faire souffrir également.
J'ai donc retrouvé au début de ce tome, Edoran et Saraé dans la même situation, dangereuse et périlleuse. Pour lutter contre l'Ombre qui menace d'anéantir le peuple, la reine des Elfes va devoir partir à la recherche des sept chants. Ceux-ci se trouvent chacun dans une personne, le Do a été confié à un humain, le Ré à un nain, le Mi à un elfe, etc…Ces sept chants réunis, ils formeront un bouclier magique indestructible et l'Ombre sera ainsi vaincue. La reine des Elfes, accompagnée d'un mage et de trois champions, va ainsi partir à la recherche de ces chants. Ils ne vont pas être au bout de leurs surprises, les chants ne vont pas toujours se trouver là où ils le pensaient, il va déjà falloir rassembler les trois champions, les retrouver après la bataille qui les a opposés à l'Ombre. Ils vont ainsi parcourir les différents mondes, subir des attaques, avoir des alliés inattendus. Les sept chants ne seront pas retrouvés dans ce tome, il va falloir attendre le troisième et dernier pour avoir le résultat de cette quête. Comme dans le premier, l'auteure m'a laissée ici avec plein de questionnements, certains personnages sont de nouveau en grand danger et je me demande comment tout cela va se résoudre.

Je ne peux vraiment pas en dire plus sur le fond. Il faut vous laisser un peu de surprise et ne pas spoiler le premier tome, que vous l'ayez lu ou non. Tout ce qu'il faut savoir c'est que ce second opus est tout aussi prenant et stressant que le premier. Je me suis retrouvée embarquée dès les premières pages et mon attention n'a pas faibli jusqu'à la fin, très palpitante et qui donne juste envie de déjà avoir la suite. Vu la fin du premier tome, je me doutais que j'allais commencer tout de suite avec de l'action, et je n'ai pas été déçue. Ma crainte lorsqu'il s'agit de saga est d'oublier ce qu'il s'est passé dans le précédent opus, mais ce ne fût pas le cas ici. J'ai relu ma chronique du premier, j'ai un peu survolé la fin pour me remettre la situation bien en mémoire, et j'ai pu attaquer cette suite.

Comme dans le premier, les personnages des différents peuples sont très bien travaillés par l'auteure. J'ai pris beaucoup de plaisir à tous les retrouver. Ils sont bien décrits sans jamais apporter de lourdeurs dans le texte, tout est très léger, et pourtant des descriptions, vous vous doutez bien qu'il y en a vu le nombre de personnages, leurs races différentes, leurs lieux de résidence et donc les différents paysages traversés. Et tout cela, Cécile Ama Courtois l'a très bien inséré au reste de l'histoire, dans l'action, ça passe totalement inaperçu, tout coule de source. le style de l'auteure y est pour beaucoup aussi puisqu'il est très fluide. Sa plume est très jolie, elle utilise du vocabulaire propre à chaque peuple, il est très facilement compréhensible. C'est toujours ce que j'ai peur avec le genre de la fantaisie, l'abondance de mots compliqués, qui me déstabilise trop. Ici, ce n'est pas le cas, et c'est fortement appréciable.

L'attachement aux différents personnages est toujours aussi fort. Et pourtant le choix narratif de l'auteure n'est pas toujours celui que je préfère pour m'attacher aux héros. Elle utilise la troisième personne du singulier, et cela ne m'a pas empêché de ressentir le moindre sentiment ou sensation. Au contraire, ce « il » ou « elle » m'a permis de conserver une certaine distance et mieux me représenter les scènes d'action. J'ai ainsi vu évoluer tout ce petit monde, comme si je me tenais près d'eux et que je faisais partie de leurs connaissances. J'aime toujours autant la reine des Elfes ou Edoran, c'est le personnage masculin qu'on aime et qu'on veut voir triomphant. Une touche d'humour est apportée avec les nains. Comme dans le Seigneur des Anneaux, ils ont un humour cassant, des réflexions ou des comportements drôles. le nain Olbur m'a souvent fait sourire. Je me le suis représenté comme celui qui est le compagnon de Gandalf. Cet humour allège des scènes un peu plus dures à vivre et dramatiques, et ça fait du bien à la lecture. J'ai rencontré également d'autres créatures dans ce second opus, en plus de ceux déjà connus. Je pense notamment aux dragons, aux pégase et licornes. Tout un monde féérique qui m'a fait retomber dans des temps de ma jeunesse. Il y a beaucoup de personnages, mais leurs particularités à chacun font qu'ils sont marquants et inoubliables, je n'ai jamais été perdue dans ma lecture.
Forcément, en lisant, on ne peut que penser aux films cultes ayant le même univers, mais Cécile Ama Courtois a su apporter son originalité avec ces références à la musique, au pouvoir que celle-ci peut avoir sur les êtres, humains ou pas. Et quel magnifique symbole de penser que les sept notes du solfège réunies puissent former un bouclier pour vaincre les méchants. le pouvoir de la musique est bien réel, et j'ai beaucoup aimé comment l'auteure a imaginé une histoire autour de cela. Ce qui m'épate toujours avec ce genre de récit, c'est la formidable imagination de l'auteure, je serais bien incapable de construire un tel monde, qui a un sens et parait tellement réel que j'ai l'impression que je vais croiser dans mes forêts des elfes ou des lycantes.

Cette histoire véhicule aussi de très belles valeurs, l'amitié, l'acceptation des autres, la vie en communauté avec nos différences et nos propres idées. Et bien sûr, l'amour a aussi sa part et tient un rôle important, il est beau, et va concerner des personnes qu'on imaginerait pas être ensemble. J'ai particulièrement apprécié d'ailleurs que la romance soit en second voir troisième plan. Elle existe, on sent l'attirance, mais c'est subtil et ce n'est surtout pas le plus important ici.

J'ai passé à nouveau un excellent moment en compagnie du monde créé par Cécile Ama Courtois, très complet et varié. Elle a réussi à maintenir l'atte ton et l'action d'un tome à l'autre. Et je n'ai qu'une hâte maintenant, c'est d'avoir la suite pour les retrouver déjà et pour savoir comment ils vont s'en sortir. Parce que la fin m'a laissée avec pas mal de questions, et j'aimerais bien déjà avoir les réponses.. Il va me falloir attendre le printemps 2021 pour retrouver tout ce petit monde…

Je ne peux que vous conseiller ce second tome. Si vous avez lu le premier, vous retrouverez tous les bons ingrédients du premier. Et si vous ne connaissez pas, vous allez pouvoir vivre une belle aventure en commençant la lecture du premier. Car bien évidemment, il faut les lire dans l'ordre. Et que vous aimiez ou pas la fantaisie, je suis sûre que cette saga va vous plaire, comme elle m'a plu aussi, et pourtant je ne suis plus une adepte de ce genre. Mais là, je suis charmée. Et en plus les couvertures sont très jolies, j'ai lu en numérique, mais les objets livres rendront très bien dans une bibliothèque.
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Place à ce tome 2, avec une fin de tome 1 où la guerre était plus que déclarée, des hordes de méchants sont déjà en train de massacrer des gens un peu partout sur Gahavia. Gahavia est une planète où vivent de nombreux peuples en paix, oui, enfin ça c'était avant ce début de tome. Cette planète si belle de part de nombreuses terres différentes, même si les peuples ont eu un passé douloureux, ils ont su mettre de côté leur rancoeur pour que la paix soit... universelle. Malheureusement, les ténèbres sont bien plus qu'aux portes des villes, certains sont déjà bien placés et la planète risque fort de sombrer.

Dans le premier épisode, car on pourrait les voir tel des films, Edoran était parti avec une délégation afin de présenter un livre sacré. Une étape importante pour ce chevalier qui va découvrir un autre monde. Lui qui était si insouciant, aimant la vie et la croquant à pleines dents s'est retrouvé au coeur d'une guerre terrible avec ceux qui sont devenus ses amis. Des pertes, la tristesse l'envahit comme la plupart des personnages. La guerre est fourbe, les monstres sont nombreux et toujours plus virulents. Rien ne leur sera épargné. Je ne m'amuserais pas à raconter ce qui se passe, aussi bien dans le premier que dans ce second volet. Les peuples sont démunis, jusqu'à ce que la Haute-Reine reprend les rênes de la magie. Pas seule bien évidemment, mais les conditions font que tout aide est bonne à prendre. Et c'est dans le personnage du mage Hermanus que cette aide providentielle va relancer le combat.

Cette quête des sept chants est une aventure exceptionnelle et une évolution tout aussi exceptionnelle pour les personnages. Une nouvelle délégation se forme, car ce n'est plus un livre qui sera présent, mais une recherche de ce qui va tous les sauver : les chants, les notes de musiques que nous connaissons du solfège : Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si. Chacune de ses notes à un passé, une explication, ce n'est pas juste des lettres, mais de véritables chants pour chacun des peuples qui ont reçu le don de l'un de ses chants. Cette quête par des temps troublés n'est absolument pas simple, il va falloir réunir des héros du nombre de trois : le protecteur, le double et l'inattendu (oui, avec cela, vous allez aller loin xD) Trois personnages qui ont montré leur talent d'une manière ou d'une autre que seul l'Oracle peut trouver et les appeler. L'Oracle qui sera tout aussi important que les autres protagonistes, car il va également partir avec eux, accompagné de Hermanus. Rechercher les porteurs des chants devient plus que vital et si le Do d'Hermanus l'a quitté, qui ne dis pas que les autres ont également fuient ?

Edoran fait bien entendu partie de cet ensemble. le jeune loup enjoué de découvrir le monde a subit de nombreuses pertes. Son mental n'est plus le même, par moment il a les yeux dans le vague. Son amour pour sa famille, ses amis, son peuple, il le garde en lui, faisant ce qu'il faut pour aider les Elfes, même si la plupart d'entre eux le voit comme un vulgaire loup capable de tuer n'importe qui dans son sommeil d'une lame bien affûtée. le courage dont il fait preuve dans les nombreuses étapes de cette quête ne fait que le rendre meilleur. Un homme-loup exceptionnel qui, bien que son coeur bat fort pour un autre personnage, n'oubliera pas qu'il est un chevalier, un guerrier et que son devoir passe avant ce qu'il peut ressentir. L'auteur montre son évolution, comme celle des autres personnages sur tous les plans : mental, physique, amoureux. Edoran va jusqu'au bout de ses forces, son mental est d'acier et Cécile est une sacrée coquine. J'ai cru perdre les battements de mon coeur à la fin du chapitre 11 ! Enfin, je m'en suis remise de mes émotions, tout du moins de celle-là, parce qu'il est impossible de ne pas ressentir quelque chose tout le long du récit.

Edoran attire les alliances, avec d'autres métamorphes, tel Thésis qui a de grandes capacités, mais aussi d'autres hommes et femmes de cette trilogie. Les passages où ils se retrouvent tous les deux pour aller au secours de l'un des leurs sont importants pour les comprendre. Deux guerriers, solidaires quoi qu'il en coute, jusqu'à peut-être obliger l'un ou l'autre à faire fuir l'autre pour la survie de celui qui peut s'en sortir. Leur complicité est telle deux frères de sang qui n'ont plus besoin de se parler pour se comprendre. Thésis est courageuse, prête à tout pour cette quête et pour les royaumes. Différents, ils le sont tous, mais le même but dans leur coeur : détruire ces monstres qui s'infiltrent partout afin de vivre de nouveau en paix. L'auteur nous offre des personnages qui ont eu un passé sombre, tel le nain Olbur, ou encore une vie cachée telles les ondines. Olbur est un sacré boute-en-train qui a sa place, même s'il ne la voit pas de suite. Son franc-parler oblige les autres à lui répondre de la même manière et cela peut donner des moments de joutes verbales piquants et amusants.

Saraë est devenue une jeune femme qui doit choisir quoi donner, quoi montrer. Son rôle a pris de l'ampleur, et son devoir doit toujours être mis en avant. La situation est telle qu'elle en peut pas laisser son coeur s'exprimer comme elle le voudrait. Ce second tome l'a transforme terriblement, son statut l'oblige à faire des choix qui lui brise le coeur, mais elle se doit d'être forte. Sa magie est puissante et nous en prenons réellement connaissance lorsqu'elle nous raconte comment elle a pu tenir de cette façon. Comment elle a réussi à se protéger, mentalement. Cette jeune femme ne démérite pas, bien au contraire et arrivé à la fin, son changement est d'autant plus flagrant : elle est devenue plus dure et fera tout pour réussir cette quête de paix. Grâce aux anciens et nouveaux personnages, le récit prend de l'ampleur et nous délivre un peu plus de chacun de ces peuples. de plus, la recherche des chants est perturbé par un enlèvement qui va prendre au dépourvu tous les personnages concernés. Comment les ténèbres ont pu réussir ce coup de maître ?

En parlant de ténèbres, nous découvrons beaucoup plus sur les Hordes de Mörk Örn et ce qui se cache derrière ces mots. Nous allons de découvertes en terreur où il vaut mieux ne pas être pris en griffes, car cela signifie la fin d'une manière peu recommandable. C'est une imagination débordante que l'auteur nous offre sur un plateau. Entre les nombreux personnages et les créatures telles des dragons (J'adore les dragons, alors là avec T. je suis conquise) et bien d'autres inventées totalement. le monde crée aussi est terrible et la façon d'y accéder est impressionnant et super ingénieux. Il en faut du courage pour réussir à passer de l'autre côté et de revenir ! C'est un tome très riche, encore plus que le premier qui était déjà bien imposant apportant à la fois des questions, des réponses et d'autres attentes pour la suite. Les sept chants, les créatures imaginées décrites avec soin, les contes sur chaque chant, le combat toujours en place qui est entendu à chaque coin de Gahavia, c'est un ensemble qui nous emporte ailleurs le temps de la lecture et même après.

Surprises, trahisons, batailles, rien ne sera épargné au nouveau groupe formé qui doit tout faire pour récupérer les chants. L'amour est présent, mais n'a pas le droit de se montrer. La personnalité des personnages est travaillée durement pour qu'ils n'oublient pas qui ils sont et ce qu'ils doivent faire, car les démons de l'Ombre, eux, n'oublient pas qu'ils sont prêt à enfoncer la dague dans le coeur de chacun de ces bons samaritains. La musique adoucit les moeurs, le Seigneur noir ferait bien d'en écouter un peu plus ! J'aime beaucoup le titre de la trilogie, il prend tout son sens dans ce second tome et probablement dans le dernier. Les explications nous entraînent sur une partition de musique afin de créer une chanson commune : celle de l'amour, de l'amitié, de l'acceptation de la différence. Si sur ce dernier point nous avons des personnages qui ont oublié de faire profil bas, d'autres apprennent à écouter et chercher à comprendre qui est derrière une apparence, un nom, un rôle. Vivre ensemble est un point crucial où chacun doit apprendre à ne pas empiéter sur le territoire de l'autre afin de laisser un espace intime, mais aussi à être prêt si besoin de se défendre.

Les épreuves sont nombreuses et difficiles, car il y a toujours des choix à faire, pour le plus grand nombre. Les traverses des terres ne se font pas sans mal et si dans le premier tome il n'y avait pas eu des alliances, alors cela aurait pu être pire. Je n'ai pas eu besoin de relire le premier tome, ni même de jeter un oeil sur ma première chronique, Cécile sait remettre en mémoire les événements sans pour autant en faire des tonnes. J'ai eu l'impression de vivre le récit comme si je regardais un film, à savoir avec des passages qui m'énervaient parce qu'ils coupaient certaines scènes pour mieux y revenir. Avec cette envie d'appuyer sur le bouton d'avance rapide, mais j'aurai été obligé de revenir en arrière pour suivre les autres personnages. Et cette fin qui nous indique que le combat va être grandiose, que nous allons forcément pleurer parce qu'une guerre ne se fait pas avec des bisounours, même s'il y a des licornes. Je pourrais continuer à parler de ce second tome, mais le mieux c'est de le lire !

En conclusion une quête qui a su approfondir terriblement les personnages. Leur évolution est flagrante, les créatures sont nombreuses, les méchants sont terrifiants. Les descriptions des lieux nous emportent auprès des personnages et de l'Unique, car ce dernier qui sait tout sur tout est omniprésent. J'ai hâte de connaître la fin de cette fabuleuse trilogie !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-conte-des-sept-chants-tome-2-la-quete-cecile-ama-courtois-a207905062
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Après la découverte de Gahavia et de l'Allorée dans le tome 1 et cette fin qui nous laissait sur notre faim et un peu en désarroi pour nos personnages préférés, voici donc le tome 2 du conte des sept chants.

En bref :
Cette fois, nous partons à bâtons rompus dans l'aventure. de nouveaux personnages vont apporter des éléments d'informations fort utiles pour la suite mais aussi quelques peu déstabilisants.La prophétie va nous être dévoilée, et nous allons découvrir ce que sont les chants et surtout leur rôle primordial dans la sauvegarde et la survie de Gahavia face au Seigneur Noir. Comme toute bonne quête nous allons poursuivre l'aventure avec certains de nos héros du premier tome et en laisser sur place d'autres. Mais chacun reste dans le récit car leurs expériences en commun lors du cheminement de la délégation ont laissé des marques au fond des coeurs et parfois des blessures.

Mon avis proprement dit :
J'aime la plume de Cécile Ama Courtois dans chacun de ses romans. Malgré parfois un délai de lecture entre deux tomes on s'y retrouve très vite et de façon intense.

Ici, l'ambiance est posée dès le départ, en quelques lignes les souvenirs reviennent.

Saraë est devenue Haute-Reine des Elfes. Son bouclier tient en échec les armées démoniaques de Mörk Örn mais elle dépérit face à la puissance qu'elle doit déployer. Elle n'est, ne l'oublions pas, qu'une jeune elfe trop tôt propulsée Haute Reine de son peuple. Et sa magie semble trop puissante encore pour ce jeune corps.
Certains des personnages du premier tome sont restés en Edheldôr pour l'aider autant que possible dans cette situation presque désespérée, d'autres sont partis en guerre contre les Hordes du Seigneur Noir. Et l'auteure nous avait laissé face à des situations dramatiques avec son final sadique.

Un nouveau protagoniste va alors apparaître. le Belgarath de Garion, le Gandalf de Frodon, celui dont l'âge et la sagesse n'a d'autres buts que de mettre en place la prophétie qui les sauvera tous. Celui qui sera le lanceur de la quête des 7 chants.

Nous allons ainsi nous retrouver dans un périple dangereux mais aussi haut en couleur. Car chaque nouveau participant va apporter sa couleur ou sa note à cette petite assemblée atypique et bigarrée.

Bien entendu Edoran en sera. Il nous avait déjà fait plus que bonne impression dans le tome 1 mais la guerre l'a éprouvé et les pertes de ses amis aussi. Il doit donc faire face à la fois à son destin mais à lui-même. Et il n'est pas le seul qui doit combattre ses doutes.

D'autres compagnons vont aussi les rejoindre et nous replonger dans nos souvenirs du tome 1 de par leurs natures différentes: lycante, elder, nain, mage, elfes,... ils sont de tous horizons.

Et chacun va se dévoiler petit à petit au fil des pages.
Dans mon brouillon de chronique j'étais partie pour vous parler de chacun et de mon ressenti face à eux mais cela gâcherait certains événements car bien entendu comme chaque fois, le lecteur ne peut aimer tout le monde. Parfois à tort, parfois à raison. Et vous donner des indices de la suite aurait été trop frustrant !

On peut cependant noter qu'ils ont pour la plupart un point commun : un manque de confiance en soi et en son potentiel. Mais souvent ce qu'ils considèrent comme des défauts sont ce qui les démarque. Cela les rend plus attachants, plus vrais et humains (même s'ils sont nains, elfes ou autres). C'est aussi ce qui donne à ce groupe atypique toute sa complexité et des relations parfois conflictuelles, parfois pleines d'humour et d'amitié. Comme dans toute série fantasy, la quête est en soi un des personnages principaux et ses quêteurs deviennent des extensions qu'elle va toucher, changer, morceler parfois au gré de la plume de l'auteure. J'ai mes chouchous, ceux dont je me défie, ceux que j'aimerais plus comprendre mais surtout au travers de leur aventure je sens monter la pression et la ferveur de chacun pour sauver le royaume de Gahavia au détriment parfois de ses propres désirs ou besoins. Ce n'est qu'abnégation et courage et j'aime ce genre de personnages.

La quête restera tendue tout du long de ce tome. Des rebondissements vont nous mener aux quatre coins de Gahavia à la rencontre de créatures autant féériques que démoniaques.

Nos héros vont devoir lutter contre l'adversité qu'elle soit ennemie ou parfois amie lorsqu'il s'agit de leurs propres démons personnels. Chacun va ainsi montrer du bon comme du douloureux et évoluer.

Notre connaissance du plan adverse va rendre le lecteur plus impatient mais aussi et surtout beaucoup plus stressé. Car l'auteure nous fait de sacrés coups au coeur dans son roman (cf chapitre 11 entre autres) et semble prendre un malin plaisir à faire morfler ses personnages.
Alors vous ne serez pas surpris si je vous dis que j'attends à la fois avec impatience et frisson le 3e et dernier tome. Cette fois encore nos héros sont séparés et vont devoir affronter chacun de leurs côtés des embûches. Ce dernier tome promet du lourd tant dans le courage, le sombre et je l'espère les sentiments nobles et courageux. Oui, je l'attends de pied ferme c'est sûr !.
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Je retrouve avec plaisir l'univers de Fantasy de Cécile Ama Courtois ave La Quête, le tome 2 du Conte des Sept Chants… Encore une fois, je la remercie de sa confiance puisqu'elle m'a donné à lire ce second opus pour un service de presse.

Même si cela fait un peu plus d'un an que j'ai lu La Délégation, les souvenirs me reviennent à la mémoire dès les premières pages du livre… L'attaque de l'Ombre, l'invasion puis le siège de la Cité des hauts-elfes par les Hordes de Mörk Örn, la promesse de rassembler une armée de coalition au sein des peuples de l'ouest pour défendre Gahavia…
Je reprends le récit là où je l'avais laissé sans la moindre discontinuité.
La prophétie s'éclaire sur la signification des sept chants : une étrange mélodie… Un oracle… Trois champions… Une quête… Sept gardiens à réunir…

À l'instar du tome 1 où la délégation se composait de représentants de chacun des peuples de Gahavia, la quête de départ sera menée par un groupe hétéroclite : un humain, une haute-elfe, un nain, et deux métamorphes, une aelder (femme-aigle) et un lycante (homme-loup). Étrange troupe, héros forts et fragiles à la fois, tirant leur force de leurs failles personnelles…
Ce deuxième tome perpétue le récit de voyage, d'apprentissage, le parcours initiatique mais il renouvèle le canevas déjà exploité dans le tome premier.
En effet, je craignais un peu cette situation répétitive sur le thème du groupe composite, des périls partagés, des rencontres hasardeuses mais Cécile Ama Courtois est une conteuse hors pair qui sait nous captiver et nous emmener à la suite de ses héros. Elle ne ménage ni les retournements de situation, ni les péripéties diverses et variées et tout sonne toujours avec justesse et naturel ; c'est polyphonique, dans une alternance de points de vue due aux aléas qui vont séparer ou réunir les personnages.

L'auteure parsème son récit de références au premier tome, ravivant ainsi les souvenirs de son lectorat et valorisant une belle continuité entre les deux opus. Ses personnages sont toujours autant travaillés, véhiculant des valeurs de courage, de dépassement de soi et de sacrifice.
Son écriture est toujours aussi fluide et maitrisée avec des effets de suspense calculés et d'une redoutable efficacité ; je ne peux malheureusement pas donner d'exemples précis pour ne pas risquer de divulgâcher des passages décisifs mais celles et ceux qui auront lu me comprendront sans peine… Disons que, parfois, Cécile Ama Courtois nous fait croire que… alors que, non… Et on se surprend à penser : « noooonnnnn ! »… Oui, bon j'avoue que j'ai toujours eu un faible pour les loups garous, alors comment dire ? Il me plait bien, ce lycante… Mais je m'égare.

Certes, on retrouve ici des situations propres à toute oeuvre de fantasy, des monstres infernaux, des créatures mythiques, des forteresses imprenables, des espaces fabuleux ou intenables, des armées de légendes, des combats singuliers…
Les espaces parcourus par le groupe sont minutieusement élaborés et décrits, répondant à la fois aux canons du genre et illustrant l'imaginaire et l'inspiration de Cécile Ama Courtois. L'auteure a créé tout un univers qu'elle maîtrise à un point tel qu'il est toujours cohérent tout en restant fantastique. J'ai déjà parlé de son excellente connaissance des chevaux, une passion que je partage avec elle ; et bien, je vous assure que ses pégases, ses licornes et ses centaures ont des comportements propres aux équins qui ne s'inventent pas…

Voilà un récit de fantasy qui a un bon format, qui évite les longueurs inhérentes au genre et dont certains auteurs usent et abusent.
On se laisse prendre et embarquer… On en redemande !



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L'histoire reprend à la suite immédiate du précédent tome.
Le Mal est de retour dans le troisième monde … seul le bouclier d'amour tissé par la Haute-Reine empêche que le coeur de Gahavia soit envahi par l'ombre et les hordes… les chants ont désertés leurs gardiens … la quête des sept Chants sacrés de l'Unique est périlleuse mais lier les chants et lancer l'harmonie sur Mörk Örn est le seul espoir ….
Comme d'habitude je n'en dirais pas plus, je trouve toujours dommage de dévoiler l'histoire.


J'ai beaucoup apprécié la qualité d'écriture. Un vocabulaire agréable, un ton adapté aux circonstances, des dialogues cohérents avec les personnages concernés, alliés à l'utilisation du passé et à la narration à la troisième personne permettent de profiter pleinement de l'histoire.

Les codes de la Fantasy sont habilement rajeunis à plusieurs occasions ce qui donne un caractère unique et très plaisant à cet univers déjà riche. Les métamorphes, les ondines, les pégases ou les licornes, tout comme le comportement des dragons changent agréablement. La quête très différente de l'habituelle quête initiatique du jeune héros, l'utilisation des chants pour créer le bouclier, autant de preuve de l'imagination de l'auteure.


La Haute-Reine au caractère bien trempé (Et ce n'est pas discutable !) malgré les doutes qui l'assaillent, et le prince lycante sont particulièrement attachants. Et on tremble pour eux, espérant à maintes reprises que l'histoire (ou l'auteure !) soit moins cruelle envers leur amour. Difficile de ne pas apprécier Thorak ou Thésis, les différents personnages sont bien travaillés et restent crédibles.

J'ai quand même eu quelques réserves parce qu'il reste malheureusement pas mal de points, qui peut-être sont attendus par certains lecteurs, mais qui me dérangent. Comme Hermanus qui rappelle trop le "vieux barbu qui lance des boules de feu" hérité de Merlin ou Gandalf, ou le "nain râleur" : la limite est pour moi franchie entre les codes que l'on aime retrouver dans toute fantasy et les vieux clichés poussiéreux.
Je suis réfractaire aux apartés d'auteur (tels que "C'est sans doute ce qui serait arrivé si l'Unique avait permis qu'Edoran ne soit qu'un chevalier noble …"), à l'excès de grands sentiments ("la flamme de la dignité, presque éteinte en lui depuis son exil, venait de se ranimer avec l'honneur que lui faisait la reine Saraë"), et aux romans trop manichéens.
Le contraste est assez marqué entre une certaine naïveté dans le récit (ressenti qui me reste sans que je puisse mettre le doigt sur un exemple précis), et la violence des événements ou les souffrances des personnages (les tortures que subies Saraë ou le viol de Cheeba par exemple). J'ai trouvé cela assez déstabilisant et il me serait difficile de dire à quelle tranche de lecteurs s'adresse le roman.

Donc mon plaisir n'était pas complet. Mais ce qui m'a déplu ne vous gênera peut-être pas. Ce ne sont d'ailleurs que de petites faiblesses, et il n'en reste pas moins que le roman mérite largement que vous vous fassiez votre propre opinion.

Bref, c'est un roman que je conseille.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À leur arrivée aux portes du royaume d’Aldur Poing d’acier, Edoran, Saraë, Hermanus, Thésis, Olbur et Aromë découvrirent qu’ils étaient attendus par toute une armée de nains aux traits durs et figés. Ces derniers se dressaient entre le groupe de voyageurs et l’arcade rocheuse matérialisant l’entrée de leur domaine. Ils formaient une espèce de masse compacte et grise, constituée de cottes de mailles, de barbes et de haches. Les petits guerriers avaient l’air statufiés, néanmoins Edoran ne douta pas un instant qu’ils fussent on ne peut plus réels et vivants… et dangereux. Le lycante avait combattu aux côtés de leurs semblables sur le Palar Tàra. Son ami Dragsen, Sonja, l’étonnante forgeronne-guerrière, Durban, l’imposant chef de la guilde des mineurs, et tous les autres… Il avait pu constater leur discipline, leur courage et leur force. Leur sauvagerie aussi, lorsque l’espoir s’amenuisait. Quand ils n’avaient plus rien à perdre, les nains devenaient incontrôlables.
Le sentier que les compagnons avaient gravi débouchait sur une vaste terrasse naturelle d’environ cent mètres de long sur presque une cinquantaine de large. C’était un cul-de-sac. Nul autre passage ni chemin que la porte des cavernes n’en repartait.
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