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EAN : 978B0000DXQ0P
G. Crès et Cie, "Les Cahiers d'aujourd'hui" (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Collection des "Cahier d'aujourd'hui"
directeur George Besson
SEURAT
Texte de la peintre et essayiste
Lucie COUSTURIER (1870-1925)

Publiée par les
Éditions G. Crès et Cie
rue Hauefeuille, 21
Paris

1925

202 pp.

Suivi de 65 reproductions (35 peintures et 30 dessins) en similigravure de Demichel, Ploquin et Cie; portrait photo de Georges Seurat en frontispice.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'auteure de ce livre, publié en 1926, Lucie Cousturier (1876-1925) est née Jeanne Lucie Brû. Son père tenait une fabrique de poupées, dont il avait déposé le brevet d'un nouveau genre, dont la tête était tournante et à deux visages opposés, les poupées Brû, très réputées à l'époque.
Lucie s'intéressa très tôt à la peinture et fut l'élève de Paul Signac et de Henri-Edmond Cross, et fut ainsi l'amie des néo-impressionnistes et une des rares à fréquenter l'atelier de Seurat paraît-il. C'est dire si elle parle savamment de l'artiste dans cet ouvrage abondamment illustré de ses peintures (en NB) et de ses plus beaux dessins au crayon Conté.
Elle épouse en 1900 Edmond Cousturier, critique d'art, et peintre lui aussi (mais je n'ai guère trouvé que quelques dessins de son cru).

A noter aussi que le père Brû était aussi collectionneur et avait acheté en 1900 à la famille Seurat l'une de ses plus célèbres toiles, « Un dimanche après-midi à l'Ile de la Grande Jatte » dont héritera Lucie. (Plus tard elle sera vendue à des collectionneurs de Chicago pour finir à l'Art Institute of Chicago, musée renommé pour ses collections de peintures impressionnistes et post-impressionnistes.

Un petit bouquin en forme d'éloge à Seurat et une très agréable lecture dont on apprécie la belle langue de son auteure..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le développement de ce peintre essentiel comprend trois étapes :
Celle de l'étude du clair-obscur par des dessins au conté, « les plus beaux dessins de peintre qui soient », a écrit Paul Signac.
Celle du travail direct d'après nature, comprenant des peintures à l'huile exécutées en larges touches balayées, sur de petits panneaux en bois, et dont M. Fénéon possède une série émouvante; de nombreux documents et esquisses pour ses grands tableaux; quelques grands paysages.
Celle des grandes compositions synthétiques avec figures, qui commence à La Baignade (1884), pour atteindre Un dimanche à la Grande Jatte (1886), Les Poseuses (1888), La Parade, Le Chahut (1889), Le Cirque (1891)
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N’est-ce pas la marque des plus hauts pouvoirs d’un artiste de recréer le monde tout entier selon les ardents besoins de sa nature intime ? M. Godet a écrit : « Le style est un produit de la vie. Il n’est pas un objet existant en soi qui se puisse appréhender du dehors. Sa source est intérieure. Elle est dans la personnalité assez forte pour imposer aux œuvres qu’elle tire de la nature son empreinte, son parti pris, son sens de l’Univers, et pour en dégager un ordre de valeur durable et générale en qui la collectivité reconnaîtra –presque toujours après une longue période d’aveugle et injuste résistance – l’expression de ses besoins et le langage de ses instincts. »
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La beauté nouvelle et définitive de ces dessins tient à ce que l'artiste a confié, sans conditions mesquines, l'expression de sa pensée à l'éloquence des oppositions du blanc et du noir. Il n'a pas surchargé les masses de ces vains détails pittoresques, par lesquels le blanc un peu éteint et le noir moins intense eussent été réduits au balbutiement. Il ne s'est pas arrêté, par exemple, pour évoquer la splendeur d'un dos nu, à décrire ses muscles et les fuites de ses contours; il s'est contenté d'exalter le rayonnement lumineux de sa chair, soit en excitant des blancs par des noirs jaillis du cadre, soit en les apaisant selon des courbes délicates jusqu'à une puissante silhouette d'ombre.
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Seurat, absorbant la tendresse de la lumière et des êtres, était doux comme le faisait prévoir le velours de ses yeux et de ses sourcils noirs, mais il se révélait entier et ombrageux lorsqu'on effleurait l'être intérieur qu'il amplifiait secrètement. Peu soucieux, d'ordinaire, de s'avancer au premier plan des discussions et des causeries, il s'y portait tout entier quand il espérait y nourrir le peintre. Il sortait alors de sa vie profonde avec l'ardeur d'une louve en quête, mais on ne pouvait le suivre dans sa retraite.
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A l'encontre de certains pédants, Seurat ne tient pas à prouver qu'il sait faire ce qu'il ne veut point.
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