L'auteure de ce livre, publié en 1926,
Lucie Cousturier (1876-1925) est née Jeanne Lucie Brû. Son père tenait une fabrique de poupées, dont il avait déposé le brevet d'un nouveau genre, dont la tête était tournante et à deux visages opposés, les poupées Brû, très réputées à l'époque.
Lucie s'intéressa très tôt à la peinture et fut l'élève de
Paul Signac et de Henri-Edmond Cross, et fut ainsi l'amie des néo-impressionnistes et une des rares à fréquenter l'atelier de Seurat paraît-il. C'est dire si elle parle savamment de l'artiste dans cet ouvrage abondamment illustré de ses peintures (en NB) et de ses plus beaux dessins au crayon Conté.
Elle épouse en 1900 Edmond Cousturier, critique d'art, et peintre lui aussi (mais je n'ai guère trouvé que quelques dessins de son cru).
A noter aussi que le père Brû était aussi collectionneur et avait acheté en 1900 à la famille Seurat l'une de ses plus célèbres toiles, « Un dimanche après-midi à l'Ile de la Grande Jatte » dont héritera Lucie. (Plus tard elle sera vendue à des collectionneurs de Chicago pour finir à l'
Art Institute of Chicago, musée renommé pour ses collections de peintures impressionnistes et post-impressionnistes.
Un petit bouquin en forme d'éloge à Seurat et une très agréable lecture dont on apprécie la belle langue de son auteure..