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EAN : 9782358801492
52 pages
Arola (06/05/2021)
4.33/5   6 notes
Résumé :


Quelle lumière ! Avec ses couleurs pures, savamment agencées sur la toile par petites touches, PAUL SIGNAC (1863-1935) est l'un des inventeurs de ce que beaucoup appellent le pointillisme.
Quels sont les secrets de ces tableaux dont les formes semblent apparaître comme par magie?
Que lire après Revue Dada, n°255 : SignacVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Grand admirateur des peintres impressionnistes et plasticien autodidacte, Paul Signac résiste à sa famille de riches marchands qui le rêve en architecte pour devenir un des créateurs du néo-impressionisme, également appelé "pointillisme" ou "divisionnisme". Il développera, notamment avec Georges Seurat, cette technique qui fait apparaître lumière et couleurs à partir de petites taches colorées.

Né dans une famille très aisée, Signac cultivera une forme d'ambivalence politique : intellectuellement proche de la mouvance anarchiste, ce qui influencera certains de ses tableaux, il utilisera les moyens financiers de sa famille, par exemple pour faire un tour de France en voilier au cours duquel il peindra à l'aquarelle 100 ports français de la Manche à la Méditerranée.

Après cette mise en bouche, je vous invite à découvrir un peu plus Paul Signac, qui n'est pas le plus connu des peintres de la bascule du 19ème vers le 20ème siècle, son oeuvre et ses méthodes de travail, à travers cet excellent numéro de la revue Dada.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Cet exemplaire de la revue Dada nous parle de Paul Signac, peintre français, né au XIXème et mort au XXème siècle.
Signac est connu pour sa technique dite du pointillisme dont Georges Seurat fut le chef de file pendant sa courte vie. Signac reprendra le flambeau avec quelques autres dont Matisse, Braque, Derain (bien que pour ceux-ci la technique était d'un point plus épais).
Signac n'appréciait guère le terme "pointillisme" il préférait se dire peintre impressionniste à la technique "divisionnisme" (petits points mis au hasard sur la toile) ou mieux "chromo-luminarisme" de chromo, couleur et luminarisme, lumière ( ma science me vient de la revue, tout au moins pour ce dernier terme.
Considéré comme un peintre à la palette lumineuse et aux couleurs éclatantes il se diversifiera, peignant de plusieurs techniques, délaissant, quelquefois, l'huile pour l'eau de l'aquarelle.
Signac est fort apprécié des marins et des villes portuaires ayant réalisé plus de cent tableaux de ports de France (en double exemplaire : un pour lui, l'autre pour l'un de ses mécène).
Il n'y a pas port ou ville portuaire possédant un musée qui ne s'enorgueillisse de détenir des toiles de Paul Signac. Personnellement j'en ai vues au MuMa du Havre.
Je connaissais la revue Dada pour l'avoir lue à plus d'une reprise et je dois reconnaître apprécier la qualité de ses articles et la richesse ainsi que la tenue de ses reproductions.
Pour celle-ci, encore les reproductions d'oeuvres de Signac sont pour la plupart assez peu connues (de moi) et bien accompagnées de toiles de peintres du même mouvement ou de la même époque que Paul Signac.
Cette revue peut, sans problème, intéresser toute la famille.
Merci à Babelio de m'avoir choisi pour cette masse critique et aux Editions Arola de m'avoir fait parvenir cet exemplaire.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Père fondateur du néo-impressionnisme, créateur avec Georges Seurat du "divisionnisme" (connu essentiellement sous le nom de "pointillisme"), Paul Signac est aussi l'un des pères du modernisme.

"L'Art pour tous, sans jury ni récompense" fut le maître-mot du "Salon des Indépendants" qu'il fonda avec Seurat en 1884 et qui ouvre tous ses possibles en peinture.

Grand admirateur de Delacroix et Monet, sans formation académique, il défendra les couleurs qu'il juxtaposera de manière scientifique.
Il écrivit d'ailleurs en 1899 un livre "De Delacroix au néo-impressionnisme" qui influença des peintres comme Matisse, Klee...

Homme politiquement engagé dans une anarchie utopiste, la sérénité qui se dégage de ses peintures montre ce à quoi l'homme devrait parvenir : union et harmonie.

Amateur de la mer, possédant des yachts, il la peignit, inspiré notamment par la lumière de Saint-Tropez.
Grand collectionneur : Cézanne, Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce... et Seurat, l'ami mort trop jeune pour qui il organisa des expositions posthumes.

Membre de l'Académie des XX de Bruxelles, académie avant-gardiste où il rencontrera Théo van Rysselberghe à qui l'on doit le magnifique portrait "Signac sur son bateau".

La revue Dada donne envie de connaître plus profondément ce peintre et de se rendre à l'exposition qui lui est consacrée jusqu'au 19 juillet 2021 au Musée Jacquemart-André à Paris ("Signac, les harmonies colorées").
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La revue DADA est une revue d'initiation à l'art (avec 9 numéros thématiques par an) destinée à toute la famille et plus particulièrement aux plus jeunes. le numéro 255 consacré au peintre Paul Signac est particulièrement intéressant et surtout un vrai plaisir pour les yeux et ce, dès la superbe couverture.

Ce peintre, né en 1863, est persuadé dès l'âge de 18 ans qu'il sera peintre impressionniste. Point besoin pour lui de s'inscrire aux Beaux Arts, il s'inspire des impressionnistes déjà connus, en particulier Monet à qui il voue une véritable admiration.

Après sa rencontre avec Georges Seurat qui cherche comment renouveler la peinture, une amitié artistique naît entre eux et peu à peu ils parviendront à imposer une nouvelle manière de peindre, à coups de petites touches de couleurs pures sur la toile. En s'approchant de la toile, des centaines de petits points sont visibles mais, de loin tout se mélange et un paysage apparaît.

Les couleurs sont en fait disposées selon des règles précises, la technique consistant à les diviser en différentes teintes qui se mélangent dans l'oeil de celui qui regarde l'oeuvre. En 1986, le terme «néo-impressionnisme » est utilisé pour la première fois pour désigner ce nouveau style de peinture dont Signac deviendra le chef de file après la mort prématurée de Seurat.

Navigateur passionné, Signac ne cessera de voguer en France et en Europe sur l'un des nombreux bateaux qu'il possédera, peignant à chaque escale de nombreux tableaux et aquarelles (200 pour la seule ville de Venise). La Côte d'Azur, avec notamment le port de Saint-Tropez où il séjournera plus longtemps, sera pour lui une source d'inspiration inépuisable, résultant dans ses plus belles oeuvres.

En 1929, il entame un projet de 2 ans cher à son coeur : peindre à l'aquarelle une série de 100 ports français. de Nice à Fécamp, en passant par les Sables-d'Olonne, Signac peint à chaque fois bien plus que de simples paysages. Bateaux aux teintes froides au nord, lumière chaude au sud, immensité de l'océan, chaque aquarelle est le portrait fidèle d'un port avec tout ce qui le rend unique, jusqu'à sa façon de vibrer au gré de l'eau.

Afin de mieux familiariser le (souvent jeune) lecteur avec le peintre, la section intitulée «Dans le labo Néo » de la revue explique de manière claire les 3 règles précises utilisées par les néo-impressionnistes, à savoir 1) la juxtaposition des couleurs par petites touches (divisionnisme), 2) l'utilisation de couleurs pures et 3) la réalisation de compositions précises dans lesquelles le rouge et l'orange sont des couleurs dites dynamiques, tandis que les couleurs bleu et vert seraient plus froides. Idem pour l'utilisation des lignes ascendantes (joie), horizontales (calme) et descendantes (tristesse), selon l'effet recherché.

Deux ateliers de dessin, collage et peinture, permettent d'expérimenter l'univers de l'artiste et de mieux comprendre les techniques utilisées par Signac et ses paires néo-impressionnistes.

Enfin, un ABCD'ART et des ART'UALITES contiennent un glossaire complet se rapportant à l'artiste ainsi que des informations sur l'actualité culturelle du moment.

Cette revue DADA de seulement 50 pages est superbement illustrée de la première à la dernière page. Les nombreuses toiles sélectionnées sont toutes plus lumineuses et colorées les unes que les autres, mettant parfaitement en valeur l'immense talent de Paul Signac.

Merci aux Éditions Arola et à Babelio.



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Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions  Arola pour l'envoi de cet exemplaire de la revue Dada dans le cadre d'une récente opération Masse critique.

J'avais eu l'occasion de découvrir Dada avec son numéro consacré à Raoul Dufy, et j'avais ainsi apprécié cette revue pour son format agréable, sa présentation claire et aérée, ses textes synthétiques et accessibles à tous, et la priorité donnée aux oeuvres et illustrations. On retrouve toutes ses qualités dans ce numéro 255 mettant en vedette Paul Signac.

Je ne suis pas un immense connaisseur en matière de peinture, j'assimilais donc Signac au pointillisme. Erreur ! Signac détestait apparemment ce mot... il appartient plutôt au courant "divisionniste", ou "néo-impressionniste", soit une technique inspirée de théories scientifiques.

Mais plutôt que d'entrer dans le détail de cette technique, je préfère évoquer mon ressenti devant les toiles reproduites. Les couleurs des paysages du Sud de la France sautent ainsi aux yeux dans "l'orage" ou "la fontaine des lices" (1895 tous les deux). "Les Andelys, la berge" (1886) est également superbe (les reflets dans l'eau !). J'ai également beaucoup aimé la représentation de Notre-Dame dans le tableau "La cité", peint un an avant sa mort, en 1935...

En conclusion, cet exemplaire de Dada (avec une superbe couverture !) constitue une façon idéale de s'initier aux oeuvres de Signac, caractérisées par leur lumière.
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