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EAN : 9782842301712
142 pages
Hoëbeke (23/04/2003)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Depuis le sommet de l’aiguille du Midi, à 3 842 mètres d’altitude, se dévoile le plus beau panorama des Alpes. C’est aussi le point de départ de la célèbre vallée Blanche, une descente à skis non balisée, longue de 16 kilomètres, unique en Europe. Qui aurait pu imaginer atteindre de si près le cœur même du massif du Mont-Blanc en vingt petites minutes au départ de Chamonix ? Sûrement pas le comte Fernand de Bouillé qui, en 1856 et dans des conditions particulièremen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La face nord de l'Aiguille du Midi domine, avec son rocher raide et glacé, la ville de Chamonix. L'aiguille est aussi un extraordinaire belvédère sur le massif du Mont-Blanc et sur toute la plus haute partie de l'arc alpin. C'est surtout grâce au téléphérique qui rend ce belvédère accessible qu'elle est aujourd'hui très connue et fréquentée.
Agnès Couzy s'intéresse surtout au téléphérique actuel et à celui qui l'a précédé. Elle nous raconte les projets, l'ardeur des promoteurs, le dévouement des ouvriers qui ont permis de le construire, dans le vent et le froid, avec une audace qui rendrait malades les actuels responsables de sécurité en entreprise. Près de la moitié du volume est consacrée à la construction, dont le premier objectif était d'amener par tronçons successifs les touristes jusqu'au sommet du Mont-Blanc. On y apprend par exemple comment le gouvernement de Vichy l'a fortement subventionnée, pour soutenir l'emploi dans la vallée, comment le tronçon qui traverse la Vallée Blanche jusqu'à la frontière italienne a été exploité pendant des années sans la moindre autorisation administrative. Cette longue histoire est entrecoupée de courts chapitres anecdotiques ou consacrés aux héros de cette aventure, et se lit facilement et avec un intérêt soutenu. Surtout, les très nombreuses photos et reproductions de documents anciens, vraiment magnifiques, font de ce livre un bel ouvrage à feuilleter.
Un chapitre plus classique est consacré à la conquête de l'aiguille et de toutes ses faces et recoins. Il commence par le versant sud-est dont les premiers ascensionnistes doutaient qu'elle soit de nouveau parcourue, et qui est aujourd'hui une course facile. le téléphérique a rendu populaire la face Sud, d'accès facile et dont Gaston Rebuffat a trouvé la première faiblesse, il facilite aussi la descente après une difficile montée de 1200 m par un nombreux éperons et couloirs de la face nord. Tout cela est relaté de façon vivante, mais plutôt à l'usage des amateurs de montagne.
La Vallée Blanche fait l'objet du dernier chapitre, qui raconte l'introduction du ski au-dessus de Chamonix, et incite tous les skieurs à profiter d'un cadre absolument unique pour des moments de plaisir sportif et visuel.
J'ai trouvé ce livre de 2003 dans une solderie, il méritait mieux. Comme un premier regard me l'avait indiqué, il vaut déjà pour les belles photos de montagne, mais le récit bien mené de la construction du téléphérique m'a révélé une belle aventure humaine.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La terrifiante « benne » de service [utilisée pour la construction du téléphérique]
Une benne ? Quel terme pompeux pour désigner un plateau d'un mètre carré suspendu aux quatre coins par des chaînes au chariot porteur, constitué par quatre petites poulies grandes comme des soucoupes. S'installer est déjà tout un problème. Le plateau joue très exactement le rôle du canoë dans lequel un naufragé s'épuise à remonter, se renverse vers celui qui cherche à s'y rétablir, et, à l'instant où la manœuvre semble réussir, lorsqu’un grand élan vous a jeté sur lui, vous bascule de l'autre côté. On tient cependant à deux sur ce minuscule esquif qui va voguer au-dessus des nuages. Deux hommes serré l'un contre l'autre, à demi enfouis sous les sacs, des cordes, des ferrailles, des pièces de rechange que l'on attend là-haut. Cramponnés aux chaînes de suspension, les poulies du chariot contre la joue, on assure ses talons sur le bord inférieur du plateau qui, presque horizontal au départ, du fait de la flèche très prononcée du câble porteur, prend peu à peu une inclinaison impressionnante, de sorte que le passager, parti couché, ; arrive debout.
Page 60
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Les nouvelles techniques de l'escalade artificielle et l'arrivée du téléphérique à une heure du pied de la paroi [sud] donnèrent le coup d'envoi. « Un matin de 1956, le guide Gaston Rébuffat descendit de la cabine et cueillit ce fruit qui n'est plus défendu avec un peu d'effort et peu de pitons. Applaudie de tous, la voie « Rébuffat » fait l'unanimité de la critique et devint une voie de référence sur un granit de cinéma. C'était la première couenne – argot de l'escalade sportive désignant les voies très courtes mais difficiles-, qui avait le mont Blanc pour toile de fond » écrivit le grimpeur suisse Romain Vogler, lui-même créateur de voies dans la face.
Page 103
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Dès le XIXe siècle, dans l'euphorie du progrès industriel et des débuts du tourisme, on conçut des projets d'équipement de haute montagne qui laissent rêveur aujourd'hui. Forts du succès des chemins de fer à vapeur, de l'invention de la crémaillère, roue dentée qui permettait aux trains de gravir de fortes pentes, et de celle du câble en acier très résistant grâce auquel on construisit des téléphériques industriels en plaine, les ingénieurs se mirent à rêver de trains gravissant le Cervin et le mont Blanc.
Page 50
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Jean-Joseph Blanc dit « le Greffier » (1842-1914) passa le col du Géant [altitude 3365m] avec quatre cents moutons pour ravitailler Chamonix. […] Progressant très lentement avec la seule aide de ses fils, il conduisait le troupeau de l'autre côté de la frontière en traversant quelque col glaciaire considéré comme infranchissable, sauf par des alpinistes.
Page 120
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Les austères et raides couloirs de la face nord, autrefois gravis à grand-peine par les alpinistes, sont aujourd'hui descendus à skis et en surf par des sortes de kamikazes, des skieurs extrêmes ou des « free riders ».
Page 115
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