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EAN : 9782889535507
224 pages
Jouvence (10/11/2021)
4.41/5   43 notes
Résumé :
Femmes atypiques, assumez votre potentiel et déployez vos ailes pour vous épanouir professionnellement ! Trop peu de femmes osent rêver grand et sortir des sentiers battus : par empathie, par illusions, ou même par fatigue émotionnelle, elles préfèrent laisser leur place. Dans cet ouvrage, reprenez le pouvoir et assumez votre plein potentiel atypique (douance, hypersensibilité, TDAH, autisme...). Réalisez un test en début d'ouvrage pour mieux comprendre quel profil ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est une véritable pépite, absolument passionnant et original. C'est la première fois que je lis un ouvrage sur les femmes atypiques. de l'hypersensibilité à la surdouance, du TDAH au spectre autistique, rien n'est éludé. La structure du livre est iconoclaste. Chaque chapitre débute par une fiction puis de nombreux conseils pertinents sont proposés ainsi qu'un témoignage. Je suis persuadée que ce livre pourra aider de nombreuses femmes qui ne se comprennent pas et qui masquent ce qu'elles sont pour ne pas déplaire aux autres.
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“C'est le sort d'un héros que d'être persécuté.” - Voltaire

Aaaah, la neuroatypie, vaste sujet… Totalement intégrées dans certains pays ou certaines cultures, les atypies ont du mal à se faire une place en France. Encore au stade de la découverte, nous sommes encore loin de l'acceptation et la question de la légitimité est malheureusement toujours d'actualité.
Alors la neuroatypie/neuroatypicité/neurodivergence, c'est quoi ? Une personne neuroatypique possède un fonctionnement cognitif différent de la norme. Elle pense, apprend, fonctionne, analyse, traite l'information et voit le monde différemment de la majorité des gens, en raison d'une atypie neuro-fonctionnelle. Son cerveau fonctionne différemment, notamment en termes de vitesse de traitement entre les neurones et de connexions neuronales (chez les hauts potentiels intellectuels) ou d'activité cérébrale pour les neurones miroirs ou encore l'activation de l'insula (chez les hypersensibles). Les personnes ayant un fonctionnement neurologique considéré dans la norme/conforme aux attentes de la société, sont appelées neurotypiques.
Ce décalage, cette différence, sont loin d'être toujours bien vécus par les neurodivergents. C'est parce qu'il existe une majorité qui fait loi que beaucoup peuvent se sentir incompris, seuls, en trop, bizarres, d'autant plus dans une société remplie d'étiquettes où être en marge pose problème : “inadapté”, “trop sensible”, “trop fragile”, “bizarre”, “fou, “anormal”... Quel atypique n'a jamais entendu ce genre de choses ? Autant de préjugés qui n'encouragent pas les concernés à sortir du silence, laissant ainsi la place à la méconnaissance du sujet : “Tu te cherches des excuses.'”, “Tu te crois mieux que tout le monde.”, “Il faut juste apprendre à gérer tes émotions.”, “C'est une immaturité émotionnelle.”, “Ce sont juste des caprices, il faut grandir un peu.”, “Elle en fait toujours un drame.”, “Elle est toujours hystérique.”... Ce qui fait la différence chez les personnes atypiques, c'est leur intensité, mais aussi la fréquence de cette intensité. “Il n'est pas rare que les femmes atypiques passent pour des hystériques, des folles, des immatures émotionnelles ou même qu'on blague sur le fait que leurs règles expliqueraient leur comportement… En bref, on sent bien que leurs émotions dérangent. Mais en réalité, l'intensité de leurs émotions est à la hauteur des valeurs qu'elles portent, ni plus ni moins ! Cet état de fait n'est pas toujours aisé à expliquer à une personne qui n'est pas atypique. [...] Dans le cerveau des hypersensibles, c'est un feu d'artifice permanent tant les neurones sont interconnectés.” Nos comportements et nos réactions, excessives pour les autres, sont logiques au vu de nos particularités.
Être atypique, ce n'est pas une mode. On ne se réveille pas non plus un matin en se disant qu'on est surdoué ou hypersensible (“Ah oui moi aussi j'ai la larme facile devant les films émouvants !”), parce qu'on trouve ça “cool” ou qu'on se sent plus intéressant. Non. Les images cérébrales démontrent de nettes différences entre les neurotypiques et les neuroatypiques (variation sur sept gènes de la dopamine chez les hypersensibles, spécificités dans le cerveau de l'enfant à “haut potentiel” avec de vraies différences structurelles et fonctionnelles, une connectivité cérébrale bien plus importante chez les HP que chez les personnes au QI standard, etc.). “Si ce mot “atypique” fait tant parler de lui, c'est surtout parce qu'il met la société face à ce qui la rend mal à l'aise : la différence psychique, émotionnelle et intellectuelle. Encore un sujet tabou ! Être atypique, c'est surtout et avant tout une pleine reconnaissance et la légitimation de ses différences, et non une énième manière de s'autoétiqueter ou une “quête narcissique” comme aiment à le penser certains. [...] Avez-vous déjà entendu quelqu'un dire : “Oh quelle prétentieuse, elle fait un mètre quatre-vingts et elle pense être plus grande que tout le monde” ? [...] Il est plutôt rare d'entendre cela, tout simplement parce que ces différences sont socialement acceptées. [...] Ironiquement, je remarque que les personnes qui ont le plus à redire sont souvent celles qui ne se sont jamais formées sur le sujet… [...] Nous avons tous nos singularités certes, mais tout le monde n'est pas neuroatypique !”
“D'un point de vue neuronal, on distingue clairement une suractivité des neurones miroirs chez les personnes hypersensibles, l'insula et les amygdales sont également plus actives. En bref, le cerveau est structurellement identique, mais il capte plus d'informations, et plus rapidement, ce qui génère un système neurosensoriel plus développé que chez les personnes non hypersensibles. Quant aux surdoués, ils possèdent un cerveau structurellement différent (notamment par le taux de myéline) et des connexions neuronales plus rapides (d'où une vitesse de traitement de l'information et une arborescence de pensées plus vives). Et cela dérange apparemment, puisqu'on ne cesse de chercher de nouveaux termes, pour éviter de parler de “surdoué”, comme “haut potentiel”, “zèbre”, “philo-cognitif”, etc.”

Ce livre va ainsi mettre en lumière plusieurs atypies, dont l'hypersensiblité (qui touche entre 20 et 30% de la population - il est question ici de l'ultrasensibilité, qui est de naissance, et non de l'hypersenbilité traumatique que tout un chacun peut ressentir de manière passagère suite à un évènement particulier), la douance (être surdoué - qui concerne 2 à 5% de la population), le spectre de l'autisme, le TDAH (environ 5 à 8% de la population), les dys (6 à 8% de la population)...

Être différent n'est déjà pas évident, mais vivre au sein d'une société qui nous le rappelle sans cesse et accentue cette sensation rend le quotidien d'autant plus compliqué. J'ai donc plus qu'apprécié la douceur d'Élodie Crépel, psychanalyste et médiatrice familiale spécialisée dans la douance et l'hypersensibilité, et elle-même hypersensible et surdouée avec des TDAH. Étant également moi-même surdouée et hypersensible (et sûrement concernée par d'autres atypies), ce livre revêt une importance toute particulière pour moi, et même si tous les neurodivergents sont différents, mon avis sera donc celui d'une personne concernée par le sujet.

Dès le début, j'ai été très contente de ma lecture. le ton me plaît, c'est clair, intéressant, accessible, juste et pertinent. Avant d'entrer dans le vif du sujet, l'autrice nous propose un test afin de définir le (ou surtout les !) profil qui nous correspond le plus afin de guider notre lecture. J'ai été agréablement surprise par les résultats qui concordent avec ce qui m'a déjà été diagnostiqué et mettent également le doigt sur des atypies dont je doute depuis quelque temps. Cela m'a aidée à avoir confiance en ce que je m'apprêtais à lire.
Femme atypique se lit bien et facilement, ce n'est ni trop compliqué ni trop vulgarisé. On s'informe au fil des profils développés, représentés à travers de petites mises en scène qui facilitent l'identification. Informations, développements, tests, pistes à explorer, schémas, références à de nombreux spécialistes, expériences et ouvrages… un livre travaillé agréable à lire. Bien structuré, il est divisé en chapitre portant chacun sur un profil : Gaby, hypersensibilité et douance avec un profil complexe pour certaines, autosabotage et effet Barnum - Aurélie, douance avec profil laminaire ou complexe selon qu'il y a une hypersensibilité ou non, avec un TDAH possible, complexe de la sauveuse et triangle de Karpman - Dahlia, douance (plutôt laminaire) et pour certaines, il n'est pas rare de voir des caractéristiques de TDAH et/ou spectre de l'autisme, slasheuse et multipotentialité assumée, etc. le fait de montrer les atypies à travers une scène au bureau et de donner un nom à la femme qui représentera cette caractéristique humanise les explications et les rend sûrement plus compréhensibles. On s'imagine ainsi plus facilement les situations, les réactions, et on comprend plus facilement les mécanismes, les comportements, les fonctionnements…

Mention spéciale pour la bibliographie, la sitographie et les notes qui donnent un très grand nombre de pistes à explorer, définitions, citations, explications et précisions !

Femme atypique est un livre qui fait du bien. Juste, il fait déculpabiliser, et on se sent compris et moins seul. Élodie Crépel a voulu l'écrire avec beaucoup d'amour, de sororité et de tendresse, et pour ma part, c'est un pari réussi.
Ce livre est une excellente découverte que je ne peux que recommander aux atypiques qui souhaiteraient des clés pour mieux se comprendre et vivre avec eux-mêmes, à ceux qui doutent, ou à ceux qui s'intéressent, car nous avons beaucoup à donner, encore faut-il nous laisser une place, nous comprendre et nous accepter, dans toute notre singularité, car notre différence est notre force.

“Soyez bienveillant envers vous-même ; vous êtes humaine.”
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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« Faites de votre différence une force au travail… » et je dirais même dans le quotidien !!

Ce livre commence avec un test en 30 questions et permet ensuite de voir de quel(s) profil(s) de femmes atypiques on se rapproche le plus.

Elodie Crépel nous présente, tour à tour, les différentes atypies reliées chacune à un personnage fictif : hypersensibilité, douance, TDAH, spectre de l'autisme, dys…
Ces personnages sont ensuite mis en situation pour illustrer, au travers de dialogues, les comportements atypiques.
Et c'est vraiment le gros plus de ce guide car que l'on soit concerné de près ou de loin par le sujet, les dialogues décrivent de manière juste et claire des cas que nous avons tous rencontré, un jour.
Je me suis moi-même retrouvée dans un profil en particulier mais surtout, j'ai fait le parallèle entre un des profils et une personne de mon entourage ce qui m'a permis d'appréhender les choses de manière différente.

Ce livre n'est donc pas à réserver aux femmes atypiques mais peut bien être lu par tout le monde, car très accessible et bien renseigné.
De plus, on trouve dans chaque chapitre des pistes pour creuser encore un peu plus le sujet et des conseils pratiques pour sortir de certains comportements et d'autres pour réussir à s'assumer et s'épanouir.

À garder dans la bibliothèque pour de futures consultations !!
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J'ai adoré découvrir ce livre de Élodie Crépel, que j'ai littéralement dévoré aussitôt commencé.

Je commence à me constituer une petite collection de livres sur le haut potentiel et l'hypersensibilité, pour apprendre à mieux me connaître moi-même, mieux me comprendre, et ce beau livre axé sur le milieu professionnel est venu s'y rajouter.

Je l'ai trouvé bien pensé et bien mené, du début à la fin, avec une grande originalité dans sa construction et son évolution ! de ce fait, c'est un livre qui n'est absolument pas « lourd » ou indigeste et qui le rend à mon sens absolument accessible aux « non-initiés » à tout ce qui est neuroatypie, et qui souhaiteraient se renseigner sur le sujet.

Point très intéressant et qui fait le fort du livre : au début de notre lecture, on passe un test qui nous permets de nous identifier à l'un des huit profils de femmes atypiques développés par l'autrice. Personnages que l'on suit tout au long du livre, avec des situations, des dialogues.

Pour chacun de ces personnages, on découvre une particularité, un syndrome ou complexe associé, comme le syndrome de l'albatros par exemple, que j'ai moi-même découvert lors de ma lecture et qui correspond à mon profil atypique (mais pas seulement évidemment).

En bref, ce livre est une très bonne découverte, et la bienveillance d'Élodie Crépel est absolument rafraîchissante. Cela fait beaucoup de bien &#xNaN
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Ce livre est une véritable mine d'or, aussi déconcertant que nécessaire.

Il aura été une très belle découverte, et ce à plusieurs niveaux (atypies, de leurs fonctionnements, de leurs « travers », de soi…).

J'ai aimé cette façon singulière qu'a eu l'auteure de présenter les choses, de parler d'atypies, notamment en les croisant de manière originale. Ce qui est peut-être d'ailleurs la façon la plus logique de les présenter.

La simplicité et l'authenticité transparaissent derrière chacun des mots, chacune des situations présentées. L'auteure permet aux lecteurs-rices de s'identifier, se reconnaître, ou de reconnaître une ou plusieurs personnes de leur entourage…

Et il faut aussi bien l'avouer, qu'est-ce qu'il est agréable de lire un récit documenté sans pour autant se retrouver dans un essaie théologique, une thèse scientifique où l'accessibilité n'est pas nécessairement le maître-mot ! Plus simplement, l'auteure a su vulgariser des notions, des termes psychologiques et neurophysiologiques, afin de les rendre accessible à tout un chacun.

Elle met également en exergue un point (parmi tant d'autres) essentiel : l'affirmation de soi ! Et lorsque l'on est atypique, ce sujet n'est pas une mince affaire. Parce que pour parler d'affirmation de soi, encore faut-il s'accepter tel que l'on est. Et, pour certains atypiques, il est difficile de s'accepter, d'accepter ses singularités. Et pourtant, c'est l'un des fondements, sans doute, de l'épanouissement personnel et de son bien-être.

Ce livre m'a clairement permis, d'une certaine manière, de reprendre confiance en qui je suis et en tous ces possibles qui s'offrent à moi.

Un livre qui mérite d'être connu et lu ! En bref, un livre que je ne pourrais que vous conseiller !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
N'oubliez pas que même lorsque vous avez la sensation de ne pas avancer dans votre vie, votre inconscient, lui, travaille dur. Un peu à l'image d'un canard : calme à la surface, il pédale à toute vitesse sous l'eau.
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Malgré une idée reçue très forte, sachez que, pour survivre, tout être vivant se doit de coopérer, d'être solidaire et altruiste ! Il y a donc de quoi tordre le cou à la loi du plus fort... et le monde professionnel ne fait pas exception!
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Une émotion ça s'accueille, ça s'accompagne, ça se vit !
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Le plus important est d'assumer qui l'on est pour répondre soi-même à ses propres besoins, cela permet de se libérer des relations toxiques.
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La sensibilité est colorée par la personnalité, mais aussi l'histoire, les croyances, les rêves et les peurs de l'hypersensible.
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Video de Elodie Crépel (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elodie Crépel
"Femme atypique" : Élodie Crépel nous parle de son livre
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