Cesium 137

Relier des évènements tels que le massacre d'Oradour sur Glane, Hiroshima, Auschwitz avec Tchernobyl ou le 11 septembre 2001, je trouve que c'est un peu tiré par les cheveux. Historiquement, politiquement, ils sont très différents. L'auteur veut en faire des révélateurs de l'âme humaine, ce qui serait le fil conducteur. Mais ça ne prend pas, en tout cas pas pour moi. D'autant qu'il n'y a pas vraiment de récit, la BD est construite comme une succession de flashs dans le contexte de tel ou tel évènement sans ordre chronologique, quelques citations, morceaux d'interviews, au milieu de scènes qu'ils n'illustrent pas. le rapport entre le texte et l'image est absent.

Une lecture difficile, le fil conducteur, les grands (et parfois plus petits) événements dramatiques du 20e siècle, aboutissant à une oeuvre éclatée. Il est dommage que les témoignages utilisés, tel celui de Leni Riefenstahl, soient si "hachés". Une bande dessinée qui révèle les génocides, l'égoïsme, le déni du mal, le repli sur soi, le voyeurisme... toute l'horreur humaine. Un mal être nous prend, il ne peut laisser indifférent.