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4,18

sur 250 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plantons le décors, voulez-vous...
Une route escarpée, sinueuse, serpentant à flanc de montagne acérée. Un château lugubre, tout en tours heurtées, élancées. Un majordome bossu, prénommé Igor, une voix grumeleuse , éraillée, à donner l'envie de lui extirper les glaires à l'aspirateur de table. Et le maître des lieux, faisant rouler les R sur sa langue tel John Bonham les baguettes sur sa caisse claire, vêtu d'une cape fourrée, même en plein été, fixant intensément notre jugulaire que c'en est gênant. le vampire transylvain, modèle classique. Ou bien z'avez le lycéen post pubère, plus pâle qu'un fan gothique sur le retour de The Cure, aussi riant qu'un bol de céréales sans lait, ni bol, ni céréales.
La vampire (twi)light, modèle commercial.
Justin Cronin, en 2011, dépoussiérait le mythe du caniné expansé en le situant dans un livre dystopique post apopo avec LE PASSAGE. C'est en soi novateur tant le vampire tend à se fondre dans le paysage, à prélever discrètement sa pinte de sang nourricière.
Formidable ! Une dystopie s'arrachant au livre jeunesse (HUGER GAMES et autres) pour nous conter un Armageddon in progress.
Quelques temps après, 2013, Justin continua son travail de sape du vampire torturé et romantique avec LES DOUZE. Un livre plus politique. Où l'on suit nos survivants bien décidés à éradiquer le Virul. Sacrée trouvaille que ce virul... Chauve souris bipède. Évacué le Roumain distingué à l'accent sl(u)ave, welcome à la saloperie décharnée, assoiffée, la capacité de raisonnement d'un roulement à billes. Géniale suite !
Cependant, Justin, en bon américain, baignant continuellement dans une société aux références bibliques permanentes, le sait bien : il faut toujours compter jusqu'à treize.
Ici me revient un souvenirs de mes jeunes années. L'âge où je visionnais les épisodes de The Twilight (décidément) Zone.
Un homme s'étant fait implanter une glande féline bénéficie des multiples vies associés aux félidés. Les dépensant foutrement connement, le type décide de finir en beauté et se fait enterrer vivant (!) afin de réapparaître tel un Lazare crotté devant la foule médusée. Dans son cercueil capitonné, sous une dalle de béton armé, il se remémore ses différentes morts.
Puis...
La mort du chat putain !!!!
Celui à qui on a enlevé cette foutue glande. Bordel de bite en mousse ! Il a oublié la mort du chat ! Il n'a plus de point de vie disponible. L'épisode se clôt sur le malheureux hurlant et martelant les parois de son tombeau.
Nos survivants sont dans cette même incompétence mathématique et mémorielle. Ils ont oublié le patient zéro.
Exceptée Amy.
Elle patiente.
Et nous aussi.
Un brin.
Ce dernier tome est clairement moins bon que les deux précédents. Centré sur Fanning, le patient zéro, LA CITE DES MIROIRS se veut plus profond moins tourné vers la tension qui traversait LE PASSAGE et LES DOUZE.
Justin Cronin n'a pas toujours été cet auteur de SF bankable, genre un poil sous estimé pour rester poli, il a aussi tâté de la la littérature plus tradi. Il nous le rappelle en détaillant dans un bon quart de son pavé, la trajectoire de Fanning dans une partie relevant du roman universitaire, initiatique et tragique. Loin d'être désagréable, éclairant quant à la haine que va développer Fanning envers l'humanité, enfin pas vraiment la haine mais une indifférence amère, cette parenthèse a le gros inconvénient de freiner le tempo, le ralentir et dure trop longtemps. Délaissant sa radicalité antérieure, il fait de Fanning un vampire classique, à face humaine, nihiliste philosophe, qui dénie à l'humanité le droit de continuer, appelant à une saine purge.
Par tronque, quand les Viruls se déchaînent. La montée en tension, ces petits signes qui trahissent la tempête de merde qui s'annonce... ces pages sont saisissantes et trahissent un savoir faire certain.
Justin est un très bon écrivain.
Baignant parfois dans un mysticisme new age passablement gonflant, LA CITE DES MIROIRS a tout de même son lot de morceaux de bravoure et conclut cette trilogie d'une plume honnête et carrée à défaut d'être renversante. Les dernières pages sont très réussies, émouvantes et résilientes.
Rien n'interdit à Justin Cronin d'avoir la foi, d'espérer envers et malgré tout.
N'empêche...
Je préfère quand il a peur.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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J'avais beaucoup aimé les deux premiers tomes de la saga du Passage, et je craignais un peu ce troisième tome. En effet, il me semblait qu'il n'y avait plus grand chose à régler à la fin du tome 2.
N'y allons pas par quatre chemins : J'ai trouvé La Cité des miroirs beaucoup trop long. Si ça ne me gênait pas sur les deux précédents, celui-ci m'a ennuyé, et j'ai même dû faire une pause une centaine de pages avant la fin, ne reprenant ma lecture que plusieurs semaines plus tard. Ce dénouement prend trop de temps et on s'attarde beaucoup trop sur des détails.... Tout ça pour laisser une fin ouvertes à tous les personnages, ou presque, et à laisser des explications en suspens.
J'ai été également horripilé par la place de la religion dans ce livre. Il y a tout un passage où il est clairement question de "Ils y arrivent parce que c'est une volonté divine", et là je dis non ! "Deus Ex Machina", ça va bien, mais non merci, sans moi.
Il y a tout de même quelques points positifs : l'histoire de Fanning est intéressante, le dénouement est assez réussie (quoique prévisible) et plutôt acceptable.
Mais au final, ça reste une lecture décevante. Ce tome était peut-être le tome de trop pour moi, allez savoir.
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Vous écrivez bien M. Cronin mais vous écrivez trop ! Deux cent pages sur le passé universitaire de Timothy Fanning, ces amourettes, ces soirées entre amis, son linge a laver... Ce n est plus de la science-fiction c est du Donna Tartt. Si on ajoute a cela les steriles chapitres dans lesquels nous retrouverons Amy et Anthony Carter en train de tailler des arbustes ( silence ca pousse) et boire du the, ainsi que de nombreux paragraphes où l auteur nous fait partager les rêves des personnages ( envolées oniriques n apportant absolument rien a l histoire) et bien vous avez entre les mains un pavé de plus en plus lourd a porter. Justin Cronin en fait trop, il se perd souvent dans des digressions mystiques et ou des profusions de détails. C est bien ecrit c est vrai mais l auteur aurait du alleger La Cité des Miroirs de 400 pages et écrire un recueil de poèmes a côté sur les fleurs, le soleil du Texas et les rivières de l Amérique du Nord pour équilibrer le tout. Autre erreur selon moi: lors de la séquence finale a New-York l auteur use et abuse de cliffhangers de série B ou nos heros chutent en montant sur le dernier barreau de l echelle ou sont soufflés par l explosion pour mieux se relever encore et encore. On a l impression d etre dans Uncharted pour les amateurs de jeux videos ou dans un film d action américain avec Bruce Willis en tete d affiche ( celui de la grande epoque Piege de Cristal, Die Hard tout ca tout ca). Plusieurs fois l insidieuse envie d arrêter la lecture de ce livre m a effleuré l esprit mais bon, après m etre mangé le Passage et Les Douze j avais quand meme envie de savoir la fin tonnerre de Brest ! Et la encore c est trop long... Encore une fois pas raté mais trop long. Tellement long que Justin Cronin nous emmene encore 1000 ans apres la fin qui aurait du etre. Bravo tout de meme a Justin Cronin d etre allé au bout d une si ambitieuse histoite mais pour ma part bien content que ce soit fini.
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Enfin le 3ème et dernier volume de l'énorme trilogie du Passage !
C'est l'occasion de découvrir un peu plus en profondeur un personnage assez important de la série... Zéro, ou Dr Fanning ! On en saura donc beaucoup plus sur ce personnage jusque là mystérieux..
Nous n'oublierons cependant pas nos héros, qui bien que le temps est passé, sont toujours là !
là ou le bat blesse, je trouve, c'est qu'à certains moment ont dirait que certains personnages ont complètement changer de psychologie... Ce qui les fait un peu perdre en crédibilité par rapport aux volumes précédents.
Et personnellement je ne suis pas trop rentré dans le truc un peu mystique des rêves et tout ça.. Ce n'est que moi mais dommage.
J'ai tout de même passer un bon moment bien que j'avais préféré les 2 premiers tomes.
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