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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
John Luther est un policier charismatique, grand, puissant et tenace. Mais il souffre de plus en plus : son métier le ronge et il le déteste autant qu'il en a besoin. « Il sait que ça ne va pas bien dans sa tête. La nuit, son crâne se fissure et des araignées se glissent à l'intérieur. » (p. 17) Son mariage avec Zoé prend l'eau et tout lui échappe. Alors, il ne lui reste que son travail, encore et toujours, même si c'est à la source de tous ses problèmes.

Luther se retrouve sur les traces d'Henry. L'homme a tué le couple Lambert et s'est emparé de leur bébé, obsédé par l'idée de fonder une famille. Il égrène des meurtres atroces dans les quartiers de Londres et Luther ne sait comment le neutraliser. À cela s'ajoute l'odieux chantage que Julian Crouch fait subir au vieux Bill Tanner. Il n'en fallait pas plus pour que Luther perde pied et commence à user de méthodes bien peu réglementaires pour arriver à ses fins et rétablir l'ordre. « Tu viens d'agresser un témoin et d'en intimider un autre. / J'ai des circonstances atténuantes. / Je ne suis pas certaine qu'elles soient reconnues par la loi. / Si, quand on a affaire à des pédophiles. » (p. 187) Assisté d'Ian Reed et d'Isobel Howie, deux autres flics, Luther est déterminé à arrêter Henry, quoi qu'il lui en coûte.

Le monde de Neil Cross est âpre, brutal et sale. Son écriture va droit au but et ne fait pas de chichi. Son aspect très dynamique rappelle le format des séries. Les chapitres s'achèvent comme des épisodes et laissent le lecteur haletant et impatient. À noter que ce roman, comme les deux qui l'ont précédé, a été écrit après le succès rencontré par la série éponyme. Au vu de la violence qui émaille le texte, il n'est pas certain que je regarderai la série, mais je conseille ce roman qui offre un palpitant moment de lecture !
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Comment donner envie de lire un livre dont certains passages vous laissent le coeur au bord des lèvres ? Aidons nous d'une citation de Tèrence, poéte latin du 1 er siècle avant Jésus Christ : « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger »et plongeons dans l'univers noir, très noir, de Neil Cross.

« Un homme grand qui marche à grand pas. le monde tourne comme une roue sous ses pieds »Luther, flic à l'hyper sensibilité cadenassée dans un corps de malabar, arpente les rues de Londres à la recherche du croquemitaine voleur d'enfants qui hantait nos cauchemars de bambins. le lecteur est prévenu, ça va cogner, ça va trancher, ça va mutiler, ça va incendier, bref ça va saigner.

Le style est percutant, simple et précis, l'auteur prend le temps de donner de l'épaisseur aux personnages principaux pour les rendre crédibles ou attachants. Impossible de lâcher la lecture de ce roman malgré les description de scènes de crimes hyper- réalistes, malgré l'évocation naturaliste de bizarreries érotiques et d'humiliations en tous genres, malgré les lignes parfois très floues entre bourreaux et victimes .Pourquoi ?parce que le point de vue de Neil Cross est clair, aucun cynisme ,aucune ironie, la violence aussi insupportable soit-elle est le résultat de la souffrance et du malheur. Ce qui est certain, c'est que Luther est un flic humain, peut-être même trop humain
!
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J'aime les romans policiers, je n'ai rien contre les thrillers sanglants. Pourtant, ce livre montre que j'ai aussi des limites dans ce que je peux lire, moi qui suis taxée souvent d'insensibilité. Je suis complètement retournée par cette lecture. Rédiger cet avis est une manière de passer à autre chose.
N'allez cependant pas croire que ce livre est mauvais. Il est extrêmement violent. Il nous fait découvrir le pire de ce que l'être humain peut produire – et là, j'ai rarement lu auteur qui allait aussi loin dans l'exploration de la noirceur humaine. Et pour ceux qui trouveraient l'expression galvaudée, je vous mets au défi de ne pas la trouver parfaitement juste à la lecture des crimes et autres tortures narrés dans cette oeuvre et perpétués par un monstre à visage à peine humain. le seul point positif à mes yeux est qu'il n'est pas charismatique – il est des criminels qui le sont. Lui non. Il est monstrueux, jour après jour, acte après acte.
A cause de lui l'intrigue est étouffante, car aucun instant de répit n'est donné – la violence succède à la violence, manière d'exprimer quelque chose qui se dit de l'amour – dégénéré. Il ne faut pas s'étonner que Luther soit sur le fil qui sépare le respect des règles de tout le reste. Luther est un policier investi 24 heures sur 24, totalement impliqué dans son enquête – dans ses enquêtes devrais-je dire, car personne ne peut le faire reculer, si ce n'est lui-même quand il doute de ses capacités à aller jusqu'au bout des choses. Il n'est pas un policier qui oublie – dommage pour ceux qu'il traque. Il est un policier qui s'oublie dans sa tache, au point de ne plus voir, de ne plus parler à sa femme – avec les conséquences qui en découlent. Il est un policier qui voit les dysfonctionnements de la justice de son pays – et ses erreurs, impossibles à combler.
Luther, l'alerte, est un thriller désespéré, violent, aux personnages solidement campés, à l'intrigue extrêmement bien construite mais sa lecture est réellement éprouvante, même pour quelqu'un habitué à lire des thrillers.

Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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C'est dans un Londres loin du glamour de la royauté, de ses monuments emblématiques tel que Buckingham Palace ou Westminster et des sentiers arpentés par les touristes que se passe l'enquête de Luther.
C'est dans un Londres noir et crépusculaire que se situe cette histoire au-delà du sordide et dérangeante sur bien des aspects.
Un tueur, que je ne qualifie même pas de machiavélique tant ses crimes dépassent des sommets d'horreur, sévit dans Londres et se plaît à enlever des enfants dans un but que seul un malade mental non soigné pourrait chercher.
C'est un esprit dérangé et difficilement saisissable : "L'esprit du tueur enfle comme un ballon et semble quitter son corps. Il flotte au-dessus de lui-même.", face à lui un inspecteur admiré par beaucoup mais souvent "borderline", Luther : "Luther est une sentinelle. Son coeur est une fournaise."
Et si le tueur est particulièrement dérangé, Luther n'est pas en reste et a une part d'ombre en lui qui grandit de plus en plus, d'autant qu'il impressionne par son physique : "Un homme grand qui marche à grands pas. le monde tourne comme une roue sous ses pieds.".
J'ai apprécié le personnage de Luther, pas tant pour sa noirceur mais surtout pour la confrontation permanente dans laquelle l'auteur le place : face à sa femme, qui ne sait plus que faire ni que dire et qui envoie au lecteur une image bien différente de cet homme, celle d'un silencieux aimant les livres; mais aussi face à ses collègues qui d'un côté apprécient cette forme de violence tant qu'elle leur permet d'obtenir des résultats et d'un autre le redoutent et cherchent à le neutraliser.
Quant à l'histoire, elle devient très vite prenante et même si le lecteur n'a pas de réelle surprise sur l'identité du tueur étant donné qu'il connaît ses agissements, il subsiste quelques surprises avant la fin et le suspens n'est pas gâché.
Le côté quelque peu gênant vient de l'extrême violence contenue dans l'histoire.
Il m'est rarement arrivé de lire des policiers ou des thrillers où l'auteur entrait dans ce niveau de détail, ce livre peut mettre mal à l'aise au cours de la lecture, d'autant que la violence entraîne la violence dans une forme toujours plus perverse que l'autre.
Je n'ai pas vu la série mais je serais curieuse de voir le résultat à l'écran et si cette violence a été conservée.

"Luther, l'alerte" est un roman noir à la lecture quelque peu éprouvante du fait de l'extrême violence contenue dans les descriptions mais qui permet au lecteur de découvrir une intrigue addictive composée de beaucoup de suspens.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Luther a la particularité d'être une série TV ayant donné naissance à un livre. Il est plus courant que l'inverse se produise. Neil Cross est le créateur et scénariste de la série de la BBC. J'ai vu cette série lors de sa diffusion sur Canal + et avait été vraiment emballée. Je suis très souvent conquise par les séries policières anglaises (La fureur dans le sang, Whitechapel….). L'ambiance est brumeuse, le rythme est lent et oppressant appuyant ainsi la dramaturgie. Luther est interprété par Idris Elba (dealer de drogue dans la série The Wire). Ce roman est le préquel de la série TV. Il s'achève sur l'évènement ayant valu à Luther une mise au vert de la police. L'épisode 1 de la série démarre sur la réintégration de Luther et nous découvrons au fil de l'épisode les raisons de cette absence.

John Luther est un bon flic dont les résultats d'enquêtes expliquent la couverture par sa hiérarchie de méthodes plutôt expéditives. Toutefois Luther semble arrivé à un point de rupture. Insomnie, violence, agressivité… son comportement dévie et sa vie privée s'écroule. Zoé, sa femme, ne reconnait plus l'ami d'enfance devenu l'homme qu'elle a épousé. La situation doit changer, elle ne supporte plus l'homme qu'il est devenu. Luther se perd dans la noirceur du monde qui est son quotidien. le crime n'est plus seulement son métier, c'est devenu son combat.

Un couple est atrocement mutilé et tué, sur la femme enceinte de huit mois a été pratiquée une césarienne de fortune et l'enfant a disparu. Une course contre la montre s'engage. le tueur menace de faire de nouvelles victimes. On sent à chaque instant Luther sur un fil, d'un coté la justice, les procédures de l'autre la violence. Peut-on passer d'un coté à l'autre de ce fil ténu ou finit-on inexorablement par sombrer dans le chaos ?

L'enquête conduit Luther dans les bas-fonds de l'âme humaine entre folie, violence, perversion et horreur avec en toile de fond une interrogation : la violence, le sadisme et la psychopathie sont-ils innés ou acquis ? Ce tueur dans un délire macabre de reconstruction familiale aurait-il pu devenir quelqu'un d'autre ?

Certains passages du livre sont très durs, la lecture d'acte de violence est parfois éprouvante. le temps très court de l'enquête instaure une véritable tension, les corps sont fatigués, l'esprit se brouille, les nerfs sont à vifs. Ce roman est incisif et addictif.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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Sans connaitre la série télévisée, j'ai acheté ce livre. D'habitude, on lit le livre et on est déçu par la série mais d'habitude, l'auteur a écrit le livre avant la série. Là, assez étonnamment, l'auteur est avant tout un scénariste qui a d'abord fait la série avant d'écrire le livre.
Pourtant, l'écriture est extra et la lecture géniale. Il faut aimer les livres sombres, car l'intrigue, les personnages tant les bons que les méchants et même les seconds rôles sont sombres. L'inspecteur Luther est en train de franchir la ligne qui le sépare du droit chemin pour sauver une petite fille détenue par un détraqué.

Bizarrement, je ne vois que 3 livres écrits par Neil Cross. Etonnant, car les personnages ont de la consistance et le livre est écrit comme si il posait un ensemble de personnages pour une suite : Zoé la femme de Luther, Iann Reed, son coéquipier, Rose Teller sa hiérarchique. ..
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