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Citations sur Un quinze août à Paris : Histoire d'une dépression (62)

Il me semble aujourd'hui que la perception qu'un individu possède de sa propre existence doit en partie dépendre de son aptitude à réaliser - de manière consciente et inconsciente - ce passage complexe et périlleux entre continuité et rupture (et inversement).
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Six semaines, quarante-deux jours et je ne sais combien de pénibles minutes, paraissent une durée infranchissable, aussi inconcevable que l'éternité, pour qui n'éprouve plus le passage du temps.
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Parce qu'elle prend aussi la forme d'un ressassement mental, il est tentant, en particulier pour celui qui la vit, d'assimiler la dépression à une maladie qui se cantonnerait "dans la tête" - et de chercher à lutter contre elle uniquement par une pensée qui viendrait, par miracle, la chasser. La souffrance causée par la dépression possède cependant l'omniprésence d'une douleur physique. Bien qu'elle n'ait pas de "lieu d'intervention", le corps entier en est affecté
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L'activité inter ne de notre corps - les réactions, les tensions de ses muscles et tendons - demeure imperceptible à la plupart d'entre nous : notre conscient en bloque en grande partie l'accès. Au sommet, le paradis de l'abstraction ; l'enfer, dans les tréfonds de nos entrailles. D'où la tentation, peut-être, de penser l'une et l'autre séparément.
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L'émotion n'est plus seulement composée par les bouleversements que subit le corps ému, mais par ceux qui affectent les images mentales de ce même corps, qu'une modification de l'état corporel ait effectivement eu lieu ou non.
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Il ne lui restait plus d'autre choix que de "prendre son mal en patience". Pour ce faire, elle s'astreint à ne plus en parler. Et sa pudeur lui servit plus ou moins de garde-fou.
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Aucune invasion étrangère (bactérie, microbe, virus) n'est à l'origine de la dépression qui provient d'une défaillance systémique : le processus permettant l'intégration puis l'atténuation de chocs émotionnels se grippe. La pensée dérive vers une "rumination" qui entraîne une modification physiologique de plus en plus sévère, qui entrave à son tour, et de façon insidieuse, la capacité à la stopper.
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Me manquait la chaleur apaisante, l'étreinte analgésique d'un corps aimé. Ce corps m'aurait sans doute remis sur le chemin du mien.
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Répéter au dépressif qu'il lui suffirait de vouloir pour s'en sortir - comme si lui-même n'y avait pas pensé! - engendrera nécessairement chez l'intéressé une pensée dévalorisante ou culpabilisante.
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Ce faisant, écrire s'imposait comme l'unique occupation en laquelle je gardais assez de conviction pour ne pas m'y soustraire plis longtemps. Elle me reprenait enfin, telle une très vieille habitude. J'écrivais sans plaisir, sans enthousiasme, incapable de porter la moindre appréciation sur les phrases composées... Mais j'écrivais. Et écrivant, m'octroyais quelques brèves respirations.
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