AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


Emotions, beauté, poésie: des livres tout doux
Liste créée par Ladybirdy le 29/11/2018
26 livres.

Lire c'est aussi rentrer dans un monde où la beauté n'a pas de limite, c'est aussi un univers qui nous vide de nos soucis, qui agrandit l'âme pour la remplir de douceurs.

Une liste de livres coups de coeur, bien écrits, aussi beaux que bons, des livres à fleur de peau qui font du bien et ne laissent pas indifférents. Des livres importants, qui m'ont marquée et que je partage avec vous.

N'hésitez pas à partager vos coups de coeur et vos émotions, il faut gonfler cette liste pour tendre ses bras vers le beau. Toujours le beau.



1. Le fils-récompense
Anne Bragance
4.32★ (95)

Ancien tirailleur sénégalais et invalide de guerre, Blaise Massamba Diouf a le coeur gros : en dépit de ses efforts, sa Coumba Diallo ne se laisse pas « enceinter », le ventre de sa chérie noire refuse de porter fruit. Est-il condamné à demeurer un « écourté », un homme sans postérité ? Non pas... ...Car l'océan complice et familier poussera un jour vers son rivage une calebasse qui contient, ô merveille, l' enfant tant désiré, un tigou blanc. Penché sur le chérubin qui semble né du complot des vagues, Blaise Massamba reste en extase, émerveillé et pétrifié d'amour devant le calbasse-berceau. Quand il soulève son précieux fardeau et l'emporte vers sa case, sa décision est déjà prise : quoi qu'il advienne, cet enfant est son" fils-récompense", jamais il ne le rendra. Dès lors, le couple élu devra fuir avec son trésor et se cacher pour échapper à la loi. Lunes et lunes passeront, Le tigou mystérieux grandira, il deviendra maître en sortilèges, suscitant des prodiges et apportant la bénédiction sur les siens. Dans ce grand roman dont elle a choisit de situer l'action en Afrique noire, Anne Bragance revisite les grands mythes de l'humanité et suggère que l'enfant est toujours le sauveur, celui qui nous rappelle que « la vie est en vie ».
2. Je me souviens de tous vos rêves
René Frégni
4.08★ (527)

L'automne en Provence est limpide et bleu, ce n'est pas une saison, c'est un fruit : les touristes sont partis, la nature exulte dans une profusion de couleurs et d'odeurs. Mais si l'écrivain flâneur célèbre avec sa sensualité coutumière Manosque et la campagne provençale, il est avant tout attentif à ceux qui vivent dans les recoins de la société, les pauvres, les fous, les errants dont il se sent frère, et dont il parle sans apitoiement. Il y a Pierre, maigre silhouette traînant sur les petites routes chaque matin pour y photographier tous les rebuts qu'il trouve. Ou les co-inculpés d'un procès à Digne dans lequel l'auteur a été jadis impliqué : le spectacle judiciaire est un morceau de bravoure. On trouve aussi un magnifique portrait de Joël Gatefosse, célèbre libraire de Banon, qui a transformé la minuscule librairie du village en une étonnante cité de mots, de rêves et de rencontres... avant de faire faillite. Une émotion sincère et simple vibre dans chaque page, qu'il s'agisse de raconter la mort d'un chat ou la surprise d'entendre une femme qui jouit dans la maison d'à côté. Les femmes sont ici très présentes, que ce soient les servantes d'auberges longuement contemplées, ou Isabelle, " la fiancée des corbeaux ", auprès de qui l'écrivain trouve paix et bonheur. Ou encore la femme du facteur : son mari est si fier de sa belle poitrine qu'il vient un jour apporter à René Frégni une photo de ses seins, afin qu'il les place dans un de ses livres. C'est désormais chose faite.
3. La petite Chartreuse
Pierre Péju
3.71★ (1209)

Sous une pluie froide de novembre, la camionnette du libraire Étienne Vollard heurte de plein fouet une petite fille en anorak rouge qui, affolée, courait droit devant elle après avoir vainement attendu sa mère, jeune femme fuyante et transparente. Désormais, cet homme va devoir vivre avec les conséquences de l'accident. Affublé d'une paternité d'emprunt, Vollard, jusque-là introverti et solitaire, commence à réciter à l'enfant plongée dans le coma des textes littéraires contenus dans sa mémoire fabuleuse. Lorsque l'enfant s'éveille, elle a perdu l'usage de la parole. Alors, fuyant ses insomnies et ses angoisses anciennes, le libraire emmène Éva marcher dans les paysages de la Grande Chartreuse, lieu sauvage et splendide où vivent des moines qui ont fait vœu de silence. Un gros homme, encombré de lui-même, une mère bien trop jeune, et une fillette précocement fracassée par la vie forment un étrange trio : le triangle des solitudes. Le narrateur de cette histoire, témoin de l'enfance et de la jeunesse de Vollard, exprime sa fascination pour ce libraire inoubliable. Mais ce roman-conte est aussi un hymne inoubliable à la littérature, une méditation sur le fragile pouvoir des livres. Prix du Livre Inter 2003.
4. Neige
Maxence Fermine
4.01★ (2921)

"C'était une nuit de pleine lune, on y voyait comme en plein jour. Une armée de nuages aussi cotonneux que des flocons vint masquer le ciel. Ils étaient des milliers de guerriers blancs à prendre possession du ciel. C'était l'armée de la neige." Au Japon, à la fin de XIXe siècle, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku. Désireux de perfectionner son art, il traverse les Alpes japonaises pour rencontrer un maître. Les deux hommes vont alors nouer une relation étrange, où flotte l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
5. L'homme-joie
Christian Bobin
3.93★ (909)

Christian Bobin renoue avec la fibre narrative de ses grands livres  et construit celui-ci en quinze récits  : des portraits d’êtres aimés, des rencontres, des figures emblématiques, des visions et une longue lettre à la femme aimée et perdue. Entre ces récits, viennent des paragraphes courts, parfois écrits à la main, condensés sur une pensée, fulgurants de profondeur et d’humanité. Un même fil rouge unifie tous ces textes, c’est la voix de Bobin, à nulle autre pareille et son regard de poète qui transfigure le quotidien.
6. Ici ça va
Thomas Vinau
4.02★ (1001)

Un jeune couple s'installe dans une maison en apparence abandonnée. Leur idée ? La rénover. Tandis qu'elle chantonne et jardine, lui, à pas prudents, essaie - en remuant les murs et la poussière - de retrouver ses souvenirs dans ce lieu qu'il habita enfant, avant que la mort soudaine de son père coupe le temps en deux. Dans ce paysage d'herbes folles et de rivière, ce sont les gestes les plus simples, les événements les plus ordinaires qui vont réenchanter la vie. La petite voisine, la canne à pêche, les ragondins, le mélodica, le frère... Dans ce roman, aérien et grave, Thomas Vinau aborde avec la légèreté d'un peintre d'estampes la douleur de l'absence, la fragilité de l'existence, l'art du recommencement.
7. Vers la beauté
David Foenkinos
4.01★ (5760)

Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au Musée d’Orsay. Mathilde Mattel, DRH du Musée, est rapidement frappée par la personnalité de cet homme taciturne, mystérieux, spécialiste de Modigliani, qui a choisi de s’effacer dans une fonction qui ne correspond pas à ses compétences reconnues. Antoine est affecté à la salle des Modigliani, et Mathilde le surprend parfois à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Il fuit tout contact social, même si Mathilde ne le laisse pas indifférent. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu’il vient d’éprouver. Pour survivre, cet homme n’a trouvé qu’un remède, se tourner vers la beauté.
8. Métamorphose en bord de ciel
Mathias Malzieu
3.82★ (1658)

Tom Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques lui valent des jours heureux. Jusqu’à ce qu’un médecin le soignant pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable.Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu’il appelle « la Betterave ». Lors d’une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l’hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de dévorer les nuages rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : « Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l’amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter. » Dans la tradition de ces contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l’amour.
9. La douleur porte un costume de plumes
Max Porter
3.25★ (292)

Une mère meurt. Elle laisse derrière elle deux petits garçons et leur père terrassés par le chagrin. Un soir, on frappe à la porte de leur appartement londonien. Surgit alors un étrange personnage : un corbeau, doué non seulement de parole mais d’une verve enfiévrée, d’un aplomb surprenant et d’un sens de l’humour ravageur. Qu’il soit chimère ou bien réel, cet oiseau de malheur s’est donné une mission auprès des trois âmes en péril. Il sera leur confident, baby-sitter, analyste, compagnon de jeu et d’écriture, l’ange gardien et le pitre de service et il les accompagnera jusqu’à ce que la blessure de la perte, à défaut de se refermer, guérisse assez pour que la soif de vivre reprenne le dessus.
10. Une longue impatience
Gaëlle Josse
4.16★ (2001)

Ce soir-là, Louis, seize ans, n’est pas rentré à la maison. Anne, sa mère, dans ce village de Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, voit sa vie dévorée par l’attente, par l’absence qui questionne la vie du couple et redessine celle de toute la famille. Chaque jour, aux bords de la folie, aux limites de la douleur, Anne attend le bateau qui lui ramènera son fils. Pour survivre, elle lui écrit la fête insensée qu’elle offrira pour son retour. Telle une tragédie implacable, l’histoire se resserre sur un amour maternel infini. Avec Une longue impatience, Gaëlle Josse signe un roman d’une grande retenue et d’une humanité rare, et un bouleversant portrait de femme, secrète, généreuse et fière. Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées. « C’est une nuit interminable. En mer le vent s’est levé, il secoue les volets jusqu’ici, il mugit sous les portes, on croirait entendre une voix humaine, une longue plainte, et je m’efforce de ne pas penser aux vieilles légendes de mer de mon enfance, qui me font encore frémir. Je suis seule, au milieu de la nuit, au milieu du vent. Je devine que désormais, ce sera chaque jour tempête. »
11. Passe un ange noir
Anne Bragance
3.84★ (178)

"Elle, quinze ans et quelques poussières de semaines. Moi, pas loin des soixante-dix-huit. Je pourrais être son grand-père et même son arrière-grand-père : un drôle d'attelage que nous formons tous les deux". Tous les jours, Andres Soriano, perclus d'arthrose, se poste sur le banc de l'abribus de la ligne numéro 15. C'est là qu'il rencontre Milush, une adolescente au drôle de prénom. Malgré la disparité de leurs âges, les lourds secrets de famille, les peurs et les peines, une amitié hors du commun va naître entre la gamine impertinente et le vieil homme - une complicité qui illuminera leurs existences.
12. Profanes
Jeanne Benameur
4.04★ (1833)

Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe -- comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve, sa propre sortie qu'il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu'inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes. Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.
13. Les Misérables, tome 1
Victor Hugo
4.31★ (41456)

Dans la France chaotique du XIXe siècle, Jean Valjean sort de prison. Personne ne tend la main à cet ancien détenu hormis un homme d’église, qui le guide sur la voie de la bonté. Valjean décide alors de vouer sa vie à la défense des miséreux. Son destin va croiser le chemin de Fantine, une mère célibataire prête à tout pour le bonheur de sa fille. Celui des Thénardier, famille cruelle et assoiffée d’argent. Et celui de Javert, inspecteur de police dont l’obsession est de le renvoyer en prison !
14. Les chats de hasard
Anny Duperey
3.94★ (833)

"Il m'est venu d'écrire un livre doux. pas vraiment sur les bêtes mais plutôt autour, à propos des rapports que nous avons avec certaines d'entre elles. Pourquoi avons-nous une telle faim de leur tendresse, à leurs qualités particulières ? Envie de rendre hommage, aussi à ces personnes animales rares qui accompagnent parfois un temps de notre existence et y apportent paix et simplicité."
15. Un hiver avec Baudelaire
Harold Cobert
4.22★ (413)

Sa femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé. Philippe est happé dans la spirale infernale et passe de l'autre côté de la barrière sociale: SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu'au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d'infortune, et avec l'aide d'un vendeur de kebab, d'une riche veuve et d'une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis, Un hiver avec Baudelaire, en mêlant romanesque et vérité sociale, poésie et âpreté, rappelle cet équilibre précaire qui régit nos vies.
16. Mon bel oranger
José Mauro de Vasconcelos
4.14★ (4525)

Quand il sera grand, Zézé veut être "poète avec un noeud papillon..." Pour l'instant, c'est un petit brésilien de cinq ans qui découvre la vie. À la maison, c'est un vrai diablotin qui fait bêtises sur bêtises et reçoit de terribles fessées. À l'école au contraire, José est un "ange" au coeur d'or et à l'imagination débordante qui fait le bonheur de sa maîtresse tant il est doué et intelligent. Cependant, même pour un enfant gai et espiègle, la vie est parfois difficile dans une famille pauvre du Brésil. Alors, quand il est triste, Zézé se réfugie auprès de son ami, Minguinho, un petit pied d'oranges douces, à qui il confie tous ses secrets. Mon bel oranger est un roman autobiographique dans lequel José Mauro de Vasconcelos raconte avec nostalgie et émotion son enfance brésilienne.
17. Si tu passes la rivière
Geneviève Damas
4.18★ (515)

«Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière, a dit le père, tu ne remettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l'autre côté, gare à toi, si tu vas de l'autre côté.» J'étais petit alors quand il m'a dit ça pour la première fois. J'arrivais à la moitié de son bras, tout juste que j'y arrivais et encore je trichais un peu avec les orteils pour grandir, histoire de les rejoindre un peu, mes frères qui le dépassaient d'une bonne tête, mon père, quand il était plié en deux sur sa fourche. J'étais petit alors, mais je m'en souviens. Il regardait droit devant lui, comme si les restes des bâtisses brûlées, c'était juste pour les corbeaux, comme si rien n'avait d'importance, plus rien, et que ses yeux traversaient tout.
18. Ma mère du Nord
Jean-Louis Fournier
3.83★ (430)

« Petit, chaque fois que j’écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j’avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c’était bien. Qu’est-ce qu’elle penserait aujourd’hui de ce que je suis en train d’écrire sur elle ? Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu’on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu’on parle d’elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse. Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d’amour ? Que j’essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l’aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse. Ce livre, je l’ai écrit pour la faire revivre. Parce qu’elle me manque. »
19. Le maître des jardins noirs
André-Marcel Adamek
4.10★ (142)

À Champleure, un coin reculé de campagne, Quentin, un traducteur, Anaïs et leurs trois enfants viennent d'emménager dans leur nouvelle demeure. La famille pense avoir trouvé un havre de paix. C'était sans compter la curiosité des voisins, un vieux couple qui s'intéresse à la vie et à l'histoire des nouveaux venus. Au fil des jours s'établit un lien ambigu entre ces personnages, sur toile de fond une légende ardennaise.
20. La Grosse
Françoise Lefèvre
4.01★ (279)

Rien ne prédestinait Céline Rabouillot à devenir garde-barrière. Elle lit des livres, parle trois langues, comprend les enfants comme personne. Elle accompagne un homme âgé qui a aimé les abeilles, la bonne chère et les grands-crus de Bourgogne. Mais elle est grosse, trop grosse pour les "autres" que dérangent ses manières et ses habitudes. Dans ce récit tragique et touchant, Françoise Lefèvre, en même temps qu'elle évoque la cruauté par phrases impitoyables, s'attache à révéler la somme de grâce et de tendresse qui fait de Céline Rabouillot un être de passion, une femme vulnérable et sublime.
21. Octobre
Oscar Coop-Phane
3.65★ (66)

À quel âge peut-on décréter que l'on a raté ou réussi sa vie ? Certains diront 80 ans, d'autres 40. Jacques, lui, n'aura pas attendu si longtemps. À 28 ans, il a l'impression tenace d'avoir déjà fait le tour de son existence. A-t-il seulement vécu ? Pour s'en assurer, il s'offre un dernier tour de piste, retrouve celles et ceux qu il a aimés, arpente les lieux qui ont porté ses espérances, fait l'inventaire de ses échecs. Il a la nonchalance élégante et sobre, tout en retenue, de ceux qui restent émerveillés par cette vie dont ils n'attendent plus grand-chose. Oscar Coop-Phane signe avec Octobre un roman mélancolique et doux, à la grâce intemporelle.
22. Un quinze août à Paris : Histoire d'une dépression
Céline Curiol
3.24★ (173)

Quelles métamorphoses subit un être lorsque la dépression le frappe ? Au cours de l’été 2009, Céline Curiol sombre dans une grave dépression. Tout d’abord incapable de lier deux événements récents et pour elle traumatisants à son inédite fragilité, elle essaie d’échapper seule à une pathologie qu’elle considère comme passagère, voire indigne. Mais la douleur physique s’infiltre en elle et la livre à l’angoisse, anéantissant sa capacité de lire et d’écrire. Horrifiée par cette constatation Céline Curiol accepte de consulter, de se faire soigner. Fatiguée à l’extrême par l’enchaînement malgré tout persistant des idées noires, l’écrivaine doit se battre pour reprendre voix : de toutes ses forces elle se hisse dans les livres, part en quête du sens de cette chute abyssale appelée dépression. Ainsi tente-t-elle de comprendre pour mieux la combattre ce que les poètes, les philosophes, les romanciers nomment parfois (comme les Grecs avant eux) la mélancolie. Cinq ans plus tard, Céline Curiol livre son expérience, ses tentatives, ses réflexions sur la dépression. Un chemin qui servira à celui ou celle qui comme elle chercherait dans les livres une aide vitale.
23. Le Chat qui venait du ciel
Takashi Hiraide
3.56★ (1383)

Voici un roman touché par la grâce, celle d'un chat "si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême". Quand un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d'une ancienne demeure japonaise, il ne sait pas encore que sa vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis... Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du "chat qui venait du ciel", son premier roman, largement autobiographique.
24. Un temps égaré
Marie-Laure de Cazotte
3.30★ (60)

À la suite d'une crise de démence, consécutive à la tentative de suicide de l'une de ses maîtresses et du départ de son épouse, Eric Meyer, un homme d'affaire égoïste, odieux et cocaïnomane, se retrouve interné dans un hôpital psychiatrique. Ses confrontations avec des patients et dialogues avec un psychiatre, le docteur Robert Kaplan, le poussent à révéler une mémoire parentale, ancienne et douloureuse, qui coïncide avec celle du médecin. Or, si le premier a tenté d'éradiquer le passé de ses parents, au risque de la folie, le second en a fait un instrument de sagesse et de connaissance de soi et des autres. Très intelligemment construit, subtilement drôle, ce roman qui frôle le thriller psychologique, nous fait découvrir la multiplicité des méthodes qu'a l'être humain d'utiliser ou de subir, de manière consciente ou non, son passé familial et de tenter d'échapper à lui-même. Au centre de ce « temps égaré », l'hôpital psychiatrique est le lieu de toutes les expériences et de toutes les renaissances.
25. Les semeurs de bonheur
Cécile Pardi
3.78★ (308)

Perrine, cinquantenaire au chômage, est au bord de la dépression quand le hasard met sur son chemin une petite chienne fox en piteux état. Elle la ramène chez elle et ce geste va transformer sa vie. Elle sort de sa solitude et se lance dans des M.B.B. (des missions de bonheur bilatéral) envers des inconnus. Après bien des mésaventures, elle se retrouve à la tête d'une petite troupe de douze humains et sept fox terriers, agents spéciaux en bonheur et un mouvement mondial se met en place...Ce texte optimiste fait chaud au c?ur et met de bonne humeur toute personne qui s'y plonge ! Merci pour cette bulle de bonheur. J'ai beaucoup ri et pleuré aussi!Cette histoire donne de l'espoir et rend heureux. Merci à Perrine. Je suis une fan! Johanne - 52 ans - J'ai lu cette belle, très belle histoire comme un bonbon. Racontée avec humour et énergie, elle me fait penser à Daniel Pennac et Saint-Exupéry. Vincent - 50 ans - Super sympa. Une vraie goulée d'énergie et de bonheur. Bernadette -78 ans - Un grand merci pour ce conte de fées qui fait chaud au coeur. Il nous faudrait plein de Perrines ! Nathalie - 40 ans - Surtout, n'ouvrez pas ce livre ! A cause de lui, j'ai raté ma station de métro et passé une journée infernale parce que je ne pouvais pas le finir. On ne devrait pas avoir le droit d'écrire des livres comme ça ! ;-) Emmanuelle -47 ans
26. L'Empire des Anges
Bernard Werber
3.93★ (9725)

Que pensent les anges de nous ? Que peuvent-ils faire pour nous aider ? Qu'attendent-ils de l'humanité en général ? Lorsque Michael Pinson (stupidement tué dans un accident d'avion percutant un immeuble) a passé avec succès l'épreuve de la « pesée des âmes », il a accédé au royaume des anges. Mais passé le premier émerveillement, il découvre l'ampleur de la tâche. Le voilà chargé de trois mortels, qu'il devra désormais guider et aider tout au long de leur vie. Ses moyens d'action les rêves, les signes, les médiums, les intuitions, les chats. Cependant, il est obligé de respecter le libre arbitre des hommes. Il s'aperçoit que ceux-ci essaient de réduire leur malheur au lieu de construire leur bonheur. Que faire pour leur montrer la voie ? Et puis comment s'occuper intelligemment au Paradis, un endroit bien sympathique mais sans cinéma, sans musique, sans restaurant ? Après Les Thanatonautes, Bernard Werber nous donne une fois de plus à réfléchir sur notre statut d'être humain, en mélangeant sagesse ancienne, philosophie moderne et humour. En suivant l'initiation d'un ange, on découvre une perspective étonnante à notre état de simple mortel.
Commenter  J’apprécie          12337

{* *}