Les mots, ça m'est égal

L'auteur met en scène Jeanne, une jeune fille de 18 ans, internée en hôpital psychiatrique. Jeanne s'exprime à la première personne, et nous fait partager ses pensées. Par petites touches, elle décrit sa vie entre les murs de l'hôpital. Elle livre aussi quelques souvenirs, qui nous font peu à peu comprendre comment elle en est arrivée là.


Ce roman est une réussite. Mélanie Cuvelier est certes psychologue, mais son regard sur sa narratrice n'est pas celui d'un médecin. Il n'y a pas de description de mécanismes psychologiques, pas d'analyse froide et rationnelle. Elle nous livre simplement les ressentis de son héroïne, avec talent. Mélanie Cuvelier réussit à exprimer des sentiments violents avec des phrases douces et poétiques.


L'héroïne du roman n'en est pas une : c'est un personnage fragile. Cette vulnérabilité fait que l'on s'attache assez facilement à elle. Depuis sa chambre d'hôpital, elle réfléchit sur le sens de la vie. Elle évoque l'amour, le temps qui passe. La famille, également, et le sentiment de manquer d'amour :

« Je crois qu'un parent, ça peut bien être n'importe quoi, ça fait jamais que ce que ça peut, mais le souci c'est quand on sent que l'amour peut se faire la malle en deux temps trois mouvements, qu'on sent même que ça sonne creux. C'est du toc, et ça saute aux yeux ».


L'auteur nous fait réfléchir sur le poids des mots. Ils sont au centre du roman, d'où le titre. Ces mots que l'héroïne ne veut plus dire, car ils ne lui servent à rien, ils ne parviennent pas à exprimer ce qu'elle peut ressentir. Jusqu'à ce qu'elle leur retrouve un sens…


L'auteur nous conte une histoire dure, faite de déception, d'abandon, de désespoir. Et pourtant, à aucun moment la lecture n'est pesante (écueil que nombre d'auteurs abordant des sujets difficiles ne réussissent pas à éviter…). L'auteur ne cherche pas à nous tirer des larmes avec du pathos, mais à nous mener à la compréhension du cheminement de l'héroïne jusqu'à la folie, à entrevoir avec elle l'espoir.


Il est difficile de parler de ce roman tant il repose sur des rouages psychologiques complexes, tant il est subtil et sensible. Voilà pourquoi cet avis est un peu court. Mais c'est un roman à lire, pour ses mots justement. Parce qu'ils sont beaux, sensibles. Parce qu'ils sonnent juste.

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Mon avis: Voilà un livre que j'ai eu vraiment du mal à trouver en librairie mais à force de le chercher partout j'ai enfin trouvé cet exemplaire et je suis contente de ma lecture.
C'est un très bon roman avec une écriture des plus sympathique , un récit sensible et véritablement poignant.

Du coté de l'histoire: Nous suivons Jeanne, une jeune fille de dix huit ans, hospitalisée dans une unité psychiatrique dans laquelle elle nous raconte son quotidien et l'histoire qui l'a amenée dans cet établissement.

Du coté de l'écriture: La plume de Mélanie Cuvelier est fluide, sensible , elle nous raconte l'histoire d'une vie faite de déceptions, d'abandon et de désespoir. le seul petit bémol que je pourrais trouver est le manque de vivacité dans ce récit, je trouve que celui-ci est un peu trop lent ce qui ne rend pas la lecture facile, mais je pense que vu le sujet dur traité dans ce livre qu'il ne peut en être autrement ce qui rend ce récit des plus réaliste et ce qui le rend aussi extrèmement poignant.

En conclusion: J'ai beaucoup aimé le sujet traité qui n'est pas facile à aborder surtout dans une collection jeunesse et pour cela je trouve que l'auteur a fait des merveilles avec son écriture à la fois posée mais franche et bourrée de cette sincérité qu'on retrouve toujours chez les romans de la collection Exprim'.

Pas facile en fait de retranscrire dans cette chronique mon ressenti sur ce roman tant le texte est sensible et subtil, je pense que chaque lecteur se fera par lui même sa propre opinion mais je vous confirme que c'est un roman à lire parce que ses mots sont des plus justes, des plus sensibles et surtout des plus sincères.
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