« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais vous parler du manga En scène ! tome trois.
-Ah. L'histoire de la gamine qui fait de la danse classique parce que c'est trop bô, c'est ça ?
-Exactement ! Or donc, Kanade a fait la rencontre de Sakura Kurisu, une jeune danseuse surdouée et insupportable d'arrogance. Elles s'affrontent très vite et Sakura défie Kanade : si la première vainc la seconde lors d'un concours, Kanade devra s'inscrire à la classe « Danser pour le plaisir », où l'on ne danse pas le ballet et où l'on fait n'importe quoi avec des enfants… Kanade se lance sur scène ! Sa Swanilda va-t-elle l'emporter sur l'Odile de Sakura ?
-Ah non !
-Quoi, non ?
-Non, mais, tant que ça se limitait à faire des pirouettes avec des étoiles dans les yeux, d'accord, mais là, non, je m'insurge ! Encore une histoire qui va reprendre la trame usée jusqu'à la corde de la Rivalité féminine !
-Oui… et non… Il s'agit de déterminer non la plus belle, mais l'artiste la plus compétente et prometteuse d'entre elles deux, la plus convaincante dans son rôle. Et mon intérêt pour ce manga ne faiblit pas. Je disais pour le premier tome que je me réjouissais de ne pas lire le cliché de la belle jeune fille talentueuse qui gagne à tous les coups et triomphe de toutes les difficultés. Je suis satisfaite de constater que l'histoire se poursuit dans cette voie et qu'elle continue à me surprendre.
Enfin, quand je disais que Kanade n'a pas de talent, je me trompe, elle possède un talent, un seul, et il va se retourner contre elle. Je trouve le procédé plutôt inhabituel, ainsi que subtilement représenté par l'expression de Kanade, inappropriée sans tomber dans la caricature.
J'aime aussi l'idée qu'elle chemine presque seule sur sa voie. Sa prof la guide, certes, ses amies la soutiennent aussi. Cependant, une grande part de son apprentissage est fourni par sa propre réflexion et capacité d'analyse.
Et en dernier lieu, et ce point sera extrêmement personnel, je ne m'attendais pas à lire un parallèle entre la danse classique et le karaté.
-Déidamie, on me signale que tu as utilisé les mots « danse classique » et « karaté » dans la même phrase. Comment est-ce possible ? Il y a une erreur quelque part, non ?
-Non, il n'y a pas d'erreur. J'ai réellement trouvé dans ce manga quelque chose que je vivais et vis encore aujourd'hui au karaté.
-Au karaté dans un manga de danse classique… Ben, la canicule ne te réussit pas…
-Attends, j'explique. Kanade prend un cours de danse, je ne vous spoile pas, c'est un peu le sujet du manga. Ce cours va déclencher quelque chose chez elle : elle décide qu'elle utilisera tout ce qu'elle entend du prof pour l'assimiler, même s'il ne lui parle pas à elle directement. La mangaka l'illustre par une planche lumineuse, mais assombrie par une grosse colonne de texte à gauche de l'héroïne regroupant toutes les recommandations qu'elle a entendues et qu'elle se récite.
Je fais exactement la même chose sur le tatami. J'essaie de prendre et de tenir la bonne position en me remémorant tout ce que j'ai entendu.
Je pense ne surprendre personne en précisant que ces deux sports n'ont strictement rien à voir entre eux. Peu importe, j'en viens à supposer que l'apprentissage de techniques passe les mêmes mécanismes, et ce, quelle que soit la discipline. Je n'y avais jamais réfléchi avant.
En scène ! reste donc un manga intelligent et de fort bonne qualité, dont le propos peut s'étendre à d'autres pratiques que celle de la danse classique.
Il donne également à réfléchir sur l'aspect artistique de la danse, sans faire de hiérarchie entre les différents styles. J'espère d'ailleurs qu'on reverra la prof de danse contemporaine, je trouve qu'elle a une personnalité intéressante. »
Légèrement modifié après publication pour quelques erreurs, pardon ^^°
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Le jour des éliminatoires du concours junior est arrivé. Kanade se ridiculise avec une interprétation complètement décalée de Swanilda. Elle décide de rectifier le tir en s'inspirant très largement d'une danseuse étoile. Si le jury lui attribue un prix honorable, Kanade doit néanmoins puiser dans ses propres émotions. Ce que lui enseigne justement la prof du cours "Danser pour le plaisir" auquel assiste Kanade afin de respecter sa promesse envers Sakura.
Une série vraiment délicieuse aux personnages intéressants. On en apprend plus sur la professeure de Kanade, ancienne danseuse à l'Opéra de Paris, qui retrouve son partenaire de l'époque Eugène Garrel.
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Une excellente série sur la danse, le dépassement de soi, exprimer ces émotions. Un très beau dessin qui nous emporte, nous envoûte.
Kanade et Shoko s'aident, elles sont amies. Pourtant d'une certaine manière, elles sont rivales aussi.
Sakura est très imbue d'elle-même et énervent les filles par moment.
Kanade a bien du mal à trouver son style, elle imite beaucoup, on le lui reproche. Une étrange opportunité lui permet de comprendre certaines choses, entre autre qu'il va falloir incarné, dégager des émotions, les siennes. C'est normal de s'inspirer, mais elle doit trouver son interprétation à elle.
Nous apprenons aussi certaines choses.
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Le chemin est long et escarpé vers le sommet mais guidée par le sillon tracé par ses prédécesseurs... Elle pose... Un pied devant l'autre et avance... Vers la lumière
De la pratique naît l'art.
Si tu ne sais pas exprimer ce que tu as vécu, comment pourrais-tu interpréter des émotions sur scène ?
Exprimer une émotion... c'est danser en éprouvant réellement ce sentiment au fond de son coeur, ce n'est pas juste danser en pensant...
On ne se contente pas d’imiter ! On puise en soi et on y met du cœur !