AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 1304 notes
J'ai été très touchée, révoltée par l'histoire tragique de ces femmes insouciantes exposées à la radioactivité.
J'ai découvert le destin de ces personnages avec cette BD illustrée tout en finesse aux crayons de couleurs vert et mauve, apportant une élégance à cet ouvrage.
Les faits racontés ici, malheureusement réels, ces radiums girls ont bien existé aux Etats-Unis dans les années 1920, nous font découvrir ce scandale industriel.
Le combat mené par les survivantes de cette tragédie a abouti sur une loi sur la protection des travailleurs aux Etats-Unis. Merci à l'autrice de nous avoir fait découvrir l'existence de ces faits méconnus.

Commenter  J’apprécie          182
Un fait historique peu connu remonte des tréfonds de l'Histoire avec un grand H, celle des découvertes scientifiques majeures et notamment celle du radium par Marie Curie dans les années 20. Aux Etats Unis, l'élément est présenté au grand public dans les premiers temps comme la nouvelle panacée et signe de richesse et d'instruction, utilisé pour les cosmétiques, l'esthétique et les accessoires. C'est sur cette dernière modalité que se base l'histoire de cette BD. Une firme employait des jeunes femmes pour peindre minutieusement les chiffres des cadrans de montre à l'aide de peinture au radium, afin que ceux-ci brillent dans le noir. le problème : la technique enseignée aux femmes de l'usine, consistant à lisser les poils du pinceau avec les lèvres pour en affiner la pointe causa au fil du temps de graves irradiations et entraîna à terme la mort de l'ensemble des employées. Les responsables de l'usine, informés de la nocivité du radium, n'ont pas jugé bon d'en informer leurs employées.
Un scandale bien vite étouffé mais qui ressurgit grâce au talent graphique de Cy, avec des couleurs marquantes : violet foncé, vert radium. L'artiste met en lumière cette phase cachée de l'Histoire qui ne peut laisser indifférent. La violence des non-dits et le destin tragique des "filles fantômes" sont tout à fait bouleversants.
Une BD nécessaire et remarquable d'un point de vue graphique. Une histoire qui mérite d'être connue par le plus grand nombre.
Commenter  J’apprécie          172
La bouche en coeur, les yeux rieurs, le teint lumineux, un nom digne d'un groupe de musique, les Radium Girls portent si bien le vert phosphorescent. Elles ont de quoi être fières avec un boulot qui paye bien et les prémices dans les années 20 de l'émancipation des femmes. Qu'importe la prohibition, la taille des maillots de bain réglementée, elles sont jeunes et comptent bien en profiter.
Mais…
Lip, Dip, Paint ou la mort à petit feu par ce geste anodin qu'elles font tous les jours d'humidifier avec leurs lèvres un pinceau encore imprégné de peinture au radium. Comment prendre conscience du danger quand les réclames vantent les vertus à longueur de journée de cette fabuleuse découverte. « Le nouveau tonique au radium qui vous donnera santé et vitalité! » Malheureusement pour les Radiums Girls, la nocivité du radium sera dissimulée et il sera trop tard pour arrêter un compte à rebours inéluctable. Elle se battront malgré tout jusqu'à la fin pour révéler ce scandale.
Un roman graphique très documenté, à la fois touchant et révoltant aux tons doux extrêmement féminin. Un bel hommage à la combativité des femmes pour une oeuvre très réussie.
Commenter  J’apprécie          160
Excellente bd sur un sujet révoltant de plus (je n'ai qu'à choisir d'autres thématiques me direz-vous ;-D). Ici, des ouvrières irradiées dont le combat finira par faire changer la loi aux États-Unis, mais qui sont mortes alors que leur employeur connaissait les risques de l'exposition à la peinture qu'elles utilisaient. J'ai beaucoup apprécié les teintes choisies par Cy, qui explique à la fin du livre avoir opté pour le violet car il s'assortit parfaitement au vert radium. Très bon choix selon moi en effet, et la mise en couleur au crayon donne à la fois un côté moderne et rétro qui convient très bien à l'époque du récit (les années 1920) et qui ajoute de la mélancolie. Une histoire de solidarité, d'amitié et de courage très émouvante que l'autrice raconte avec beaucoup de délicatesse, de colère aussi et d'empathie avec cette bande de copines.
Commenter  J’apprécie          150
Les années 20 aux Etats-Unis, le radium va illuminer vos journées, votre peau, vos montres !
Le décor est planté : cet élément va changer nos vies et les rendre meilleures (ou pas...)
Sur fond de libération de la femme et de prohibition, Cy nous fait découvrir ce fait historique méconnu : des dizaines de femmes qui vont tomber gravement malades suite à l'ingestion de radium suite à 3 geste anodins : Lip. Dip. Paint.

C'est une véritable rencontre que nous propose l'auteure. Une rencontre avec des femmes prises dans le monde des années 20...
Ces femmes, qui en se battant, vont permettre d'élargir les droits du travail...
Un combat cher payé...
Commenter  J’apprécie          151
Basée sur l'ouvrage de Kate Moore, The Radium Girls : the dark story of America's shining women, la bande dessinée offre un raccourci intéressant sur cette sombre histoire véridique. Nous sommes en 1918, les travaux de Marie Curie sur le radium semblent déboucher sur des inventions pratiques et étonnantes. Comme ces cadrans aux chiffres lumineux peints d'une substance phosphorescente par de jeunes filles issues du milieu ouvrier du New Jersey. Un travail en usine bien payé et somme toute d'exécution facile. Mais les effets pernicieux de l'enduit ne tardent pas à apparaître d'autant plus que les ouvrières s'amusent avec le produit radioactif, n'hésitant pas à s'en appliquer sur les ongles ou le visage pour un effet lumineux dans le noir.
Cy a bien rendu l'amitié et la solidarité de ces femmes éprouvées par les malaises et la maladie consécutifs à l'absorption du radium et pour certaines d'entre elles, à connaître une mort prématurée.
Une entrevue à la toute fin permet à l'auteure d'élaborer sur son travail de recherche et sur sa volonté d'en rendre compte de façon artistique. Un camaïeu de violet et de vert magnifie le dessin effectué aux crayons de couleur, ce qui m'a paru très original comme exécution. J'aurais apprécié un ouvrage plus approfondi, mais Cy nous renvoie judicieusement à celui de Kate Moore.
Commenter  J’apprécie          140
Le radium est dangereux mais il fut un temps où il était mis à toutes les sauces : dans les cosmétiques, dans les vêtements, dans la peinture, etc. Malheureusement, des gens en ont payé le prix fort. C'est le cas des "Radium Girls", ces femmes qui finissaient par devenir fluorescentes à force de le côtoyer tous les jours au travail.

Cy signe un roman graphique qui prend aux tripes. On sait que ça ne va pas bien se finir. Nous suivons les personnages dans leur insouciance, leur vie de jeunes adultes qui s'amusent et font des projets. Jusqu'au premier drame. L'histoire est peu connue et l'auteure a très bien su la raconter. Et puis, j'avoue que j'adore les dessins de Cy que j'avais déjà découvert dans "Le vrai sexe de la vraie vie".
Commenter  J’apprécie          140
Edna, Katherine, Mollie, Albina, Quinta et d'autres sont ouvrières à l'United State Radium Corporation dans le New Jersey. Nous sommes en 1918, à cette époque certains imaginent tous les bienfaits que peut apporter le radium découvert depuis peu par le couple Pierre et Marie Curie.

Et la mode est aux cadrans aux chiffres lumineux, un confort apporté justement par la peinture Undark à base de radium. A longueur de journée, les dials-painters font inlassablement le même geste : lip, dip, paint (porter aux lèvres, tremper, peindre) car il faut lisser le pinceau avec sa salive, puis le plonger dans la peinture, et peindre délicatement.
Ce geste qui aurait pu être anodin devient une véritable bombe à retardement qui détruit inéluctablement le corps des malheureuses. Mais face à une corporation toute puissance et à des intérêts financiers prépondérants, difficile de croire que cette poignée de femmes arrivera à se faire entendre et ébranler le pouvoir en place. On notera que l'usine d'Orange, dans le New Jersey, emploie jusqu'à deux cent cinquante ouvrières.
Après quelques mois de joies et d'amusement, parce qu'après tout ces jeunes femmes ont la vie devant elles et l'envie d'en profiter, les maladies se déclarent rapidement. Rien ne leur sera épargné. Elles tombent littéralement en miettes, il s'avère que le radium se loge dans les os qu'il va progressivement ronger. Mais on ne leur accorde pas le fait que leur mort puisse être liée à leur emploi. Aussi celles qui restent, et tant qu'elles en auront l'énergie, vont mettre leurs dernières forces dans la bataille pour faire reconnaître la maladie du travail.
Grâce à leur courage, leur force et leur opiniâtreté, leur calvaire aura malgré tout servi à changer les lois pour les travailleurs outre-Atlantique, un combat mortel qui n'a pas été vain.
Commenter  J’apprécie          140
On m'a offert cette BD pour L Histoire et le côté feministe. Mais j'ai découvert également la facette militante d'une partie de l'histoire si méconnue. J'ai beaucoup aimé le parti pris de l'auteure à garder la même palette de crayons de couleur du début jusqu'à la fin de la BD : ça donne un cachet supplémentaire non négligeable !
Lip. Dip. Paint. 3 mots qui regroupent un ensemble de collègues/copines féminines surfant sur la vague du radium comme étant LE chic de l'époque. Chic Choc oui... une amitié explosant au vol et amenant vers la déchéance de multiples vies, rien qu'à cause de cadrans de montres.
Très bonne BD que j'avais hâte de parcourir et qui m'a emporté dans toutes ses promesses bien tenues ! (Oh et la couverture a des parties phosphorescentes, j'ai hâte de voir ça ;)
Commenter  J’apprécie          140
"Radium Girls" évoque un épisode historique dont je n'avais jamais entendu parler, celui de l'intoxication au radium d'ouvrières d'une usine de fabrication de cadrans de montres lumineuses, dans l'Amérique des années 1920.

L'histoire, basée sur des faits réels, nous plonge dans le quotidien du travail à l'usine (techniques, pressions sur la rentabilité, mais aussi solidarité et désaccords) d'un groupe d'employées, et aborde également - en filigrane - le contexte (prohibition, speakeasies, droit de vote des femmes, etc.) de l'époque.

On le devine dès le départ, l'avenir de ces femmes sera compromis, malgré toute leur joie de vivre et leur combativité...

Graphiquement, l'album est agréable, le dessin au crayon et les couleurs (tons violets principalement, avec des touches de vert) sont harmonieux. L'ambiance qui se dégage de l'ensemble est assez particulière mais elle m'a beaucoup plu.

Une lecture passionnante au final, cette bande dessinée était plaisante à lire et très instructive, je l'ai même complétée par quelques articles sur le sujet des "Radium girls"...
Commenter  J’apprécie          140





Lecteurs (2224) Voir plus



Quiz Voir plus

Radium Girls

Au début du livre, qui est chargée de former Edna, nouvelle à l’usine ?

Quinta
Grace
Mollie

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : Radium Girls de CyCréer un quiz sur ce livre

{* *}