Gun Crazy, tome 2

Cette Bd haut en couleurs, si je puis m'exprimer ainsi, est un road movie mettant, notamment, en scène deux jeunes et jolies femmes, Dolly et Lanoya, une blanche et une noire, en quête de leur Eldorado, la Suisse, avec en poche un paquet de pognon qu'elles sont censé obtenir contre la résolution d'un contrat visant un peu reluisant personnage.

Cet avis pour les deux tomes.
Ce qui est dommage c'est que ce genre d'histoire ne semble pas attirer grand monde si j'en juge par le peu de lecteurs et de critiques sur notre forum et c'est bien regrettable car c'est du tout bon, à mon avis s'entend.
Le montage de l'album se présente comme le découpage d'une séance de cinéma avec, son préambule, la page de pubs et le grand film.
Western moderne, poursuite, coups de pan-pan, rodéo urbain, grosses bagnoles, hémoglobine à gogo, les deux jolies filles et les yeux des hommes façon du loup de Tex Avery.
Certains font ressembler l'histoire à un long métrage de Tarantino, Pulp Fiction par exemple, ce qui n'est pas faux.
Chacune des couvertures a attiré mon oeil, sans regret tant j'ai apprécié ces deux albums, de la couleur vive, j'aime, du crayon, des traits ciselés au petits oignons, j'aime et des personnages plus vrai que nature dans chacun de leur rôle dans l'histoire : shérif, vrai et faux durs, pieds tendres et, bien entendu, les deux héroïnes ainsi qu'un chien fumeur de cigarettes détestant les indiens.
Le scénario se défend bien et les pages se tournent allégrement tant l'histoire coule bien.
Un bon moment de détente.

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Le premier volume sonnait comme une superbe déclaration d'amour aux VHS pirates des années 80. Si Ramirez est la version Tony Scott luxueuse du concept, Gun Crazy est plus proche de l'univers défoncé de Michael Sanlaville et son Lastman. Maintenant que tous nos protagonistes sont à Vegas, il n'y a plus qu'à… Et en bon scénario tarantinesque ça ne se passe pas totalement comme prévu avec d'improbables incidents qui perturbent les plans biens huilés de ces anti-héros, à commencer par ce chien (le chien indiens-phobe de Chuck Norris pour rappel) redoutable et imprévisible. Jef se fait toujours autant plaisir à travailler ses planches par des couleurs baveuses délavées et autres effets eyefish qui laissent intrigués sur les optiques utilisés pour la réalisation du bidule… Après une mise en place si bien construite les personnages secondaires se retrouvent un peu relégués face à l'affrontement attendu entre Superwhite-man et les deux lesbiennes. Dans la continuité du premier tome on a de nouveau droit à un intermède publicitaire toujours aussi délirant et le tout se termine bien entendu dans des morts bien gores. le cahier des charges était posé et on en a pour son argent pour peu que l'on accroche à ce délire graphique totalement maîtrisé bien qu'esthétiquement douteux. Une fois qu'on sait à quoi s'attendre il n'y a plus qu'à savourer cette série Z avec une bonne bière en regrettant peut-être que le « montage » ait pris le pas sur un scénario qu'on aurait pu attendre plus surprenant. Mais ne boudons pas le plaisir devant un boulot si rondement mené, maintenant qu'il est compliqué de pouvoir lire ce qu'il reste de vos vieilles K7…

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Un western pulp sous acide

[Résumé] Steve D. et l'incroyable Jef poursuivent et parachève leur road-trip sous acide…

Dans ce western moderne et irrévérencieux, le mystérieux Steve D. et Jeff nous invite à découvrir la face sombre et tragique de l'Amérique de Donald Trump tout en rendant hommage au cinéma et à la BD des années 70… Dessin follement nerveux, découpages ciselé d'inspiration cinématographiques, répliques dores et déjà cultes, improbables salopards, couleurs hallucinées et scénario tarantinesque sont au programme de ce second tome plus caustique, mordant, sanglant et violent que l'était le premier…

Il n'y a plus qu'a attendre une suite, voir l'adaptation de la série au grand écran par Quentin Tarantino himself (on peut toujours rêver)… Perso, j'attends sa sortie en VHS avec la plus fébrile des impatience !
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