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Critique de Cer45Rt


Décidément, la philosophie antique me laisse assez mitigé. Entre Platon, Epicure et Epictète, nous avons droit à une légion de philosophes secondaires. Et, somme toute, si on y réfléchit bien, d'ailleurs, Epicure et Epictète donne un peu près les mêmes conclusions : vivre en ascète, sans ce qu'on appelle les vices ( mais, rassurez-vous : moi ( oui, c'est moi qui le dit ), moi, je dis que vices ou pas vices, c'est une question de point de vue, et que le problème, c'est l'opinion que l'on a de ce qu'on appelle les vices, et non les vices en eux-mêmes. Autrement dit : soyez des saints, vivez bien sages et bien rangés. Et, d'ailleurs, de toute façon, que faire, dit Epictète, car tout est décidé d'avance, n'est-ce pas ? ( Oui, Epictète est un sacré déterministe ) le problème avec le déterminisme d'Epictète, c 'est qu'il présuppose la croyance en un Dieu ou en une entité métaphysique : voilà qui est problématique. Les philosophes ne devraient pas se laisser aller à de tels enfantillages : il devrait s'occuper de choses qui restent vraies, que Dieu existe ou non. Je donne quelques niaiseries qu'Epictète cite vers la fin de son ouvrage :
"Emmène moi, ô Zeus ! et toi, ô destinée !" ( Cléanthe )
"Eh bien, Criton, si c'est la volonté des dieux, qu'il en soit ainsi" ( Attribué à Socrate ).
L'on voit bien là tout le déterminisme d'Epictète, déterminisme religieux et non déterminisme résidant dans l'éducation et dans les autres conséquences de notre situation. Pour ma part, je ne peux approuver le premier déterminisme, on l'aura compris. Mais le second déterminisme, s'il n'est pas forcément une erreur, me semble également problématique. Je pense que si l'on subit certainement l'influence de son milieu, de son éducation, etc. l'important n'est pas ce déterminisme, dont les conséquences sont superficielles, l'important est le fait de choisir à un moment ou à un autre de sa vie, telle ou telle voie. Oui, choisir sa voie, c'est possible, comme le dit Sartre dans L'Existentialisme est un Humanisme, et aucune voie n'est mauvaise ni bonne. Car, comme le dit Epictète ( et sur ce point, il n'a pas entièrement tort ), le problème est bien souvent le jugement que l'on porte sur les choses, et non les choses elles-mêmes.
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