Liberté, égalité, fraternité
C'est beau comme devise
Dommage que ce soit platonique.
Maxime Lisbonne
(page 9)
Les employés des pompes funèbres emportaient le corps de deux voisins victimes de l'épidémie de choléra. [...] Les morts se comptaient par milliers, et le préfet Poubelle n'avait rien trouvé d'autre que d'obliger les Parisiens à déposer chaque matin leurs ordures dans des boîtes métalliques : une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons, une autre enfin pour le verre et la faïence. Bien qu'ils fissent chambre à part, les microbes continuaient à proliférer.
Ce railleur, ce farceur, ce cabotin colonel se montra l’un des plus vaillants, à une époque où le courage courait les rues. Ses compagnons l’avaient surnommé « le Murat de la République », comme le héros des cavaleries impériales, Lisbonne se plaisait à caracoler au milieu des balles.
Une foule entière aux yeux rougis, aux poumons asphyxiés, avait réussi à s'extraire de la fournaise. Quand j'arrivai sur place, alerté par les cris, on avait abandonné tout espoir de sauver quelques malheureux que les fumées enveloppaient. Dans ces cas-là, si on écoute son courage, il est probable qu'on ne l'entendrait pas tant il se fait discret. (p.30)
Ne t'en fais pas, Maxime, ceux qui parlent derrière ton dos, ton cul les contemple!
Sans qu'ils s'en rendent compte, les proches ont souvent l'éloge cruel.
Quand on flatte ses bas instincts, le peuple prend le visage hideux de la populace.
Je n’avais qu’un désir en combattant : aider à la conclusion d’une paix honorable et rentrer la tête haute dans la vie civile, consacrer mon existence au théâtre.
Gustave Maroteau, ..., condamné à mort en punition d'un article, payant de son sang l'encre qui avait séché sur le papier. ... Il écrivait que l'ouvrier passe sa vie à clouer son cercueil, le paysan à trouer sa fosse, tandis que la femme s'use les doigts à coudre le linceul.
Vallès nous avait raconté, à demi amusé, l'ambiance qui régnait pendant les interminables séances de la commune.
.... La dernière en date émanait du peintre Gustave Courbet qui avait exigé qu'un décret décide de la suppression de Dieu ! Ni plus ni moins.... Avant de se tourner vers le mur pour s'assoupir, Vallès avait terminé par ces mots :
J'ai voté contre en expliquant que Dieu ne me gêne pas. Il n'y a que Jésus Christ que je ne peux pas souffrir, comme toutes les réputations surfaites.