Si
on ne meurt pas d'amour en effet, la passion, elle, peut être destructrice, et notre héroïne en a fait les frais.
A mon sens, ce roman ne parle pas d'une histoire d'amour. Pour moi, l'amour est serein, l'amour est apaisant, l'amour nous rend plus fort et nous fait aller de l'avant. Il fait ressortir de nous ce qu'il y a de plus beau.
Ici, c'est tout le contraire. Quand nos héros se rencontrent la première fois,par hasard, au détour d'un couloir, la réaction est immédiate, chimique. le coup de foudre. de là naît rapidement une histoire dont on pressent qu'il ne ressortira rien de bon. L'héroïne le sent elle aussi rapidement mais ne peut s'empêcher de vivre son histoire. A fond. Coûte que coûte. Malgré ses projets, son homme, son futur mariage en cours de préparatifs. Lui, également, malgré sa femme, sa toute petite fille qu'il chérit plus que tout. La fin du roman et de leur histoire nous donne bien sûr raison.
L'écriture de l'autrice est tout à fait inhabituelle. Les phrases sont courtes, ciselées, percutantes. On sent l'urgence de cette histoire dans son écriture. Les personnages ne sont pas nommés, c'est “elle” et “lui”. Ce qui donne une impression étrange, comme si le lecteur assistait réellement à cette histoire, et que, malgré le fait de savoir que cette relation se terminera mal, on ne peut rien faire d'autre que d'y assister (comme les protagonistes eux-mêmes), et de voir venir le drame, sans savoir réellement quel sera t-il. le lecteur est en haleine jusqu'au bout. J'ai fini ce roman avec une impression réellement dérangeante, sans savoir quoi en penser. Je suis sortie de cette lecture complètement vidée. On passe par tellement d'émotions en très peu de pages! Aujourd'hui, plusieurs jours après l'avoir fini, j'y pense encore, et je crois que je vais le garder en mémoire un bout de temps.
Géraldine Dalban-Moreynas est incontestablement une autrice que je vais suivre!