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3,3

sur 513 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Reçu via une « masse critique », ce premier ouvrage d'une talentueuse romancière, pourrait être jugé banal, immoral et obscène, par un lecteur qui n'irait pas jusqu'à sa conclusion.
Lecture qui nous rajeunit en nous ramenant aux années 2003, 2004, époque où un écrivain pouvait décrire des amours hétérosexuels sans encourir les foudres de la de la communauté LGBTQ et qui nous plonge dans le Paris bobo dont les membres votent Bayrou et partagent leurs weekends entre New York et Marrakech en évitant soigneusement la promiscuité des transports en commun.
Lecture compliquée par l'absence de tout identifiant autre que « il » ou « elle » pour désigner les personnages, agnosie déroutante, et lecture perturbée par des erreurs chronologiques (dimanche 11 novembre ou élections législatives en mars 2004).
Mais le scénario est d'un grand classicisme car depuis Madame Bovary, il est difficile d'être original en écrivant sur l'infidélité. Géraldine Dalban-Moreynas ressuscite donc Emma partagée entre Léon, séduisant juriste et Rodolphe et emmène le lecteur de baisade en baisade.
La seule différence par rapport à Flaubert apparait au terme des 200 pages : l'arsenic ne tue pas l'héroïne, car « on ne meurt pas d'amour », mais tue son bébé, considéré comme un « foutu foetus » condamné à finir au « fond des chiottes », pendant que le père « ne restera pas ».
Ce réquisitoire contre l'avortement marquera incontestablement la rentrée littéraire car il est porté par une plume féminine, sensible et émouvante qui rend ce roman inoubliable.
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Ce que j'ai ressenti:

Déjà que le mariage, n'est pas un long fleuve tranquille, alors imaginez si l'on plonge en Adultère…L'irrésistible attirance, c'est ce qui les fera tomber tous les deux, Elle et Lui, dans les tourbillons de la passion. On sait très bien comment ça va finir…Mal. Forcément. Mais jusqu'à quel point? L'auteure nous annonce avec ce titre qu'On ne meurt pas d'amour, alors jusqu'où peut-on aimer par déraison? Où est la limite de cette sensation de vie? Peut-on approcher la mort avec l'amour?

Ça se lit quasi d'une traite. C'est incisif, passionné et urgent. le style, le thème, l'ampleur des sentiments. On adhère ou pas, mais on ne peut nier que quand cette énergie s'empare d'eux, elle est incroyablement forte. Elle leur fait perdre toute notion de réalités, de valeurs et de conscience. C'est dévastateur mais c'est vivifiant aussi, alors on lit les textos et les mails qu'ils s'envoient, leur duo qui se cache dans les recoins, on attend le moment fatidique où il ne sera plus possible d'alimenter de désir et de lettres enflammées, cette irrépressible énergie de passion adultérine…Mais ils sont « accro », profondément, ça se sent et ils se laissent aller jusqu'au bout de leur relation.

C'était intense. Mais c'était leur histoire, je les ai juste regardé sombrer, la fin m'a mis un coup quand même. En fait, je ne saurai dire si j'ai aimé ou pas. Je suis restée spectatrice, je ne me suis pas impliquée. L'attirance ne s'explique pas, elle se vit, elle se ressent, personne ne peut comprendre ce style d'amour-là, à moins d'y être confronté un jour…C'était intéressant, mais d'une manière générale, l'infidélité me laisse dubitative. Pourquoi se donner tant de mal à se faire du mal, pour quelques heures de plaisir même très intense? Je pense que ce style d'histoire n'est pas pour moi, mais que ça ne vous refroidisse pas pour autant, vous allez sans doute y trouver votre frisson si vous essayez cette lecture…


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C'est un peu le genre de livre que l'on peut adorer détester, parce qu'il est au premier abord un condensé de décadence petite-bourgeoise.
Soit une jeune femme sur le point d'épouser son fiancé, et qui succombe à l'homme qui vient d'emménager avec épouse et enfant, en face de chez eux, à Paris : désir fou, passion dévorante, bonheur, ivresse, amour, mensonges et larmes, dans des décors sortis de magazine luxueux, week-end à Deauville inclus. Comment tout cela va-t'il finir ?
Je n'ai pas pu m'en empêcher : ça m'a fait doucement rigoler, d'autant que c'est écrit dans un style très propre, lui aussi.
Mais ce qui est raconté ici est si universellement humain (le cadre en moins), que le livre en devient parfois touchant de naïveté et de vérité, notamment lorsque les personnages pensent vivre l'exception.
Toutefois, je salue le talent de l'auteur à décrire avec une belle élégance le désir féminin sans tomber dans la fausse pudeur, ni faire de la surenchère féministe. Ce n'est jamais vulgaire ni gratuit, et Dalban-Moreynas a le mérite d'appeler les choses par leur nom, y compris les sentiments.
C'est finalement un honnête roman d'amour du XVIIe (arrondissement, pas siècle).
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Quel étrange roman ! Voilà, la dernière page est tournée, je viens de reposer le livre sur ma table de chevet. J'aime beaucoup partager mes découvertes, mes coups de coeur littéraires… mais pour une fois, les mots me manquent.

Une femme et un homme se rencontrent. La femme vit en couple et va se marier, l'homme est marié et a une petite fille.
Des protagonistes de l'histoire, on ne connaîtra jamais le prénom, ils sont «elle », « il /lui », «sa femme » « son homme» « sa fille ». On apprend qu'ils sont voisins, qu'ils habitent le quartier des Batignolles à Paris.
Lorsqu'ils se rencontrent en novembre, ils pressentent que leur monde va changer. Et puis, au fil de leur rencontres, des pendaisons de crémaillères aux soirées crêpes, toujours au mois de novembre, ils découvrent la passion, la violence d'un amour absolu, leurs repères et leur monde volent en éclat.
Comment peut-on vivre un tel amour, quel est le sens de cette passion clandestine, quel est son avenir ?

Le roman de Géraldine Dalban-Moreynas, On ne meurt pas d'amour, nous dépeint très précisément, la naissance fulgurante puis la lente dégradation d'une passion. La fin de cette histoire d'amour – on pourrait presque dire, la mort lente de "leur" histoire - puisqu'on ne sait pas vraiment de qui on parle– m'a laissée un peu perplexe mais pas vraiment étonnée. J'ai toujours pris beaucoup de distance avec les principaux personnages, je n'ai pas pu (ou su) m'identifier à eux, ils ont été pour moi un très gros sujet d'étonnement.

J'ai été enchantée par certains passages - par quelques pointes d'humour bien trouvées… mais en revanche, pourquoi faire la part si belle aux SMS ?
Je n'ai pas compris.

De manière générale, le thème de l'amour, de la passion m'a toujours fascinée : il me semble que la palette des sentiments humains est immense, que la passion peut illuminer, donner du sens, ou détruire, littéralement foudroyer une vie. C'est pourquoi je ne suis pas d'accord : je pense que l'on peut mourir d'amour.

Je remercie les éditions Plon, et Masse Critique de Babelio, de m'avoir adressé On ne meurt pas d'amour, de Géraldine Dalban-Moreynas.
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C'est le roman de nos éternités….Roman d'amour, de folie, de passion, d'ardeur. Course poursuite vers un bonheur. le désir, le déraisonnable, là où tout part en vrille...La morale, les alliances. Tout est soudainement vrai. Chacun semble trouver sa place. Et puis le doute, la jalousie, l'emprise, la trahison...On le sait bien,...on le savait, on le sentait… ça fait bon au corps et de jolis bleus à l'âme. On se se perd on se retrouve, on se détache, on s'arrache, on se raccroche. C'est une valse folle, inévitable, incomparable. Je retiens la vitesse des émotions, la fulgurance. Je retiens surtout la fin. L'auteure va jusqu'au bout de l'histoire. Jusqu'au fond d'un désastre. Il fallait l'écrire jusqu'au bout.Pour cette fin, que l'auteure soit ici remerciée. Non on ne meurt pas d'amour, c'est ce qui nous fait vivre. Un premier roman, apprécié.
Astrid Shriqui Garain
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A priori voilà le genre de livre que je n'achète pas... Mais 2020 promet d'être une année pleine de surprises et de lectures inattendues.
Comment? Pourquoi?
Géraldine Dalban-Moreinas s'est retrouvée, par la magie des réseaux sociaux, sur ma page facebook. Un témoignage sur Paris pendant les grèves qui s'est retrouvé partagé, partagé, partagé, pour finir sur ma page.
Je lis sans lire, je survole, mais je suis arrêtée par la violence des commentaires sur son texte. Des propos haineux, insultants, moqueurs... je creuse un peu. Qui est-elle? Pourquoi toute cette haine déversée à son encontre?
De fil en aiguille je remonte le fil de son actualité, je me fais une idée de la personne, somme toute subjective. Et puis je vois qu'elle a écrit un livre!
Il ne me faut pas longtemps ni beaucoup de réflexion pour que ce livre se retrouve dans mon panier en faisant mes courses, et me voilà donc en train de lire l'ouvrage d'une femme dont je n'avais jamais entendu parler quelques jours plus tôt.

"On ne meurt pas d'amour"... deux voisins, chacun en couple, ont un coup de foudre. Très vite l'Autre devient obsédant. Une passion qui détruit tout sur son passage, qui fait tout voler en éclat.
Mais s'agit-il vraiment d'amour dans ce texte? du sexe, du sexe, du sexe, ça il y en a . Partout, tout le temps.
Une histoire comme il doit en exister plein. Banalement destructrice.
Qu'en est-il de l'écriture... sans fioriture, incisive, parfois crue. Souvent, même.
On ne donne pas de nom aux personnages. C'est classique, c'est "il", c'est "elle", c'est embrouillant parfois.
C'est tellement neutre que c'est l'histoire de Monsieur et Madame tout le monde.
Alors ça se lit vite (heureusement, sinon à défaut de mourir d'amour on meurt d'ennui), on a quand même envie de savoir ce qui va résulter de tout cela. La fin n'est pas surprenante, plutôt écoeurante même.
Peux-t-on jeter la pierre à l'un ou à l'autre? Certes "Il" n'a pas le beau rôle. Il est plutôt lâche. Mais il a une petite fille.
Et "Elle"? bobo parisienne qui s'ennuie dans sa vie...

Finalement je suis mitigée. Ce sera une lecture "comme ça" en passant.
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Il était une fois un adultère. Un homme une femme. Un coup de foudre. Qui prend évidemment, par surprise. Qui forcément, bouleverse les esprits les coeurs et les corps. Et qui infailliblement, pétrifie la raison. Tous deux sont mariés, lui est père d'une petite fille. C'est inéluctable, leur désir est plus fort que tout, aucune résistance n'est possible. le sentiment amoureux s'est emparé d'eux, les voilà dans une bulle. À compter les heures les minutes, à user de stratagèmes et de mensonges, pour se voir. Ils jouissent de chaque instant passé ensemble. Ils savent qu'un jour, ils auront mal. Mais l'espoir toujours subsiste. Des vagues d'émotions diverses ; des rires et des larmes, de la peur et de la tristesse, de l'impatience et de l'euphorie… La décision, sans cesse repoussée, arrivera pourtant. Inexorable.
L'homme et la femme ne seront jamais nommés, pas plus que les autres personnages. La passion dévastatrice – attraction fusionnelle – prendra inévitablement le pas sur l'amour – attraction affective -. L'écriture est fluide, limpide, proche de l'oralité. Comme si l'autrice était à nos côtés et racontait l'histoire, à voix haute. Naturellement, vivement, crûment. Avec une certaine froideur. le cadre « bourgeois-bohème-parisien » aurait pu m'agacer, les nombreux textos aussi, mais finalement l'important ce sont les deux personnages, l'évolution presque au jour le jour de leurs sentiments. Des montagnes russes. Un premier roman captivant.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Elle emménage dans un grand loft, avec l'homme de sa vie. Enfin, celui qu'elle va épouser. Elle a dit oui. Même versé une larme.

Lui emménage à l'étage au-dessous. Avec femme et fillette de deux ans. L'amour, ça peut aussi être propret, bien rangé, avec rien qui dépasse. Si, ça peut ! Un peu.

Ils se croisent.
S'attirent.
C'est plus fort qu'eux.

Une histoire pas très originale.
"Mais tu as aimé quand même ?"
Et bien, oui !

Même si parfois, certaines redondances m'ont lassée. Même si, bien sûr, j'ai pesté contre le cliché du mari lâche et volage.
Même si je n'ai pas non plus développé d'affection particulière pour le personnage féminin.

Roman sauvé, à la volée, par une écriture rythmique. Parfaitement adaptée à ce qu'on me raconte.
Des phrases courtes pour dire l'urgence de s'aimer, quand on s'aime autant, si fort. La passion a des économies de mots, puisque la peau...
Le tout donne un premier roman cohérent, mené tambour battant par une plume prometteuse.

Je suis curieuse de découvrir son second ouvrage.
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Géraldine Dalban-Moreynas nous fait le récit d'un coup de foudre dont l'avortement transpire très vite l'évidence : elle, l'amoureuse aveuglée, naïve, qui perdra " tout ", et, lui, le mufle indécis qui choisira la raison confortable.

Une histoire qui ne casse pas trois pattes à un canard et dont l'issue est plutôt courue d'avance, mais qui parvient à pousser le lecteur hors de ses gonds face à l'incompréhensible acharnement de ses protagonistes et à leurs échanges plutôt mièvres.

Néanmoins, ce ne fut pas une lecture désagréable.

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💔 On ne meurt pas d'amour, mais on peut se détruire à trop aimer, quand ça vous tombe dessus, quand on ne s'y attendait pas, quand on n'y est pas préparé, mais c'est plus fort que tout, plus fort que la raison, plus fort que toute logique, plus fort que la douleur, plus fort que l'attente. Alors on aime, sans savoir où ça mène.

💔 C'est elle et lui. Elle, en couple depuis des années, sur le point de se marier. Lui, marié et père d'une petite fille. Elle, au rez-de-chaussée de leur immeuble. Lui au deuxième étage. C'est une attirance qui chamboule tout, qui se moque de la bienséance, de la bien pensance, c'est inexplicable. C'est arrive et plus rien ne peut les arrêter, l'amour les dévore, ils se dévorent l'un l'autre. C'est un pari perdu d'avance, un miroir aux alouettes, un conte de fées, c'est leur monde à eux et ils y trouvent ce qui les rassure. Ce qui leur fait peur aussi. C'est un bateau qui tangue, tantôt qu'ils amarrent à bon port, tantôt qui coule dans les flots d'une histoire insensée.

💔 C'est donc une histoire d'amour, l'histoire d'une fureur d'aimer, déraisonnablement, effrontément, éperdument. C'est une histoire qui fait mal, des mots simples, mais c'est la seule histoire qui a réussi à m'embarquer depuis trois semaines. Je crois que ma panne de lecture est définitivement derrière moi, et c'est le plus beau sentiment qu'un livre puisse procurer...
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