La Mort d'Eric

Les lecteurs ont grandi. Leurs amis les scouts sont désormais des adultes. Bien qu'âgés de dix-sept ans seulement, ils font des choix d'hommes. Dans ce dernier tome, ils défendent leur pays et combattent les Allemands.

Nous savons en ouvrant ce livre, écrit en 1942, que Serge Dalens a choisi de faire mourir Eric. Son ami Christian sera le symbole des prisonniers. En peu de mots, l'auteur nous en dit long sur la guerre. Les héros ne sont pas des personnages de papier immortels. Ils se sacrifient pour une cause, qu'ils soient Allemands, Français ou venus de Swedenborg.

Fallait-il que le traumatisme de la défaite-éclair soit immense, pour que Serge Dalens mette fin à la vie d'un personnage aussi attachant qu' Eric V de Swedenborg...
La mort de l' Aspirant Jansen, discrète et sans éclat, est un cas rarement vu dans la littérature pour la jeunesse. Je pense qu'elle signifiait, pour Serge Dalens, que les jeux scouts étaient terminés et que les héros sont fragiles et mortels.
N' empêche que, lorsque je relis ce passage ou Eric décède, j'ai encore un poid dans le coeur.

Ce livre est la brûlante conclusion de l'histoire du prince Eric.
C'est un récit qui se situe dans la terrible période de la guerre 39-45.
Eric meurt à la guerre au matin de ses 18 ans, Christian lui est vivant, et avec lui, presque tous ceux qui apparurent dans cette histoire, souvent drôle, parfois dramatique mais toujours généreuse.
L'émotion, servie par le talent de Serge Dalens, est réelle mais jamais larmoyante - Cet épilogue est une magnifique conclusion de cette formidable série d'après guerre.

Je me souviens avoir beaucoup aimé la série de livres autour du Prince Eric dans ma jeunesse. A travers notre héros, je découvrais ainsi des notions de scoutisme, de chevalerie et d'amitié. Alors bien sur que plus de trente ans après la trame exacte de l'histoire m'a échappée, mais le ressenti est là: j'avais adoré.