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EAN : 9782896941582
Alto Voce (26/08/2013)
4.44/5   9 notes
Résumé :
Un vaillant tailleur de peaux avait l'habitude de nager seul dans un verre dont il cherchait le fond. Un jour, il a rencontré Carole, dont le sourire était un redoutable remontant. Elle a eu du souffle pour deux, le temps qu'il reprenne le sien. Carole était comme ça. Le couple a fait son nid en ville et attiré une ménagerie d'esseulés, des enfants de gouttière, un compteur d'étoiles, un Italien bossu et un épouvantail qui n'effrayait que lui-même. Dans un quartier ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Après le frisson de plaisir que vous procurent la couverture toute douce à caresser et l'illustration aux couleurs et à l'atmosphère mystérieuses, vous entrez dans un univers étrange, improbable, à la limite du fantastique. Je dis limite car ce monde qui se délite, qui broie les humains et les réduit à une misère et une violence affreuse n'est pas sans rappeler des images sombres et bien réelles de notre histoire et de notre actualité : la Dépression, les plus fragiles broyés par un système aveugle et lointain, l'imminence d'une apocalypse immonde… cela nous dit quelque chose !

Dans cet univers étrange, deux personnages se rencontrent et s'aiment : Carole et le narrateur, qui a la chance d'avoir un emploi, il est réparateur de peaux cassées, elle attire tous les esseulés du quartier et recueille leurs larmes pour éviter qu'ils ne se brisent ou ne s'assèchent. Au milieu du chaos, leur amour est une petite lumière barrière contre l'effondrement environnant, une bulle de poésie nourrie par des rencontres fantasmatiques : l'Epouvantable, un amoureux transi des étoiles, des enfants de gouttière et bien d'autres se laissent apprivoiser et revivre dans le petit appartement du couple et sur leur toit.

J'ai pensé au Coeur cousu de Carole Martinez avec ce héros qui recoud les peaux cassées et les gens à sa manière, à L'écume des jours, avec ce monde imaginaire et fantastique qui se transforme au fil de l'intrigue et ses formidables inventions verbales. Mais ce n'est pas tout à fait pareil ici : car l'amour de Carole et de son compagnon ne meurt pas, au contraire, et leur bulle d'attention, d'écoute, de tendresse élargit leur coeur et re-crée de la vie pour tous ceux qui s'en approchent. Ce récit nous dit en toute simplicité que l'amour peut sauver notre petit coin de monde et qu'il ne faut pas grand-chose pour être heureux finalement. Et je vous promets que ce n'est pas moralisant du tout ! le langage magique de Richard Dallaire, son inventivité, son goût des métaphores transforment ce court roman en un voyage immobile et chaleureux.

Un très beau roman, comme un fil tendu entre la douleur et la joie, entre l'ombre et la lumière.
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Réparateur de peaux cassées, voilà un métier bien difficile pour le narrateur qui fait son chemin dans ce quartier difficile duquel émergent les forces tenaces de la vie. Heureusement, il y a le sourire de Carole, sa bien aimée aux dons particuliers qui recueille les affligés qui lui laissent des seaux de larmes à vider le soir sur les toits de l'immeuble. On y retrouve les enfants de gouttière et leur cible : L'Epouvantable repoussant mais pas si méchant que çà.
Richard Dellaire, écrivain québécois, développe les réalités de notre monde cruel par la poésie de métaphores inattendues .

Dédicace : « A ma mère, pour qui le don de soi n'est qu'une évidente nécessité »

«  Les adeptes résignés du cannibalisme augmentaient. Les policiers tentaient de les empêcher, mais les matraques, bien qu'efficaces sur le coup, ne mataient pas la faim. Les affamés se donnaient rendez-vous dans d'autres endroits et continuaient à s'entre-bouffer dans la clandestinité. »



Réparateur de peaux cassées, voilà un métier bien difficile pour le narrateur qui fait son chemin dans ce quartier difficile duquel émergent les forces tenaces de la vie. Heureusement, il y a le sourire de Carole, sa bien aimée aux dons particuliers qui recueille les affligés qui lui laissent des seaux de larmes à vider le soir sur les toits de l'immeuble. On y retrouve les enfants de gouttière et leur cible : L'Epouvantable repoussant mais pas si méchant que çà.
Richard Dellaire, écrivain québécois, développe les réalités de notre monde cruel par la poésie de métaphores inattendues .

Dédicace : « A ma mère, pour qui le don de soi n'est qu'une évidente nécessité »

«  Les adeptes résignés du cannibalisme augmentaient. Les policiers tentaient de les empêcher, mais les matraques, bien qu'efficaces sur le coup, ne mataient pas la faim. Les affamés se donnaient rendez-vous dans d'autres endroits et continuaient à s'entre-bouffer dans la clandestinité. »
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Ce roman se passe dans un quartier qui souffre d'une grande Dépression, les gens n'ont plus de travail et ils sont laissés à eux-mêmes. Les enfants de gouttières envahissent les rues, les personnes âgées s'assèchent et les cannibales sévissent. le narrateur est chanceux, il a un travail, il répare les peaux cassées et avec tous ces morts, il ne manque pas de boulot. Il vit avec Carole, une femme ayant des branchies dans le cou lui donnant une plus grande capacité de respirer lors des intempéries. Très rapidement, la présence de cette femme devient un baume pour plusieurs habitants du quartier qui viennent déverser des seaux de larmes dans leur appartement. de son côté, son conjoint décide de prendre soin de l'Épouvantable, homme-épouvantail planté en pleine rue où il reçoit les coups des passants. Ensemble, ce couple tentera de rendre le quotidien un peu moins pénible pour leur entourage.
Malgré un environnement décrit très dur, l'écriture de Richard Dallaire est poétique ce qui adoucit légèrement le sinistre des lieux.
Lien : http://librairievaugeois.blo..
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critiques presse (2)
LaPresse
30 septembre 2013
Deuxième livre d'un auteur qui est également intervenant social et chanteur, cet improbable mélange de roman d'amour et d'anticipation place cette qualité rare qu'est l'empathie au coeur de son histoire.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
23 septembre 2013
Richard Dallaire aime laisser planer le doute, au propre comme au figuré. Dans Les peaux cassées, un nouveau récit paru chez Alto, on trouve des personnages qui s'effondrent après avoir été emportés par le désir de s'élever. Littéralement.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Elle me raconta être née de la mer, dans une ville portuaire où le vent salin s’abattait sans jamais s’essouffler. Enfant, elle traînait en bordure des quais, nageant dans des eaux poissonneuses et se faufilant entre les filets. Le goût salé des larmes lui était familier. Elle avait la connaissance du large ; elle savait lire les signes qui prédisent la tempête ou précèdent l’embellie.

‘Les débordements finissent toujours par s’apaiser. Tout comme les cycles lunaires commandent les marées. On n’y peut rien.’

Après plusieurs mois en compagnie de cette femme poisson, je n’avais plus le coeur à l’averse. Elle avait eu du souffle pour deux jusqu’à ce que je reprenne le mien.

Sans trop le savoir, nous étions doués pour vivre ensemble. Peu portés vers l’abondance, nous ne possédions que peu de choses. Notre barda se composait, selon nos critères, de l’essentiel.

Nous possédions le bonheur à petite échelle : le rire, un café chaud, le désir et un lit douillet.

Je m’employais chaque soir à rendre plus adhérant le mortier qui me liait à Carole. L’amour est une pâte, l’écoute et la tendresse sont les mains qui la pétrissent. Je veillais à ce que nous restions confortables, bien au chaud et à l’abri dans ce beau pétrin. » (p. 13-14)
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Nous possédions le bonheur à petite échelle : le rire, un café chaud, le désir et un lit douillet.
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Dépression ou pas, les sentiments humains ne chôment jamais.
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