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Citations sur Voyage d'une parisienne à Lhassa : A pied et en mendian.. (50)

Au Thibet, nul ne pérégrine pour son plaisir. Les gens considèrent comme absurde de voyager, quand on n’est pas appelé dans un endroit déterminé pour affaires, ou que l’on n’accomplit pas un pieux pèlerinage. (p. 294)
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Au Thibet, nul ne pérégrine pour son plaisir, les gens considèrent comme absurde de voyager quand on n'est pas appelé dans un endroit déterminé pour affaires ou que l'on n'accomplit pas un pieux pèlerinage.
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Je m'endormis pourtant bientôt, tenant ma bouteille en caoutchouc étroitement serrée entre mes bras, sous ma robe, non certes pour qu'elle me réchauffât, mais par un renversement inusité de nos rôles, afin d'empêcher le liquide qu'elle contenait de geler.
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Du haut du grand escalier extérieur, je regardai longuement le paysage magnifique offert par Lhassa étendue à mes pieds avec ses temples et ses monastères, pareille, vue de si haut, à une mosaïque blanche, rouge et or, dont les sables et le mince ruban azuré du Kyi tchou formaient la bordure lointaine.

Dans un site semblable, des peuples occidentaux bâtiraient, pensais-je, une cité magnifique. Et mentalement, j'évoquais de larges avenues, des monuments, des parcs, occupant l'espace devant moi. Mais, doucement impérieuse, la réelle Lhassa, minable et fastueuse à la fois, se superposait sur le mirage de la ville moderne et le dissipait.

Que les dieux du Thibet lui épargent les "gratte-ciel" et les jardins savament dessinés. Assise entre ses montagnes nues, parmi les sables et les galets, la Rome lamaïste, sous son ciel lumineux, est belle et grande à sa manière.
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Les Thibétains, tout comme les Chinois, aiment à décorer les ponts, les routes et les sites remarquables de leur pays avec des inscriptions d'un caractère poétique, religieux ou philosophique. Certains voyageurs ont cru devoir tourner cette coutume en ridicule; je les comprends mal. Quelques lignes de sutile poésie, comme les Chinois excellent à en écrire, une sage pensée, gravées sur un roc pittoresque, l'image d'un Bouddha en méditation, peinte dans une caverne ou même, flottant au vent à un carrefour, un simple ruban de papier portant l'antique mantra : Sarva magalam (joie à tous), me semblent infiniment préférables aux réclames prônant des jambons et des liqueurs qui décorent les routes des pays occidentaux.
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Comme je l'attendais auprès du cairn, la lune se leva.
Ses rayons touchèrent ·les glaciers, les pics vêtus de neige, toute l'immense plaine blanche et, dans la direction que j'allais prendre, quelques vallées inconnues que le gel argentait.

Le paysage impassible, contemplé dans la journée, paraissait s'éveiller sous la clarté qui le métamorphosait.
De fugitives étincelles s'allumaient sur Ie tapis de neige, répondant aux éclats lumineux partant des cirnes, des murmures passaient, portés par le vent, d'indéchiffrables messages semblaient être échangés.

Peut-être les elfes et les fées de ces montagnes vierges, les lutins et les gnomes, gardiens de cavernes mystérieuses, allaient-ils s'assembler, jouer et danser sur le blanc plateau solitaire doucement illuminé. Ou bien quelque grave conseil devait-il se tenir entre les glauques géants casqués de froide lumière montant la garde au seuil des régions inviolées.

Qui sait les mystères qu'auraient pu pénétrer le passant assez audacieux pour demeurer là, caché, immobile jusqu'à l'aurore...

Mais le froid nous interdisait cette veille téméraire te la nuit ensorcelante garda son secret. (p.188-189)
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Peu de paysages possèdent à un égal degré la majesté sereine et charmante que respire la vallée du Nou tchou.

Après avoir longtemps serpenté sous les bois, à l’aspect riant, notre sentier débouchait de temps en temps, sur des pelouses naturelles ornées, comme à dessein, de rochers aux formes variées.

Parfois l’un de ceux-ci se dressait isolé et nu comme un monument, au milieu du gazon, tandis qu’ailleurs, d’autres se dissimulaient sous des écharpes de plantes ou pointaient de façon bizarre entre des groupes d'arbres verts. De grands sapins solitaires dessinaient leur silhouette imposante sur un· arrière-plan de feuillage automnal dont l'or imitait un fond de mosaïque byzantine. Des cyprès s'alignaient en avenue mystique, close, au loin, par la ligne turquoise de la rivière.

Un air de gracieux mystère enveloppait toutes choses. Il me semblait marcher à travers les images d'un vieux livre de légendes et je n'aurais été que modérément étonnée, eussé-je surpris un conciliabule d’elfes .siégeant sur les rayons du soleil, ou atteint le palais de la Belle au bois dormant. (p. 109)
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Dans un cadre fait de plusieurs chaines de montagnes étagées et couvertes de forêts, un pic du Kha-Karpo se dressait, gigantesque, tout blanc, éblouissant, son sommet pointant droit dans le lumineux ciel thibétain.

Devant ce colosse, notre groupe se mouvant sur l'herbe paraissait une réunion d'insectes minuscules. De ce contraste écrasant, l'on pouvait tirer une profitable leçon d’humilité et plusieurs autres aussi sans doute, mais les braves pèlerins n’y songeaient guère.

Tournant le dos à la sublime demeure des divinités qu’ils étaient venu de si loin pour révérer, leur attention se concentrait uniquement sur leur repas. (p.55-56)
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Je m'éloignai un jour, au milieu d'une féérie dramatique créée par un ouragan s'élevant soudain comme je me mettais en route.

Dans le ciel quelques instants plus tôt ensoleillé, surgissaient d'énormes nuages sombres qui s'enroulaient autour de pics géants, comme autant d e monstres aux formes fantastiques.

Une sinistre teinte plombée se répandit sur les montagnes environnantes, transformant le décor immaculé et plein de majestueuse sérénité des hautes cimes en une sorte de morne et terrifiant paysage des enfers.

La tourmente de neige m'enveloppait alors et, chancelante, aveuglée, un peu semblable à une épave ballotée par la tempête je m'en allai... (p.18)
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L'Orient - surtout au Thibet" - est la terre du mystère et des évènements étranges. Pour peu que l'on sache regarder, écouter, observer attentivement et longuement l'on y découvre un monde au-delà de celui que nous sommes habitués à considérer comme seul réel, peut-être parce que nous n'analysons pas assez minutieusement les phénomènes dont il est issu et ne remontons pas suffisamment loin l'enchaînement des causes qui le déterminent.
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