Le printemps n'avait que quelques jours. Le ciel bleu, paré d'un croissant de lune safran, n'était pas plainement encreux, la nuit était proche. Grisés et éreintés par l'effort de l'ascension du port de Larrau, nous avions planté la tente au col même. Pour décor de notre chambre à coucher nous avions la chaîne des Pyrénées, sommets enneigés et roses. Là, depuis peu, estivaient moutons, chevaux et vaches. Ils suivaient les taches de soleil qui, maigrement, chauffaien...
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