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3,38

sur 334 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai terminé ce livre envahie d'une profonde émotion Parce que ce style très féminin est vraiment en phase avec ma sensibilité. Ce sont des phrases courtes, des tonnes de questions, des retours en arrière. L'histoire se dévoile par petites touches. Des effleurements de pinceau qui, petit à petit, dessinent tous les reliefs de cette relation fusionnelle.
Alice et Cécile se connaissent depuis la maternelle. Alice vit dans une famille unie où l'on discute, l'on rit, l'on se chamaille alors que les parents de Cécile sont divorcés. Cécile aime plus que tout son demi-frère, Philippe et ce garçon joue un rôle important dans l'évolution de l'amitié des deux filles.
Aussi forte soit-elle, une amitié peut-elle tout supporter? Peut-on tout se dire, tout savoir l'une de l'autre? Comme toutes les copines, elles se racontent leurs petits secrets mais lorsque les choses deviennent importantes et personnelles, peut-on encore se confier et peut-être pardonner?
Au-delà de cette passion, j'étais en parfaite résonance avec l'époque puisque le récit va des années 80 à nos jours. J'ai connu les mêmes évènements politiques, les mêmes musiques, les mêmes films.
Certains lecteurs pourront s'agacer de cette écriture très féminine qui ressassent les états d'âme. quant à moi, j'aime cette recherche intime, cette délicatesse des sentiments, cette découverte progressive vers les secrets les plus profonds.
J'avais beaucoup aimé La mer noire et je tenais absolument à lire une fois de plus Kéthévane Davrichewy. C'est à nouveau un vrai coup de coeur
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Cette histoire est celle d'une rupture lente et douloureuse. Une de celle qui crée un vide profond, impossible à combler parce qu'il lézarde l'être au plus profond de lui-même. Une de celle qu'on n'oublie pas, qui s'enracine en dépit des années et qui blesse, quand bien même la vie continue. Car si la rupture amoureuse fait mal, elle se surmonte bien souvent avec le temps, avec des rencontres et avec un nouvel amour, tandis que la rupture en amitié, lorsqu'elle a lieu entre deux amies de longue date, détruit à tout jamais une part de nous-même.
C'est ce qui est arrivé à Cécile et à Alice, amies depuis le jardin d'enfance, soudées jusqu'à n'être plus qu'une entité, complices au-delà des mots. Lorsque le récit commence, Cécile, presque la cinquantaine, est couchée sur un lit d'hôpital, plongée dans le coma suite à un accident de voiture. Ce demi-sommeil est l'occasion pour elle de se replonger dans les méandres du passé. Une seule personne occupe alors son esprit : Alice, cette amie tant chérie qui a pourtant disparu de sa vie.
Le texte alterne ainsi les moments d'introspection de Cécile, qui se présentent sous la forme de véritables déclarations à Alice, avec des flash-back sur la jeunesse des deux femmes et sur les moments forts ou fragiles de leur amitié.
Kéthévane Davrichewy parvient dans ce texte magnifique à parler de l'amitié avec un grand A. Elle y décrit avec justesse la relation dans tout ce qu'elle peut avoir de passionnel, de fusionnel, d'exclusif et de destructeur. Elle révèle les failles d'une amitié où l'on n'a de cesse de protéger l'autre, au détriment de soi, où l'on est prêt à se taire pour ne pas heurter. Entre Cécile et Alice, ce sont les non-dits qui ont eu raison de leur relation, ainsi que la jalousie refoulée mais grandissante. L'écriture est extrêmement sensible et féminine et offre un texte bouleversant de sincérité et de tendresse. « Les séparées » et un roman fort, sublime, qui ne laissera personne indifférent. C'est en tout cas un gros coup de coeur en ce qui me concerne.
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Parfois tu avances et tu découvres au détour d'un virage ou d'une ruelle ce à quoi tu ne t'attendais pas. Un paysage, un objet, un personnage, un décor qui te prend là telle que tu es. Il t'époustoufle ou t'épouvante, peu importe, il te surprend. Il puise dans des ressources inhabituelles. Il te confronte. Il a cela de merveilleux : il sort de l'ordinaire. Il t'oblige.
Il est des mots qui ont cette force. Tu es de celles qui puisent au hasard des livres. Tu ne sais que rarement ce que recèle celui que tu choisis.
Mercredi dernier, tu as pris sous ton aile un texte de Kéthévane Davrichéwy. Tu te souviens avoir lu un échange entre elle et Alex Beaupain dans une revue. Cela t'avait plu. Tu ne savais pas qu'elle tutoyait le succès. Tu viens de découvrir un auteur. Les Séparées est un texte qui t'a beaucoup rappelé La Mauvaise Rencontre de Philippe Grimbert. L'atmosphère en est proche, la réflexion autour de l'amitié et ses travers aussi. Kéthévane signe un ouvrage court à l'écriture précise et te promène dans des méandres qu'il n'est pas aisé de regarder en face.


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Alice et Cécile sont inséparables depuis la maternelle. Leur amitié devient fusionnelle bien que tout les sépare: une famille chaleureuse et unie pour Alice, éclatée et froide chez Cécile. Alice vit dans un appartement à peine plus grand qu'une boîte à chaussures. Elle apprécie d'autant plus les vacances passées dans la belle maison de Sollière qui appartient au père de Cécile. Mais le charme de ces moments réside surtout dans les sentiments absolus et ambigus qu'elle éprouve pour Philippe, le grand frère de son amie.
Hélas, un grain de sable viendra gripper cette belle relation et la vie des deux jeunes femmes en sera radicalement changée.
Ce roman de famille et d'amitié fait rebondir le lecteur entre deux époques: 1981, celle de l'enfance des amies et le présent avec leurs problèmes d'adultes. Plusieurs narrateurs se relaient. A certains moments, nous sommes enfermés dans la tête de Cécile, elle-même dans le coma, mais capable d'entendre tout ce qui se dit autour d'elle, bien que personne ne s'en rende compte.
Elle désire ardemment la visite d'Alice et lui écrit mentalement des lettres. Mais Alice viendra-t-elle, comme elle en avait l'habitude, pour l'anniversaire de celle avec qui elle s'est brouillée?
Ce beau roman, tout en finesse et en implicite est accompagné d'une vraie bande-son, puisque l'auteur le parsème des couplets qui trottent dans la tête des protagonistes et que le lecteur se surprend à fredonner.
C'est un roman que j'ai adoré.
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Je l'ai dévoré en quelques heures.
Une très belle lecture emporté entre le passé et le présent , entre Alice et Cécile.
un coup de coeur.
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Je l'ai lu la semaine dernière et certains passages me passent encore par la tête.
J'ai beaucoup aimé mais c'est un livre qu'il ne faut pas arrêter de lire tant qu'on n'a pas atteint la dernière page ...
Amour, amitié, haine .. tout semble réel .
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Je viens de terminer à l'instant même la lecture de ce livre. Les mots résonnent encore dans ma tête, et mes amies proches m'ont accompagné au fil des pages. Pour moi aussi l'amitié peut être le plus bel amour entre 2 êtres.
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Paradoxe sentimental : pourquoi, alors même que quand on s'aime pour la vie, on garde au coeur l'angoisse qu'avec le temps tout fout le camp, on tombe en amitié avec la certitude que ce sera pour toujours ? Que l'usure et les orages épargnent focément les meilleures amies. C'est ce qu'on curt Alice et Cécile de puis ce premier matin de maternelle où elles se sont choisies. Pas d'autre explication que parce que c'était moi, parce que c'était elle. Rien ne devait les désunir.
10 mai 2011, la France célèbre les 30 ans de l'élection de Miterrand, comme s'il n'avait jamais croisé Bousquet. Pour Alice, les souvenirs se ramassent à la pelle et les regrets aussi. le bilan des courses et de l'existence n'est pas glorieux, un mari qui part et une amie perdue.
La commémoration fait surgir la photo de 2 adolescentes unies comme des amies siamoises, prêtes à se lancer main dans la main dans le grand bain de l'existence.
Au même moment, devant les yeux fermés de Cécile, les choses de sa vie défilent aussi, dans ce semi coma où l'a plongée un accident. Ses proches se relaient autour du lit, mais c'est à l'amie qui n'est plus là que la blessée écrit des lettres imaginaires.
Les Séparées alterne les voix de ces deux inconsolées, tentant de percer le mystère de leur déchirure.
Ce roman cruel et délicat autopsie l'amitié dans ce qu'elle a de plus grisant et de plus dévastateur, tout en interrogeant sur ce que c'est de grandir.
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Ce roman m'a bouleversée, tout simplement.
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En très peu de pages, tout est dit sur l'amour/amitié.
L'écriture est fine et fluide, ciselée, parfois râpeuse.
Le roman très court, dense.
La musique tellement présente qu'elle en devient le 3ème personnage du roman.
Kéthévane Davrichewy raconte une histoire d'amitié perdue, déçue, distendue, une perte que ni l'une ni l'autre ne vit bien, mais la fierté, les non-dits, les jalousies, les désaccords, l'incompréhension, l'éloignement, le quotidien, le temps qui passe... et il est déjà trop tard ?
Ayant grandi dans les années 80/90, les flashbacks m'ont tiré des sourires de nostalgie émue et parfois rappelé quelques évènements historique partagés avec mes parents.
Un très beau roman sur la fin des illusions de l'enfance, le passage à l'âge adulte…
cette rupture qui fait que ce roman ne pouvait se terminer que de cette manière, et aucune autre.

A LIRE ABSOLUMENT!!!
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