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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La déception éprouvée à la lecture de Suprêmes est en partie de ma faute : je m'étais fait une idée du contenu complètement erronée et je pensais que les six histoires dont il est question sur la quatrième de couverture allaient finir par se rejoindre et que l'on comprendrait le lien entre les personnages à la toute fin du roman. Surinterprétation de toute évidence. En réalité, il ne s'agit pas d'un roman, mais d'un recueil de nouvelles. Pourquoi pas, ce n'est pas un genre qui m'est inconnu et j'apprécie d'en lire de temps en temps. Malheureusement, j'ai trouvé l'ensemble inabouti et de qualité inégale, et cela m'embête de le dire car je pense que l'auteur a l'imagination nécessaire pour écrire un roman complet sur le sujet et on sent un vrai parti pris au cours de la lecture, parti pris qui se confirme dans la « Note de l'auteur » à la fin du recueil. Suprêmes est donc composé de six nouvelles plus ou moins longues qui traitent de la transformation de l'homme par la science dans une optique d'amélioration globale des performances ou de sauvegarde durable de l'être. Ce sont les nouvelles les plus courtes qui m'ont le plus intéressée : la première et la deuxième. La première, « Paire impaire », aurait vraiment pu donner lieu à un roman : on y rencontre Evan un adolescent qui va pouvoir vivre grâce à sa soeur jumelle Julia, on comprend que le sacrifice de l'un permet le maintien en vie de l'autre, c'est intéressant même si cela aurait mérité un développement : est-ce que ce sacrifice touche tous les cas de gémellité à l'époque où se déroule l'histoire ? Est-ce que les jumeaux naissent en sachant que l'un des deux verra son existence vouée à l'autre ? Dans la deuxième nouvelle, « Sainte Ludmilla », nous rencontrons une adolescente qui dû presque intégralement être reconstruite à la suite d'un grave accident. Son corps ne lui appartient pas. Là encore, idée intéressante, d'autant plus que l'on sent que tout le monde n'est pas d'accord avec ce qui est fait des progrès scientifiques, l'héroïne tente d'ailleurs de cacher l'ampleur des « opérations » subies, pour ne pas dire « transformations ». A partir de la troisième nouvelle, j'ai vraiment eu beaucoup de mal et n'ai trouvé que peu d'intérêt à ma lecture. « L'histoire d'amour du révérend Tadd » nous présente un personnage qui élève sa voix contre les abus de la science. La nouvelle « Libération neuf moins un » est centrée sur l'existence d'un jeune garçon qui subit le poids d'une transformation génétique, c'est une nouvelle que j'ai trouvé pénible à lire en raison de l'appétence du narrateur pour les anagrammes qui, du moins au début, envahissent le texte sans réel intérêt. « Californie » n'est pas l'histoire la plus inintéressante mais je l'ai trouvée maladroitement racontée et peu claire : on y suit un adolescent coureur de filles qui est cryogénisé en urgence avant de succomber à son cancer. Quant à la sixième nouvelle, « Curiosités », je serais bien en peine de vous en parler car, là encore, je ne suis pas sûre d'avoir compris et le contenu et l'enjeu… Je vais toujours au bout de mes lectures et il était impossible pour moi de m'arrêter en chemin, d'autant que la lecture d'un recueil de nouvelles permet toujours les bonnes surprises, mais je dois reconnaître que l'ensemble m'a vraiment déçue et j'en suis navrée pour l'auteure car je pense qu'il y a quelque chose à retirer de tout cela. Je serais curieuse de découvrir une autre de ses oeuvres.
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Je suis une grande fan de romans SF et j'aime en particulier les romans qui explorent les connaissances scientifiques actuelles pour en présenter les limites et les dérives. Suprêmes, c'est donc six nouvelles, espacées dans le temps, qui racontent l'homme et la femme augmenté(e) de demain. le but ? devenir parfait. Cette quête de perfection s'accentue un peu plus à chaque nouvelle partie car chacune se situe encore plus loin dans le futur.

L'idée de Suprêmes avait vraiment tout pour me plaire. Mais ce fut un énorme flop. Pourtant la première nouvelle débutait plutôt de manière intéressante, avec l'histoire d'un garçon dont le coeur était reconstruit grâce à celui de sa soeur. C'est bien la seule histoire qui m'ait un peu intéressée dans Suprêmes… En effet, malheureusement cette première bonne impression s'est peu à peu amenuisée au fil de ma lecture au point qu'arrivée à la quatrième nouvelle, j'ai fini par laisser tomber. Une situation qui ne m'arrive que rarement mais je m'ennuyais et surtout j'étais complètement perdue.

Ce qui m'a particulièrement gênée dans Suprêmes, c'est le sentiment de ne pas aller au fond des choses. J'ai conscience que ce sont des nouvelles, qu'il faut donc faire court mais pour moi l'autrice n'a pas su être efficace, autre grande qualité scénaristique nécessaire à l'écriture de nouvelles. Arwen Elys Dayton met en scène des évolutions technologies, biologiques ou des mutations génétiques mais celles-ci restent bien souvent nébuleuses et insaisissables pour le lecteur. On ne comprend pas bien comment ces avancées fonctionnent et finalement chaque histoire perd vite son intérêt puisqu'on ne saisit pas où veut en venir l'autrice, voire les histoires semblent incompréhensibles. le flou, voila l'impression qui a dominé l'ensemble de ma lecture.

Suprêmes est donc loin de répondre à mes attentes. Sans être une grande fan de Black Mirror ( trop glauque, trop violent), série avec laquelle le roman est comparé par l'éditeur, je n'ai pas du tout eu le sentiment que Suprêmes jouait dans la même cour. Je n'ai pas ressenti les frissons promis et surtout la vision du future est bien moins saisissante et crédible.
Lien : http://www.lirado.fr/supreme..
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Ce qui devait arriver arriva, je suis déçue d'être déçue par ce livre. Avec un résumé pareil et une comparaison à Black Mirror, Suprêmes s'annonçait être un très bon bouquin de SF qui explore différent domaines de la génétique et des modifications humaines… Il a surtout été un flop pour moi.


Globalement, j'ai trouvé que le côté SF est là mais très mal exploité : il est mis de côté au profit d'intrigue de contemporains YA d'il y a 20 ans, avec des événements vus et revus sans aucune touche d'originalité, et ce dans toutes les histoires. Je pense que l'autrice a tenté une approche peut-être plus « basique » de la SF mais ça ne fonctionne pas avec les thèmes abordés, beaucoup trop terre à terre : les premiers bisous, les rendez-vous amoureux ratés voire pourris… que des sujets du genre qui sont censés servir de tremplin pour ouvrir une réflexion sur un sujet de SF mais qui m'ont donné l'impression de prendre tout l'espace. Et pour cause : les éléments de SF sont tellement survolés et peu développés que le tout est basique comme j'ai rarement vu et se penche sur des questions elles aussi vues et revues il y a une vingtaine d'années, alors que le concept ouvrait la porte à des débats plus poussés et plus actuels. Aucune histoire n'explore un sujet en profondeur et c'est super frustrant de voir que l'autrice ne cherche pas à pousser plus loin, ce qui aurait pu ajouter du rythme et des dynamiques à des nouvelles qui en manquent cruellement.


Dans le même sens, la comparaison avec Black Mirror n'a pas lieu d'être ici à mes yeux. Black Mirror c'est du sombre, du glauque, des violences physiques et psychologiques poussées à l'extrême, des retournements de cerveau… Ici, il n'y a rien de tout ça. Les fins de chaque histoire m'ont fait lever les yeux au ciel tant elles sont prévisibles, tout est trop lisse, rien n'est surprenant et ça rend l'ensemble d'un ennui impressionnant. Pourtant la SF est mon genre favori et il faut y aller pour que j'ai du mal à accrocher, c'est pour dire.


Le format histoires courtes a peut-être joué un rôle dans mon opinion (et ma frustration), mais y ajouter des plot twists et un bon coup de réflexion plus profonde aurait clairement changé la donne. Il y a tellement de points à aborder dans ce genre, tellement d'impact à avoir et là c'est totalement vide et sans intérêt.


Bref, une bonne idée très mal exécutée.

Merci à Michel Lafon pour l'envoi !
Lien : https://ideesalire.wordpress..
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