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Citations sur Les poissons ne ferment pas les yeux (136)

Le papier buvard faisait partie de nos fournitures : les élèves pauvres ne pouvaient s’en acheter et alors ils séchaient en soufflant, mais doucement, une légère brise, pour ne pas étaler l’encre. Sous leur souffle mesuré, les lettres tremblaient en scintillant, comme les larmes et les braises.
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Les livres sont la plus forte contradiction des barreaux. Ils ouvrent le plafond de la cellule du prisonnier allongé sur son lit.
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A travers l'écriture, je m'approche du moi-même d'il y a cinquante ans, pour un jubilé personnel. L'âge de dix ne m'a pas porté à écrire, jusqu'à aujourd'hui. Il n'a pas la foule intérieure de l'enfance ni la découverte physique du corps adolescent. A dix ans, on est dans une enveloppe contenant toutes les formes futures. On regarde à l'extérieur en adulte présumés, mais à l'étroit dans une taille de souliers trop petite.
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On découvre des horizons aussi dans un microscope, pas seulement du haut d'une montagne.
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La surface de la mer est un plafond au-dessus de la profondeur.
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Les lèvres d'une femme m'émeuvent quand elles s'approchent, nues, pour un baiser, elles se déshabillent entièrement, du haut des mots jusqu'en bas.
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Je le dis sincèrement que je n'ai pas peur de me faire mal. Ça m'est égal. Mon corps ne m'intéresse pas et il ne me plaît pas. C'est celui d'un enfant que je ne suis plus. Je le sais depuis un an, je grandis et mon corps non. Il reste en arrière. Et donc peu importe qu'il se casse.
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Avec notre acte de naissance, on hérite de l'immense temps
précédent imprimé dans notre squelette.
Au bord du sommeil, je me détachais de mon corps, je m'écroulais dans le vide, tandis que lui se mettait à réparer mes fibres, recoudre mes blessures, ratisser mes énergies
pour le lendemain.
C'était un atelier de réparation.
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"Tu m'écoutes ou tu me regardes ? "
Je ne sais pas comment ces mots m'échappèrent: "Je peux choisir?" Elle sourit. Parti des coins de sa bouche, son sourire gagna le reste de son visage et descendit le long de son corps jusqu'à ses pieds, qui sourirent eux-aussi.(p.91)
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Le destin, selon sa définition, est un parcours prescrit. Dans la langue espagnole, c'est une arrivée. Pour celui qui est à Naples, le destin est dans son dos, c'est venir de là. Etre né et avoir grandi de là tarit le destin : où qu'il aille, il l'a déjà reçu en dot, lest et sauf-conduit à la fois. Les récits de mère, de ma grand-mère et de ma tante ouvraient les grands entrepôts des histoires. Leurs voix ont formé mes phrases écrites qui ne sont pas plus longues que le souffle nécessaire à les prononcer.
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