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EAN : 9782344008638
160 pages
Glénat (09/06/2015)
3.07/5   21 notes
Résumé :
Oyez le chant de Ginny Face de Mort : “Si l’on t’a fait du tort. Prononce son nom. Chante ce chant. Ginny chevauche le vent. Vers toi, mon enfant... La Mort chevauche le vent.”

Ginny est la fille de la Mort, au visage marqué des stigmates de son père. Elle chevauche son destrier de fumée à travers un Ouest sauvage et sans concessions où magie et poudre ne font pas forcément bon ménage. Dans la cruauté d’une Amérique qui se cherche et se construit dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Encore une fois, j'ai emprunté à la bibliothèque un comics dont je n'avais jamais entendu parler. En revanche, j'avais déjà lu une série, Bitch Planet, de la scénariste, Kelly Sue Deconnick, que j'avais adorée ! C'est ce qui m'a poussée à lire cette autre saga !

Dans cette histoire, nous avons un récit enchâssant (c'est-à-dire un récit dans un récit) puisqu'une jeune fille, Sissy, racontera son propre vécu, ce qui l'amènera à parler de Ginny Trompe-la-mort. Cette dernière est la fille de la Mort et se lance dans une traque pour se venger...

Si le côté atypique du récit m'a déroutée et parfois un peu perdue, me donnant l'impression que cela partait dans tous les sens, j'ai quand même réussi à comprendre le principal... et à aimer cette histoire ! Nous avons droit à une sorte de western assez violent (avec beaucoup de mort•es et de sang, il faut avoir l'estomac un peu accroché, parfois) très prenant.

Je ne me suis pas ennuyée à un seul moment, tant les événements s'enchaînent et j'ai aimé le personnages de Ginny et Sissy. Toutefois, je ne suis pas amatrice de westerns et ce côté-là m'a un peu moins plu... En tous cas, c'est une chouette série mais qui est très différente et pas à la hauteur de Bitch Planet qui avait été un coup de coeur !
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Il s'agit du premier tome d'une série indépendante de tout autre. Il contient les épisodes 1 à 5 de la série, initialement parus en 2013/2014, écrits par Kelly Sue Deconnick dessinés et encrés par Emma Rios, mis en couleurs par Jordie Bellaire.

Un papillon volette juste au dessus des herbes d'une praire en s'adressant à un lapin, lui demandant s'il se souvient de leur première rencontre. Les images de la séquence montrent que le lapin a été tué d'une balle dans la tête par une petite fille à ce moment là. le papillon demande au lapin de lui raconter l'histoire, mais pas depuis le début. La seconde séquence se déroule Far West, dans un patelin aux rues en terre, alors qu'un aveugle (Fox) et une jeune fille (Sissy) donne un spectacle à la populace. Sissy déroule une toile comportant une douzaine de cases qui servent de support visuel à son récit. Elle narre un conte dans lequel un mari enferme sa femme dans une tour. Elle réussit à convoquer la mort qui l'enferme à son tour et elle accouche d'une enfant Deathface Ginny. Sissy et Fox font la quête et continuent leur chemin à travers le désert. Quelque temps plus tard, Alice arrive dans la même ville, va trouver le shérif Johnny Coyote au bordel, le blesse à la jambe et lui reproche d'avoir confié un sceau à Sissy.

Le récit commence comme un conte pour enfant (le temps d'une page), puis il débouche sur une vision horrifique. Il repart ensuite sur un western, pour à nouveau virer dans le conte de nature surnaturelle et horrifique. le lecteur a intérêt a bien s'accrocher, tout en se laissant porter par les tours et les détours de la narration.

L'aspect western repose sur quelques conventions bien établies du genre : pistolero, ville sommaire avec sa grand rue, grands espaces, longues chevauchées. Toutefois le scénario incorpore ces conventions en les amalgamant intégralement dans le reste de la narration, au point qu'elles perdent leur fadeur, en s'imprégnant des autres saveurs. C'est également vrai sur le plan visuel, Emma Rios ne reproduit pas des stéréotypes, elle utilise une esthétique à l'apparence spontanée, sans être esquissée, avec des tenues vestimentaires à la fois crédibles et variées. Une simple chevauchée (un cavalier approchant du lecteur dans 4 cases de la largeur de la page) n'a rien de banal. La silhouette est en partie mangée par la poussière soulevée par le vent. Il subsiste assez de détails pour la rendre unique. le lecteur peut suivre la trajectoire légèrement arquée du cavalier et de sa monture. Il scrute le dessin, distinguant de nouveaux détails à chaque case. Emma Rios se révèle également très habile à rendre compte des espaces avec des horizons plus ou moins proches.

De la même manière, le trait un peu esquissé (parfois un peu confus) d'Emma Rios confère une étrangeté inconfortable aux éléments inattendus. Il peut s'agir de la moitié de la boîte crânienne du lapin, emportée par une balle, ou de la tête de corbeau (ou de vautour) qui sert de couvre-chef à Sissy. le trait un lâche des dessins, parfois un peu imprécis, oblige le lecteur à se concentrer (2 ou 3 cases difficiles à saisir du premier coup d'oeil), mais il laisse également une part d'inconnu dans ce qui est représenté, ce qui en augmente l'étrangeté ou l'horreur (par exemple la personnification de la mort).

Deconnick n'intègre pas énormément de scènes chocs dans sa narration (une automutilation, quelques blessures par balle, un duel à l'épée) ; il s'agit d'un niveau de violence très basique pour un comics américain. C'est bien le soin apporté aux costumes, aux environnements qui confère de la substance à ces actes, ainsi qu'une légère dimension onirique, teinté de gothique. Il faut un peu de temps pour s'adapter à cette esthétique plutôt européenne, un peu esquissée, avec ces motifs de nuées, et de volutes de papillons ou de pétales. Emma Rios expose au lecteur un environnement qui oscille entre réalisme et onirisme, sans frontière marquée, les glissements s'opérant naturellement, au gré des oscillations de la narration. Il y a une complémentarité naturelle et sophistiquée entre dessins et histoire. Rios et Deconnick avaient déjà collaboré ensemble pour un récit sur Norman Osborn (pour Marvel).

De la même manière que le lecteur est invité à se laisser porter par des images qui défient ses attentes, il doit aussi accepter de renoncer à ses idées préconçues sur le schéma narratif. Deconnick ne met pas en avant un fil narratif principal. Il n'y a pas d'exposé ou de dialogue explicatif pour présenter chaque personnage. de nouveaux personnages surgissent sans avoir été présentés. Ils accomplissent des actions sans explication de leur motivation, sans que le lecteur ne puisse appréhender les conséquences de ces actes. Deconnick n'a pas placé un personnage qui vient d'arriver, et qui pose des questions pour comprendre, dont les réponses constitueraient un exposé pratique pour le lecteur. Ce dernier est le témoin de scènes dont le sens n'apparaît qu'au détour d'une autre, séparée de la première par plusieurs séquences. Ce mode de narration (un peu dangereux car parfois sibyllin) a un effet déstabilisant parce qu'il ne met pas en évidence les liens de cause à effet. Il a aussi pour conséquence de nourrir cette sensation de rêve éveillé.

À l'issue de ces 5 épisodes, le lecteur aura plongé dans un monde aussi envoûtant que personnel, dans une histoire de vengeance cruelle. Il aura obtenu une partie des réponses, mais pas toutes. Il aura souffert d'une violence cruelle et il aura souffert avec les personnages qui se débattent pris dans la nasse confectionnée par les actions de leurs parents. Son cartésianisme aura été soumis à rude épreuve, ce qui aura pu engendrer un sentiment diffus de frustration de ci de là.
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Étrange série, un peu fourre-tout, un peu fantastique !
J'ai aimé l'atmosphère de la série. Ce que je regrette par contre c'est de ne pouvoir vous le résumer... Impossible d'être concise sans vous spoiler quelque peu...

Je vais donc me taire, et vous conseiller d'y jeter un coup d'oeil !
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[...]
Les premières planches sont superbes et nous plonge immédiatement dans l'ambiance de Pretty Deadly : la mort sera présente tout au long de ces pages, et c'est un lapin et un papillon qui vont nous raconter l'histoire. Cette histoire, c'est celle d'une gamine, Sissy, vêtue d'une cape la faisant paraître telle un vautour géant. Et Sissy, elle nous raconte une histoire d'amour qui tourne mal, une histoire qui nous amène à parler de Ginny Face-de-Mort. Ce qui a pu embrouiller certaines personnes, c'est qu'il s'agit d'un récit dans le récit, et que nous suivons plusieurs personnages, amenés à se rencontrer.
J'ai trouvé les illustrations et les planches très belles, parfois frôlant avec le poétique, alors qu'il est pourtant question de la Mort, de vengeance, etc. Aussi, la mise en page m'a beaucoup plu, et j'ai aimé les couleurs de Jordie Bellaire : tantôt chaleureuses pour la vie ordinaire de jour, tantôt froides la nuit. Quant au monde des esprits, il est très sombre, mais tout ressort superbement, notamment la Mort.
Mon personnage préféré est sans aucun doute Sissy, avec sa cape de vautour, mais j'ai aussi aimé Ginny (celle que vous voyez sur la couverture) qui est assez froide, certes, mais dont on souhaite voir l'évolution. La métamorphose d'Alice est superbe, Fox et Sarah sont vraiment de bons personnages… Bref, plusieurs protagonistes, et je les ai tous appréciés, chacun pour des raisons différentes.

S'il se passe pas mal de chose dans ce premier tome de Pretty Deadly, s'il y a beaucoup de personnages, le récit n'en reste pas moins bien mené, et l'univers créé par DeConnick et Rios, à la fois western et fantastique, se révèle vraiment superbe, avec une touche de poétique.
Parfois un peu sanglant, je ne le recommande pas forcément à tout le monde (surtout pas aux plus jeunes), mais quelle histoire ! de très bons héros, de l'action, de très beaux dessins : j'en redemande !
Lien : https://malecturotheque.word..
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un graphisme très dynamique, un découpage avec pas mal de prise de risque, une jolie colorisation dans le ton de l'univers (réalisé par Emma Rios).
Au niveau scénario par contre c'est un peu confus et c'est bien dommage car ça aurait pu être très bon.
Le tout est donc mitigé car la lecture est laborieuse.
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critiques presse (3)
Auracan
13 juillet 2015
Avec un découpage dynamique et des dessins du plus bel effet rehaussés par les couleurs vives et chatoyantes de Jordie Bellaire, cette série commence fort bien...
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
18 juin 2015
Un récit qui prend l’allure d’une fable macabre dans le grand Ouest sauvage américain.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
03 juin 2015
La scénariste créé une atmosphère très particulière qui reprend les bases du western en les transcendant, en y ajoutant une pincée de conte morbide...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Qu'est-ce que tu fous là ?
- Je suis ta conscience.
- Tu ne sais pas mentir.
- Disons... ta fierté, alors.
- Ça, il m'en reste encore un peu.
- C'est pas l'impression que tu donnes.
Commenter  J’apprécie          90
- Seigneur, est-ce qu'ils... est-ce qu'ils te brûlent encore ?
- Mes yeux ne m'ont jamais causé de souffrances, Sarah... contrairement à ce qu'ils voyaient.
Commenter  J’apprécie          40

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Videos de Kelly Sue DeConnick (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kelly Sue DeConnick
L'automne est une période chargée pour le rayon BD à Dialogues : entre la préparation de Noël et les Rencontres brestoises de la bande dessinée, festival qui se déroule chaque année le dernier week-end de septembre, nos libraires vivent une période de grande effervescence, et Adeline nous en dit quelques mots. Puis, place aux conseils de lecture : nos trois libraires Nicolas, Pauline et Adeline vous livrent leurs derniers coups de coeur !
Voici les bandes dessinées conseillées dans cet épisode : - Wonder Woman Historia, de Kelly Sue DeConnick, Phil Jimenez, Gene Ha et Nicola Scott (éd. Urban Comics) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22534423-wonder-woman-historia-the-amazons-kelly-sue-deconnick-urban-comics ; - le Visage de Pavil, de Jérémy Perrodeau (éd. 2024) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22528390-le-visage-de-pavil-jeremy-perrodeau-editions-2024 ; - Rosigny Zoo, de Cloé Wary (éd. Flblb) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22539785-rosigny-zoo-chloe-wary-flblb-editions ; - Échecs, de Victor L. Pinel (éd. Bamboo) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22446481-echecs-histoire-complete-victor-lorenzo-pinel-bamboo ; - le Grand Incident, de Zelba (éd. Futuropolis) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22392272-le-grand-incident-zelba-futuropolis.
Quelques titres cités au fil des conseils : - le Long des ruines, de Jérémy Perrodeau (éd. 2024) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22529076-le-long-des-ruines-jeremy-perrodeau-editions-2024 ; - Conduite interdite, de Cloé Wary (éd. Steinkis) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/10916331-conduite-interdite-chloe-wary-steinkis ; - Saison des roses, de Cloé Wary (éd. Flblb) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/15354644-saison-des-roses-chloe-wary-flblb-editions ; - La Maison de la plage, de Victor L. Pinel et Séverine Vidal (éd. Marabulles) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/15249795-la-maison-de-la-plage-victor-pinel-marabulles ; - Puisqu'il faut des hommes, de Victor L. Pinel et Philippe Pelaez (éd. Bamboo) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16073127-puisqu-il-faut-des-hommes-joseph-joseph-victor-lorenzo-pinel-bamboo.
Et pour retrouver notre sélection "Le musée en BD", c'est ici : https://www.librairiedialogues.fr/dossiers/le-musee-une-selection-de-bd/ !
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