Belle-mère et damnation

Titre :  BELLE-MERE ET DAMNATION

Auteur : Magali Debost

Editions : auto-édité

Genre : roman

Nombre de pages : 285

Date : 2019

Prix : 



Présentation physique du livre :

Un livre de moyen format d'environ 300 pages.

La couverture qui est une photo de Alexander London, représente des plantes appelées communément des "coussins de belle-mère". Cela ressemble à des petits cactus de forme ronde avec de nombreuses épines.



Présentation de l'éditeur :  

Le proverbe dit « Belle-mère et bru dans la même maison sont comme deux chats dans un sac ». Ce n'est pas Danièle qui dirait le contraire. Une lettre à sa belle-fille Mélanie pourrait commencer par « Ma chère belle-fille, je ne vous aime pas beaucoup non plus ».



AVIS

L'autrice m'a proposé son livre via instagram, et je suis ravie d'avoir accepter de le chroniquer. Un véritable moment de bonheur, de détente. J'ai ri à certains moments et été plus triste à d'autres.

Début du livre

Il est né. L'enfant, le garçon, cet être si différent de moi et pourtant si proche.

Ainsi débute l'histoire de Bébé-chat, l'enfant si désiré de Danièle et son mari. Un garçon en plus!!!!! Nicolas le fruit de ses entrailles.

Et le voilà grandir, devenir un homme. Et il va rencontrer l'élue de son coeur, ce ne pourra être qu'une belle jeune femme agréable, appréciée de tous.

Plusieurs défilent, aucune ne convient, jusqu'à Mélanie !!!! En apparence pas de souci, cette jeune femme semble correspondre à l'image de Dani.

Sauf que tout n'est pas beau dans le meilleur des mondes.

Et vous avez entre vos mains, l'histoire de Danièle, belle-mère de Mélanie et toutes leurs différences, leurs discussions, leurs mésententes..... Bref une vie qui n'est pas de tout repos.

Dani est une personne franche, qui dit ce qu'elle pense tout en essayant de mettre de l'eau dans son vin, pour satisfaire son unique enfant et son mari.

Mais quelques fois la coupe est pleine.



Quant aux personnages :

Dani : femme, qui va devenir mère, puis belle-mère et enfin grand-mère. Mais ces différents statuts ne lui feront pas perdre de vue que son fils mérite le meilleur.

Elle est très franche mais sait faire des concessions à bon escient. 

Nicolas : le fils prodige, qui va être au centre des distorsions des deux femmes de sa vie : sa mère et sa femme. Tiraillé entre les deux, il a du mal à affirmer sa position et se laisse souvent influencer. Il cherche à éviter le conflit.

Mélanie : jeune femme qui devient la femme de Nicolas. Elle n'est pas du goût de sa belle-mère, qui ne lui voit que des défauts. Alors il est vrai que selon la manière dont elle est dépeinte elle ne semble pas être la dru idéale.



Le point fort de l'histoire : Jamais je n'avais lu un livre sur le sujet tant délicat qu'est la relation belle-fille/belle-mère.

Il est plus souvent fait cas de la mauvaise belle-mère, la marâtre qui va être exécrable, chercher par tous les moyens à pourrir la vie de sa belle-fille. Et cela au nom de quoi ? de l'amour de son fils ? Par ce livre, l'autrice inverse les rôles et surtout la vision de la relation, en se plaçant du point de vue de la belle-mère, souvent accusée ....à tort ??



Le style de l'auteur

J'ai vraiment apprécié le style de l'autrice; un style simple mais tellement accrocheur.

De la couverture, au sujet de livre en passant par l'histoire, le lecteur ne peut que se délecter et passer un agréable moment.

La belle-mère Danièle, est décrite de telle sorte qu'on la comprend, qu'on est touchée et quelques fois même désemparé face à ce que sa belle-fille lui "fait subir". Mais peut être est-ce la réaction souhaitée par l'autrice.

J'ai essayé de faire face à ma première impression de Mélanie, mais très vite, le naturel revenant au galop, elle m'est devenue antipathique, insupportable.

Peut être qu'un livre avec la même histoire racontée du point de vue de la belle-fille serait intéressant. Je lance l'idée à l'autrice pour essayer de la convaincre.

Sincèrement, la plume est magnifique, fluide et le texte est très aéré, ce qui en fait une lecture très agréable.

L'autrice réussit à nous faire passer du rire à la tristesse d'une manière subtile. Et elle arrive à faire en sorte que cette belle-mère soit ressentie par le lecteur comme une personne tout à fait charmante. 

On ne peut que passer un bon moment et le lire d'une traite, tellement l'écriture est entraînante, rythmée et surtout très efficace puisqu'elle fait ressentir à travers ses lignes tous les sentiments pouvant exister : l'amour, la haine, le dégoût, l'espoir...

Comment ne pas se retrouver dans l'un des personnages, soit celui de Danièle, soit celui de Mélanie ou encore celui de Nicolas, selon l'âge et la génération du lecteur.

Bref, vous l'aurez compris je me suis régalée et ce sera je pense le premier livre que je donnerai à ma mère car je sais qu'elle l'appréciera autant que moi et à sa juste valeur.



.... Mais maintenant que j'y pense, j'ai deux garçons !!!!! Damnation !!! comment vais-je faire avec mes futures belles-filles ?????

« Toute femme contient une belle-mère », Jules Renard

Etre mère, n'est-ce pas le plus beau des cadeaux ? Avoir un fils, c'est s'entendre dire que nous sommes la plus belle du monde, qu'il nous aimera toute la vie et vivra toujours avec nous. Une fusion mère-fils indestructible, et pourtant...
Ce fils grandit…devient trentenaire, enchaîne les conquêtes, puis tombe amoureux et nous présente cette jeune femme, c'est LA bonne…Celle qui prendra notre place dans le coeur de notre grand fiston tant convoité…Passer au second rang, se faire voler la place principale à cause d'une « pièce rapportée », dur à accepter !!

Belle-mère et damnation de Magali Debost nous fait vivre une aventure pétillante dans la peau de « belle-maman ». Entre Mélanie, la belle-fille totalement insupportable et Dani, cette belle-mère collante, on rigole autant qu'on est ému. Et tiraillé entre ces 2 femmes, Nicolas, alias « Bébé-Chat », l'enfant chéri, le fils unique, l'arbitre, détenteur de ce rôle ingrat qui l'oblige à être dans les 2 camps tout en essayant de maintenir une paix apparente. Quand le quotidien familial devient une guerre froide, on assiste à des situations aussi cocasses qu'injustes. Ou comment des petits pics peuvent prendre de l'ampleur et créer d'énormes conflits.

Dani est terriblement attachante, elle m'a même fait beaucoup de peine alors que je devrais plutôt être du côté de sa belle-fille. Finalement, ce roman c'est un peu la réconciliation de toutes les belles-filles avec leur belle-mère. Un moyen d'avoir un autre regard sur 2 statuts difficiles. le fils est au centre des attentions mais reste secondaire. le roman se concentre sur les 2 femmes de sa vie, qui gravitent autour de lui, doivent s'apprivoiser, apprendre à trouver une nouvelle place au sein de cette famille qui s'agrandit. Et quand les petits-enfants viennent s'ajouter à ce trio complexe, que l'éducation ancienne et nouvelle génération s'opposent, cela fait à coup sûr des étincelles !

Quelle histoire drôle et émouvante, d'une écriture subtile et pas du tout caricaturale. Loin des clichés sur les belles-mères, Magali Debost analyse finement ces relations qui oscillent entre conflits, amour, jalousie et diplomatie. Elle met en lumière le difficile passage du statut de mère, à belle-mère, grand-mère. Mais c'est avant tout une histoire de famille, la nôtre, la vôtre, qui connaît des moments de joie et de peine, une famille qui doit apprendre au quotidien à s'accepter, à vivre ensemble. Car si on ne choisit pas sa famille, il est cependant certain qu'elle est source d'amour si on s'attèle à la préserver.
J'avoue m'être retrouvée dans beaucoup de situations. Et j'ai adoré me fondre dans la peau d'une belle-mère !! Un petit livre insolite qui serait un beau cadeau de Noël pour belle-maman, histoire de remettre la balle au centre, en toute diplomatie bien sûr ;)

Belle-Mère et Damnation ! On peut imaginer ainsi le public de ce livre aussi rigolo qu'instructif :
. d'un côté les mamans de nos conjoint(e)s,
. de l'autre les « pièces rapportées ».

Chacun y trouvant son compte. Sur ce qu'il a à reprocher à sa propre Dani, la belle-mère du livre,
ou à sa Mélanie, la belle-fille.
Dans Belle-Mère et Damnation, le pivot – pour ne pas dire l'objet d'enjeu – est un garçon :
Bébé-Chat (tout est dit), fils de Dani et mari de Mélanie. Et plus tard dans l'histoire, père des petits-enfants.

D'ailleurs ne trouvez-vous pas que dans la majorité des cas, lorsqu'on pense « relations à la belle-mère »
on pense « relations à la maman de chéri » et non « de chériE ». Dans l'imagerie collective, la rumeur publique,
les conversations à la machine à café et les doléances du courrier des lecteurs, c'est la génitrice des garçons
qui revient le plus souvent s'il s'agit de se plaindre. Les mamans des filles épousées lâcheraient-elles l'affaire
dès que franchie la porte de la Mairie ? Beuh non. Mais les frictions entre les hommes et leurs belles-mères
sont probablement moins sujettes à discussion. Question de sensibilité ?

Dans ce roman (est-ce bien un roman ?), Magali Debost nous raconte donc les relations entre Dani et Mélanie, qui sont loin de suivre un long cours tranquille, malgré les années qui passent, l'arrivée des petits-enfants, les mises au point, clash et tensions.
Avec une plume particulièrement vive et drôle – j'ai vraiment eu des éclats de rire – l'auteur parle au nom de Dani. Et même si avec toute sa bonne volonté et sa mauvaise foi Dani arrive à imposer son point de vue et nous faire prendre Mélanie en grippe plus d'une fois, nous comprenons globalement où le bât blesse et en quoi les réactions de la belle-fille peuvent être légitimes ou du moins expliquées.

Et c'est là où on se dit que non, Belle-Mère et Damnation n'est pas si clivant que cela, car il permet de concilier les esprits, voire réconcilier les parties.

En dehors du côté anecdotique, servi par une maquette très fluide, faites de petits paragraphes et chapitres courts, Magali Debost fournit un vrai sujet de réflexion et peut tout à fait aider à examiner avec un oeil nouveau des cas concrets de relations familiales tendues.
Par exemple les moments où chacun est vraiment de bonne foi et croit bien faire, en en faisant justement trop. Ah la première expérience de visite à la maternité, au premier petit-enfant, où Dani ne voit absolument pas en quoi elle est plus qu'intrusive, bien que venant plusieurs jours de suite plusieurs heures d'affilée. (le boulet)

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