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sur 2424 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La version Bibliothèque verte de Robinson Crusoë est un des livres qui a le plus marqué ma jeunesse et il reste un de mes ouvrages référence. Il m'a permis en tant qu'enfant d'échapper à un quotidien triste. Je viens d'en terminer la version longue (je dirais même interminable) mais cela m'a plu aussi. Robinson y explique comment il s'y prend pour supporter son isolement. Pas évident de rester plus de 20 ans tout seul sur une île. Lui qui n'était pas religieux l'est devenu car il n'avait pas d'autre choix que de s'en remettre à la miséricorde de Dieu.
Je lis ce livre alors que nous sommes en confinement. Hasard ? Je ne sais pas. En tout cas, cette lecture est l'occasion de s'interroger sur un mode de vie différent de celui de nos sociétés. Une très belle lecture!
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Comment réussir vos vacances en naufrage ? Première fonction du livre : l'apologie du système D. La psychologie est assez inexistante. de nos jours, l'étude fait plutôt sourire, entre autres pour son puritanisme aussi. Robinson ne cesse de se repentir de ses aventures, d'avoir renié son père et Dieu. En ce qui concerne les sauvages, il y a d'abord le commerce triangulaire et ensuite l'éducation de Vendredi (le jour où Robinson l'a trouvé). À noter l'importance des dates que Robinson retient et mentionne scrupuleusement, ainsi que le fait que Defoe se soit inspiré d'une histoire vraie.
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J'ai bien aimé ce classique qui est assez "moderne" pour un livre écrit en 1719; on y suit les aventures de Robinson narrées par lui même. C'est à la fois très réaliste dans la description des méthodes de survie employées par Robinson, mais le personnage est aussi un vrai héros, puisqu'il agit avec beaucoup d'intelligence et a toujours toute sa tête pour s'exprimer avec des semblables après 25 ans de solitude !! Il y a beaucoup de moments assez touchants, notamment avec les animaux qui entourent Robinson: retrouvailles avec son perroquet apprivoisé, chèvre domestique, chien fidèle etc. On a de l'affection pour le personnage, et l'on a hâte de savoir s'il va réussir à partir de l'île !
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Classique que j'avais oublié de noté. Bonne littérature pour jeunes et adultes où le lecteur se découvre un peu mieux, si ce n'est pas déjà fait, en plus de lire une histoire d'aventures maritimes.
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Comment survivre sur une île déserte après un naufrage ? C'est un thème brûlant d'actualité. Il est impossible d'échapper à la crise qui bouleverse notre quotidien, alors parlons-en ouvertement.

8 milliards de Robinson, le retour dans les grottes :

Tous les jours, on nous montre à la télévision les images d'un monde de fiction où les rues des métropoles, naguère remplies de files interminables de véhicules, sont désormais désertes. Sur les trottoirs cheminait hier un peuple grouillant, affairé ou parfois nonchalant, ces habitants ont disparu. Quelques drones pilotés à distance par les forces de l'ordre rappellent les consignes aux personnes qui ne respectent pas le confinement.
 Le monde est en train de bifurquer. Les chemins qui nous conduisaient vers un futur que certains pensaient être en mesure de prévoir, sont devenus un labyrinthe, un dédale, un arbre aux multiples ramifications. Les bouleversements qu'entraîne un confinement à l'échelle mondiale auront des conséquences incalculables. Des millions de personnes vont devoir changer leur mode de vie au quotidien, ils vont se livrer à toutes sortes d'activités qu'ils pratiquaient peu ou pas du tout auparavant. Je pense aussi à toutes ces rencontres qui n'auront pas lieu et à celles qui au contraire vont être provoquées par les événements. Je pense à toutes ces personnes atteintes par la maladie, angoissées, isolées de leur famille et qui s'attendent au pire, pour la plupart, elles s'en sortiront, mais cette épreuve les changera profondément.
 Les certitudes des hommes politiques sont ébranlées, comme en témoigne les récents discours télévisés d'Emmanuel Macron des 12 et 16 mars 2020 : "Il faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties... Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle... Beaucoup de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Beaucoup de choses que nous pensions impossibles adviennent. Agissons avec force, mais retenons cela : le jour d'après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d'avant... Nous aurons appris et je saurai en tirer les conséquences, toutes les conséquences...". Reste à savoir si cette prise de conscience sera suivie d'effets.
 L'enquête sur cette catastrophe sera longue et difficile même si l'on croit déjà connaître l'origine de la contamination : la consommation en Chine, d'animaux sauvages, dans des conditions d'hygiène douteuses. Mais ne peut-on pas imaginer que ce qui se produit est une forme de résilience de la nature en réaction contre le pillage organisé des ressources naturelles et la destruction de notre biodiversité provoqué par la folie des hommes ? La planète prend sa revanche, le confinement général à des effets bénéfiques, la pollution est en baisse.
 Quoi qu'il en soit, il faut faire face et adopter une attitude positive. Ce que nous vivons aujourd'hui peut avoir un impact positif sur l'avenir. Ce retour au sein de la cellule familiale restreinte nous oblige à penser et à nous organiser autrement. C'est l'occasion d'une réflexion sur ce que sont nos besoins fondamentaux. C'est l'occasion de redécouvrir les vertus de la campagne, des potagers, des livres. Nous sommes confinés, mais pas isolés, car nous pouvons communiquer et recevoir des informations en temps réel. Prenons exemple sur l'expérience de ceux qui savent s'adapter aux espaces réduits dans des conditions précaires : les cosmonautes, les navigateurs solitaires, les sous-mariniers, les explorateurs polaires, les moines et aussi les grands lecteurs. La lecture est un moyen formidable d'évasion, les livres ont un pouvoir guérisseur sur les maux de l'esprit. Relisons les grands philosophes de l'antiquité qui s'interrogeaient sur les problèmes fondamentaux de la condition humaine et prenons nos distances avec les grandes théories économiques, financières et productivistes qui ont peu à peu conduit nos politiques à diriger la planète comme une start-up.
 Les restrictions de liberté que nous subissons doivent être acceptées comme le seul remède, en attendant la fabrication d'un vaccin. Profitons de ces circonstances pour développer le télétravail, la télémédecine, l'école à distance. Ces modalités d'exercer certaines activités seront sans doute très utiles demain même après un retour à la "normale"
 On peut s'adapter au confinement en s'organisant et en s'imposant des règles de fonctionnement qui éviteront les comportements anarchiques incontrôlables. Ce n'est pas la fin du monde, c'est la fin d'un monde, préparons-nous à demain. Assignons-nous des tâches, des projets, des missions, respectons des rituels, organisons nos journées. Nous allons apprendre à moins consommer, à économiser nos ressources, à moins nous déplacer inutilement, à profiter de chaque instant, à réfléchir et à prendre conscience que depuis la nuit des temps l'humanité a toujours été confinée sur la planète et qu'il faut en prendre soin plus que jamais. Alors cultivons notre île et ouvrons les livres.

“Tout nos tourments sur ce qui nous manque me semblent procéder du défaut de gratitude pour ce que nous avons.”
Daniel Defoe, Robinson Crusoé.

Bibliographie :
- "Robinson Crusoé", Daniel Defoe, le livre de poche (2003), 410 pages.
- "L'école des Robinsons", Jules Verne, Novedit (2007), 202 p.
- "Le nouveau robinson suisse", Wyss Jean-Rudolphe & Stahl P.J. , Ramsay Pauvert (1990), 407 pages.
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On ne présente plus Robinson Crusoé. J'ai ressorti ce classique pour le lire avec mon fils de 7 ans. Littérature un peu complexe pour ce jeune âge avec son langage un peu désuet mais mon fils a apprécié sa lecture du soir. On se laisse vite embarquer par les aventure de Robinson Crusoé.
Pour la maman, c'est une lecture agréable, très facile à lire. Un récit d'aventures humaines où l'homme va devoir se réapproprier la nature pour subvenir à ses besoins primaires. Etre perdu sur une île paradisiaque et déserte peut sembler idyllique à première vue. Mais Robinson Crusoé nous prouve qu'il faut s'armer de patience, d'ingéniosité pour dompter ne serait-ce qu'un peu cette nature sauvage.
Enchantée d'avoir relue les aventures de Robinson et de les avoir partagées avec mon fils.
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J'étais persuadée d'avoir déjà lu Robinson Crusoé. Ah, bien sûr, j'ai avalé les réécritures de Michel Tournier et sans doute 2 ou 3 versions jeunesse. Mais j'ignorais tout de l'original dont les aventures ne se réduisent pas à sa longue reclusion sur une île qui d'ailleurs ne porte aucun nom. Oui, quand on s'aperçoit que Robinson vient d'être recueilli par un navire alors qu'on n'est qu'à grand peine à la moitié de ses aventures, on se dit que ça va être long. Et de fait, oui, on baille pas mal, surtout vers la fin.
Mais quand même ! La puissance du mythe est incontestable, d'autant plus qu'il naît dans ce qui pourrait s'analyser comme un condensé du Xviii ° siècle. Defoe reprend le canevas du roman picaresque (Un roman picaresque se compose du récit censément autobiographique d' un jeune homme en rupture de ban, vivant des aventures souvent extravagantes au cours desquelles il entre en contact avec toutes les couches de la société). Il y ajoute l'Encyclopédie: Robinson recrée le monde civilisé en reprenant toutes les techniques de son époque et que ce soit en matière de fromage de chèvre, de génie civil ou de création vestimentaire, il dresse un incomparable panorama du génie humain. À cela s'ajoute une longue réflexion sur la Providence par laquelle Robinson s'efforce de justifier son sort. Il attend un bateau et non pas Godot et pour ne pas devenir fou s'accroche à la rationalité. Bien sûr que son sort se justifie, qu'il mérite d'avoir été puni par Dieu, étant donné les épouvantables péchés par lui commis! Bon, le lecteur se dit qu'il s'est fait avoir et qu'on lui a sucré la description de toutes les turpitudes dans lesquelles son héros s'est vautré; mais, plus vraisemblablement, les péchés ne sont invoqués que pour que Robinson se sente appartenir au grand dessein divin et non expédié loin de tout tel une crotte de nez négligeable.
Mais ce qui fait surtout de Defoe un écrivain des Lumières, c'est l'égalité qu'il professe entre les hommes. Ben si. Oui, bien sûr, les Noirs sont des cannibales même pas fichus de respecter la syntaxe anglaise et Vendredi pose le pied de Robinson sur sa propre tête pour montrer sa pleine conscience de la supériorité de l'homme blanc. Faut pas rêver, ce livre a été écrit il y a 3 siècles. Mais Defoe a une capacité incroyable à dépasser bien des préjugés de son temps - et du nôtre. Par exemple, il explique que si le cannibalisme est vraiment horrible, ce n'est finalement pas pire que les crimes de l'Inquisition. D'autant plus que les sauvages ont le bon goût de ne manger leurs ennemis qu'après leur mort alors que les inquisiteurs ne manquent pas de les torturer avant! Parole de protestant en haine des papistes? Même pas: c'est à un prêtre français que Robinson confiera le soin de catéchiser son île.
Car après avoir recréé la civilisation à lui tout seul, Robinson observera comment l'homme fait société en retournant sur une île désormais habitée et partagée entre natifs, Anglais et Espagnols. Il est clair que l'île correspond à l'Eden où Dieu plus malin que la première fois a envoyé à son Adam non une Ève tentatrice mais un serviteur asexué (C'est sidérant de voir à quel point personne ne s'intéresse au sexe dans cette histoire). Quand la population de l'île s'accroît, Robinson se fait Dieu, envoie de l'aide et prêche la bonne parole, puis s'esquive et abandonne tout ce beau monde comme une espèce de mise en abyme de la création. Les mecs, je comprends que vous comptiez sur moi, mais j'ai autre chose à faire dit Robinson-Dieu en substance.
Robinson abandonne son île comme il a abandonné ses parents puis ses enfants et après avoir vécu à l'Ouest part à l'Est où là, je l'admets, s'étale un racisme décomplexé et du coup presque drôle contre les Japonais cruels, les Tatars brutaux et les Chinois prétentieux. Mais qu'est-ce qu'il leur passe aux Chinois ! D'ailleurs, dit-il, ils ne seraient même pas capables de défaire une ville comme Dunkerque...
Et le roman s'arrête, pourquoi là ? Si Defoe donne finalement une égale dignité aux sauvages et aux civilisés, il ne supporte pas ce qu'il considère comme un entre-deux autant éloigné de la nature que de la culture. C'est pourtant dans cet Est honni que Robinson prendra une leçon d'humilité : lui qui, après avoir chanté les vertus régénératrices de son île, s'en est tiré vite fait dès qu'il l'a pu, a rencontré un exilé à qui il offre la possibilité de revenir chez lui. Mais l'exilé a chanté les vertus du renoncement et s'y tient: lui reste dans sa prison.
La toute dernière partie du livre est donc bien détestable : Robinson y renie son refus du fanatisme, il a troqué sa caravelle pour une caravane et son aventure sombre dans la mauvaise foi. Il était temps que ça s'arrête.
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A la différence notoire des autres oeuvres suivantes que Daniel DEFOE écrira après "Robinson Crusoé", cet ouvrage a acquis une dimension quasiment mythique au point d'être rapidement devenu un classique de la littérature mondiale.
Quel enfant n'a pas été sous le charme de l'émerveillement dans la description de l'île ou Robinson s'échoue ? Qui n'a pas été ému en s'imaginant tel le héros, perdu et seul au monde dans un décor paradisiaque dont il ignore tout et face auquel il doit au quotidien s'apprivoiser ? Et que dire de la "rencontre" fortuite avec le "Sauvage" ?
Ce roman a émerveillé bien des générations et continue de faire rêver encore aujourd'hui.
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L'histoire du gars qui se retrouve tout seul sur son ile et qui essaie de passer le temps jusqu'à qu'on le recueille ! Bah du coup, il va s'occuper comme les hommes du 17ème sicèele s'occupaient: cultures, bible, système politique, mise en esclavage des autres peuples.
J'aimerais bien voir un robinson dans le 21ème siècle qui passerait son temps en masturbations, polluer son île et pompes/tractions/bronzette sur le sable.
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C'est avec un peu d'émotion que j'ai relu les aventures de Robinson. 25 ans plus tard mon regard n'est certainement pas le même, mais c'est avec nostalgie que j'ai parcouru de nouveau ces pages.
Robinson n'était pas un innocent, il participait au commerce des esclaves, bizarrement j'avais occulté ce passage de la vie du héro.
Mais j'ai retrouvé le plaisir que j'avais ressenti au récit de la découverte d'un territoire vierge et de sa reconquête, de la survie de l'homme seul face à lui même.
J'ai certainement eu aussi un regard plus critique sur la relation de domination de Robinson sur le bon sauvage dont il fait la rencontre et qui est caractérisé par sa naïveté et son insouciante paresse.
Mais c'est l'esprit d'aventure toujours présent au long de l'ouvrage qui m'a de nouveau saisi et capté avec en toile de fond l'émotion de la jeunesse quelques instants retrouvée...
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