On connaît le récit d'aventure, où Robinson se retrouve dans une île déserte et doit survivre.
L'auteur décrit par le menu tout ce que le naufragé doit entreprendre comme travaux, trouver comme idées dans ce but. Étant le seul survivant d'un naufrage, il peut encore aller à plusieurs reprises chercher sur l'épave, encore présente, le maximum de choses dont il besoin.
Mais il va ensuite entreprendre de construire une habitation, fortifiée par de solides palissades, car il craint les « sauvages ». Il va aussi cultiver, pour sa subsistance, du blé et d'autres plantes, dont il a trouvé les graines dans l'épave.
Les « sauvages » n'habitent pas cet île, mais ils viennent souvent voir si il n'y aurait pas quelqu'étranger comme proie, car ce sont des cannibales.
Un jour Robinson assiste à une guerre entre deux tribus ennemies. Il sauve Vendredi de la mort et, en reconnaissance, ce dernier va devenir son domestique. Robinson lui enseigne la langue anglaise, ainsi que la Bonne Parole.
Robinson devient progressivement le prince de son île. Des étrangers arrivent, des espagnols, des anglais. Robinson les aide à ne pas sombrer dans le désordre, les querelles, et à trouver ou retrouver une certaine dignité et un respect des autres.
Le récit est assez long et tout ne va pas se passer dans l'île, bien que ce soit la partie la plus importante du roman. Robinson va aller dans bien d'autres contrées, où il va être tour à tour propriétaire de plantations en Amérique du sud ou négociant dans les mers d'orient.
J'ai bien aimé le passage, je crois qu'il s'agit du chapitre 18, où un prêtre français arrive dans l'île et lui explique qu'il faudrait que ces européens (espagnols, ou anglais qui sont venus dans l'île) qui ont pris une indigène comme compagne, sacralisent leur union et se marient. Dans un premier temps Robinson se méfie de ce prêtre « papiste » et craint qu'il n'impose sa « doctrine », puis il se rend vite compte de son ouverture d'esprit et l'approuve dans sa démarche.
J'ai beaucoup apprécié aussi le style XVIIIième siècle où on retrouve des expressions désuètes, et pourtant très belles. On apprend également l'origine de certaines coutumes ou de certains mots, comme la salade batavia, qui vient du nom d'une ville des Indes Néerlandaises, dans l'île de Java. (on parlait de la « laitue de Batavia »).
On y trouve aussi beaucoup de passages de grande humanité, teintée de religion.
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