Un humour impossible

Pour l'avoir lue et m'être profondément ennuyée (la vraie Christine) et pour avoir une aversion pour l'auto-fiction en général et la sienne en particulier, je me suis laissée tenter par ce bijou d'humour et de dérision.
J'ai passé vingt minutes à lire à travers mes larmes voire à rire à travers mes palmes. Comment ? Cette phrase n'a aucun sens ? Bien sûr que non ! Bon, dans ce cas, je la laisse parce qu'il faut, voyez-vous écrire un commentaire et dans ce dernier, il faut mettre des phrases, lesquelles doivent (hélas) contenir des mots. Il est presque aussi difficile d'être commentateur sur Amazon qu'auteur à St Germain des Prés, d'ailleurs il est peut-être plus facile d'être aussi mauvaise que Christine que commentateur sur Alozone. Tout ceci n'a aucun sens me direz-vous, c'est parce que vous n'habitez pas Châteauroux où il ne se passe pas grand chose mais où a eu lieu la naissance de celle qui, bien malgré elle, m'a fait tant rire aujourd'hui. Enfin son Je, son Moi, son : " Je suis mon moi, le plus grand auteur de l'univers,".
Vous l'aurez compris (notez mon sérieux de façade), j'ai adoré cet ouvrage hilarant, je vous le conseille vivement sauf si vous aimez la littérature de Madame Angot (notez la majuscule à madame, je ne me fiche pas d'elle, moi ! ), auquel cas, je pense, vous n'êtes pas dans la bonne catégorie de la jungle amazonienne. En attendant le prochain Angot, et pour combler le vide sidéral de cette rentrée littéraire qui ne devrait plus être digne de porter ce nom quand aucun ouvrage de l'autrice ne figure dans les rayonnages des libraires, je ne sais que vous conseiller car je n'ai jamais lu pire ni même équivalent. Moins pire, ça se dit ? Oups, j'ai utilisé un signe de ponctuation dans mon commentaire, que l'auteur du pastiche n'en prenne pas ombrage, surtout, ça m'a échappé...

En fait c'est signé Christine Anglot...

Donc toi qui est aussi malin que moi, tu as capté que ce très court livre, une soixantaine de pages plus qu'aérées est un gag.

C'est une parodie hilarante d'une auteur qui se prend un peu trop au sérieux et qui irrite facilement les gens grâce à sa méchanceté dans une émission télévisuelle…

Alors plutôt que de dire du mal, de jouer dans sa cour, celui qui se fait appeler Fabrice del Dingo, spécialiste des pastiches littéraires déjantés, a décidé de faire ce brulot humoristique que Desproges n'aurait pas renier.

Nulle enquête, d'ailleurs, soyons clair, aucune histoire, ce bouquin n'a ni queue ni tête, se lit en une petite heure et vous fait du bien… et que demander de plus ?

C'est une véritable arme de destruction massive du nombrilisme, du moijeisme, et tout autre trait de caractère ayant tendance à vous faire gonfler la tête pire qu'une montgolfière…

« Alors je prends une feuille et j'écris : je me suis lavé les dents.

Ainsi va la vie des grands écrivains qui bâtissent leur oeuvre à partir de minuscules et d'infimes détails qui sont tout petits et qui par une mise en abyme grandiose leur donnent une ampleur que les gens ordinaires qui n'ont pas une vie aussi riche que, par exemple, moi, n'ont pas. Je dis moi, Christine Anglot au hasard mais j'aurais aussi bien pu prendre quelqu'un de plus banal et de moins intéressant que moi. »
Lien : http://cecibondelire.canalbl..

50 pages ( très aérées ) complètement déjantées.
50 pages de dérision lues en un peu moins d'une demi-heure.

Ce livre est un pastiche-parodie de Christine Angot ( un amour impossible ). Il est l'oeuvre de Fabrice del Dingo qui n'en est pas à son coup d'essai question parodie.

A lire si on n'aime pas Christine et son style, son nombrilisme et le glauque de ses livres.