La sieste assassinée

Des petits textes très courts sur des moments de la vie qui nous sont arrivés à tous.

J'ai retenu 4 citations principalement sur :

- La rencontre à l'étranger d'une connaissance,

- L'air un peu penché que nous prenons quand nous sommes avec notre téléphone portable,

- la pivoine, une si jolie fleur,

- le soir quand on sort la poubelle.

et bien sûr le dernier texte "la sieste assassinée" tellement ça dans sa globalité.

Mais, bon , pas de quoi en faire un plat !!!!

Quelques nouvelles pour qui aime les jolies plumes qui dessinent des instants de vie.

Pour commencer, la sieste assassinée est un livre assez joli, c'est poétique, et c'est agréable. Il faut dire que j'aime bien les nouvelle, je trouve ça plaisant et confortable à lire. Toutefois, bien que ce roman soit souvent classé humoristique, je n'ai pas trouvé ça drôle mais plutôt mélancolique. Je le conseille pour ceux qui aiment les textes bien écrits. Philippe Delerm a le don de mettre en valeur des instants de vie que tout le monde partage mais que personne ne décrit jamais. En fait, ce livre peut tout à fait être offert, a toute personne sensible à la beauté de la vie et des mots.
Lien : http://www.labibliothequedec..

Je suis embêté car les textes de Delerm sont beaux. Mais ils ne brossent qu'une esthétique, sans pensée, sans émoi cérébral autre que l'enclave du beau et du style. C'est intéressant et pompeux, c'est commun et surfait mais c'est beau. Il décortique l'artichaut, descends ses poubelles, chante la pluie sur Rolland Garros, disserte sur l'intérêt de céder sa place aux vieux dans le métro…

En réalité, on sort de là en hésitant sur la démarche de Delerm. Deux possibilités : soit l'auteur a cherché à ciseler son talent dans d'infimes moments de rien pour étudier, avec la morgue de l'archéologue, une esthétique jusqu'à l'extrême, extraire le beau de tout, voir la poésie dans le quotidien, quitte à la forcer (le lecteur n'a pas besoin de feindre son émotion, elle est permanente). Il prend un moment banal, un fragment de tous les jours, un objet de son placard commun et en suce la stylistique moelle jusqu'à élever ce « rien » au rang de diamant de plume. En ce cas, il est digne d'un grand oeuvre. Soit il a livré à son éditeur un corpus de rédactions inachevées de son année de cinquième, quand il était amoureux de Mademoiselle Lambert, sa prof de français, et qu'il aurait tout fait pour l'épater.

Sans regrets mais sans passion supplémentaire.

La sieste assassinée est un receuil de micro nouvelles, lecture imposée pour un club de lecture. Une trentaine sur cent pages. En temps normale j'aime bien les receuils de nouvelles, car si l'auteur maitrise le genre, cela peut être un petit bijou. Mais ceci? Ce receuil est plus un ramassis d'anecdotes du quotidien que des nouvelles à proprement dit.
Je n'ai pas vraiment aimée, comme dit précédemment, me demandant parfois si des anectodes aussi simple, voire insignifiante, que de ne pas changer le sac de poubelle mérite vraiment de dépenser du papier pour être publier. Et cette anecdote existe vraiment dans La sieste assassinée. Je pense même que c'est cette « micro-nouvelle » qui m'a fait basculée d'un intérêt moyen à un ennui mortel. D'où ma note plutôt base. Si vous aimez les récits d'une petite vie tranquille, vous y trouverez peut-être votre compte, mais ceci ńest pas pour moi!

Si vous allez bien ne lisez pas ce livre. Dans la lignée de 'La première gorgée de bière...' vous allez être replongé dans des nouvelles nostalgico-depressives où l'on ressasse des sentiments sur des objets ou des moments désuets et largement dépassés (vous me direz 'mais ce bouquin a déjà 20 balais'!), époque révolue d'environ deux générations. Parfois au détour d'un paragraphe on se dit 'ah oui tiens c'est vrai c'était comme ça' mais d'une façon générale ce livre a mal vieilli. C'est le problème de fonder toute son écriture sur des éléments de la vie quotidienne et de la mémoire collective : si l'on ne fait pas partie de cette mémoire là où si l'on est d'un autre milieu ou d'une autre génération, ça ne prend pas. Mieux vaut se tourner positivement vers l'avenir.

Jolies peintures verbales, de plaisantes évocations ...mais un peu trop poussées et deja-vu. J'ai nettement préféré les autres ouvrages .

De jolis textes, on retrouve bien la patte de Delerm, et on lit avec plaisir, mais l'émotion n'est pas aussi présente que dans la Première gorgée de bière. Sans doute aussi parce qu'il n'y a pas l'attrait de la nouveauté.

Nous avons ici un recueil de nouvelles parfois tres courtes,quelques pages sur des sujets tres variés.Le tout forme un ensemble assez homogene et l'auteur reussit a capter l'attention de son lecteur.Si voys souhaitez decouvrir le style de l'auteur c'est le livre ideal.

Philippe Delerm dans l'exercice où il excelle: saisir des instants et des sensations et les traduire en jolis mots.

Des moments de grâce rares mais une lecture globalement très agréable, organique, pleine de poésie, dont le contenu pas révolutionnaire n'imprimera cependant probablement pas.